Le secrétaire général des Nations unies a condamné les frappes aériennes meurtrières du régime israélien sur le Yémen qui ont ciblé des infrastructures civiles de base du pays, notamment l’aéroport international de Sanaa et des centrales électriques.
« Les frappes aériennes israéliennes d’aujourd’hui sur l’aéroport international de Sanaa, les ports de la mer Rouge et les centrales électriques du Yémen sont particulièrement alarmantes », a averti la porte-parole auxiliaire du secrétaire général de l’ONU, Stéphanie Tremblay, dans un communiqué publié, le jeudi 26 décembre.
Exprimant les inquiétudes de l’ONU quant au risque d’une nouvelle escalade des tensions dans la région, Mme Tremblay a déclaré que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, « prévient que les frappes aériennes sur les ports de la mer Rouge et l’aéroport de Sanaa posent de graves risques aux opérations humanitaires à un moment où des millions de personnes ont besoin d’une aide vitale ».
M. Guterres a souligné que le droit international, y compris le droit humanitaire applicable, doit être respecté à tout moment, et a appelé au respect et à la protection des infrastructures civiles, peut-on lire dans le communiqué, qui ajoute : « Le personnel humanitaire ne doit pas être pris pour cible et doit être respecté et protégé à tout moment ».
Jeudi, l’armée israélienne a confirmé avoir frappé l’aéroport international de Sanaa, et des infrastructures, selon elle, militaires dans les ports de Hudaydah, de Salif et de Ras Kanatib, sur la côte ouest du Yémen. Les centrales électriques de Hezyaz et de Ras Kanatib ont également font l’objet d’attaques israéliennes.
Au moins six personnes ont été tuées et 40 autres blessées lors des raids aériens du régime israélien contre l’aéroport international de Sanaa, la capitale yéménite, les ports de la mer Rouge et des centrales électriques du pays.
Un membre d’équipage d’un avion humanitaire des Nations unies a été blessé dans les attaques menées sur l’aéroport de Sanaa alors qu’une délégation de haut niveau onusienne dirigée par le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, se trouvait sur place.
« Alors que nous étions sur le point d’embarquer pour notre vol en provenance de Sanaa […] l’aéroport a été bombardé par des avions », a écrit Ghebreyesus, jeudi, dans un poste sur X.
Notant que les attaques israéliennes ont endommagé la tour de contrôle et la salle d’embarquement, « à quelques mètres seulement » de l’endroit où se trouvaient Ghebreyesus et son équipe, le directeur général de l’OMS a déclaré : « Nous devrons attendre que les dégâts de l’aéroport soient réparés avant de pouvoir partir. »
« Mes collègues de l’ONU et de l’OMS et moi-même sommes sains et saufs », a-t-il ajouté, avant d’adresser ses condoléances aux familles qui ont perdu des êtres chers dans les frappes.
Selon l’autorité de l’aviation civile du Yémen, l’aéroport devrait rouvrir vendredi.
Mohammed Abdul-Salam, porte-parole du mouvement de résistance yéménite Ansarallah, a qualifié les frappes israéliennes de « crime commis par le régime sioniste contre tout le peuple yéménite ».
Il a souligné que de telles attaques n’empêcheront pas le Yémen de mener des opérations de soutien au peuple palestinien.
« Si l’ennemi sioniste pense que ses crimes empêcheront le Yémen de soutenir Gaza, il se trompe ; le Yémen n’abandonnera pas ses principes religieux et humanitaires. »
Depuis le début de la guerre génocidaire d’Israël dans la bande de Gaza en octobre 2023, les forces yéménites ont mené des dizaines d’opérations en soutien aux Gazaouis touchés par la guerre, frappant des cibles dans l’ensemble des territoires palestiniens occupés, sans manquer de cibler également des navires israéliens ou ceux se dirigeant vers les ports des territoires occupés.