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Yémen : l'USS Harry Truman est à la portée des missiles d'Ansarallah

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des secouristes israéliens inspectent un cratère provoqué par un missile tiré du Yémen, le 21 décembre 2024, à Tel-Aviv. ©AFP

Le Yémen se dit engagé à frapper les intérêts américains dans la région, sans aucune ligne rouge, si l'agression contre le Yémen se poursuit.

En réaction à l’annonce de l’armée américaine de déployer un quatrième porte-avions au Yémen et de stocker des munitions pour d’éventuelles frappes, Mohammad Ali al-Houthi, membre du Conseil politique suprême yéménite, a mis en garde mardi les États-Unis contre toute nouvelle tentative d’agression avant de souligner que les forces armées yéménites étaient à même de détruire les navires de guerre américains stationnés à proximité des eaux yéménites.

« Tirez des leçons de l’expérience des trois porte-avions qui ont déjà quitté les eaux yéménites. Leur retrait est documenté par les forces armées yéménites, qui ont également enregistré les frappes de drones, les attaques de missiles et les opérations navales (contre les cibles ennemies) », a-t-il déclaré, faisant référence aux attaques répétées des forces yéménites contre les navires de guerre américains dans la région.

Ces frappes, menées en riposte à l’agression américano-britannique contre le Yémen, ont conduit au retrait de trois porte-avions américains : l’USS Abraham Lincoln, l’USS Dwight D. Eisenhower et l’USS Theodore Roosevelt.

Plus tôt cette semaine, l’armée américaine a annoncé l’envoi de l’USS Harry S. Truman pour remplacer les précédents porte-avions.

« Si ce [quatrième] porte-avions ne part pas et reste, il deviendra une cible facile pour nos forces armées. Le peuple yéménite n’est pas intimidé par vos capacités », a déclaré al-Houthi.

Le responsable yéménite a souligné que l’armée yéménite a démontré sa capacité à opérer bien au-delà des frontières côtières.

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« Nos forces peuvent cibler n’importe quel navire en mer Rouge depuis la terre, sans dépendre d’un accès direct à la mer », a-t-il expliqué.

Il a également lancé un avertissement à l’Arabie saoudite, l’exhortant à « empêcher les Américains de cibler le Yémen, sinon les intérêts américains à travers l’Asie de l’Ouest seront touchés ».

« Pour nous, il n’y a pas de ligne rouge. Tout intérêt américain, si nécessaire, sera pris pour cible et attaqué au moment opportun. Ne vous attendez pas à de l’indulgence ou à des regrets », a-t-il poursuivi.

« Le Yémen n’a pas peur d’Israël »

Al-Houthi a également répondu aux menaces proférées par le ministre israélien des Affaires militaires, Israël Katz, qui a lancé jeudi que le « long bras d’Israël » atteindra quiconque lève la main sur Israël. Le responsable yéménite a affirmé que le régime ne pouvait porter aucun coup au Yémen qui est loin d’être à la portée d’Israël. 

Ils savent parfaitement que le Yémen diffère profondément de certains pays arabes « normalisateurs », a-t-il fait remarquer avant de souligner que les Yéménites ne craignent guère le régime sioniste ni même ses menaces qu’il a qualifiés de « simples fanfaronnades de la part de ceux qui ne comprennent pas la résilience, la bravoure et la puissance du Yémen ».

Le responsable yéménite a réitéré que les opérations du Yémen ne sont soumises à aucune restriction.

« Il ne s’agit pas d’une simple guerre psychologique ; l’approche du Yémen est basée sur l’action avant les mots, comme l’a souligné notre leader. Nous ne faisons pas de déclarations vides de sens, mais confirmons la capacité et la détermination des forces armées yéménites », a-t-il entériné.

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Au cours de l’année écoulée, le Yémen a mené des centaines d’opérations contre des navires liés à Israël dans les eaux proches du Yémen et des territoires occupés de Palestine. Le pays a également lancé de nombreuses attaques contre des navires de guerre américains et ceux liés à certains pays occidentaux dans la région en représailles aux frappes aériennes de la coalition américano-britannique, en soutien au régime israélien, contre le Yémen.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV