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Les tensions montent entre Ankara et les Kurdes dans le nord-est de la Syrie: l'ONU met en garde

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un élément des forces soutenues par la Turquie manipule une mitrailleuse à la périphérie de Manbij, dans le nord-est de la Syrie, le 6 septembre 2023. ©Getty Images

L'envoyé des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen, a mis en garde contre les « conséquences dramatiques » des hostilités persistantes entre les miliciens dirigés par les Kurdes et les groupes soutenus par la Turquie dans le nord-est de la Syrie, appelant à une résolution politique du conflit.

« Si la situation dans le nord-est n'est pas gérée correctement, cela pourrait être de très mauvais augure pour l'ensemble de la Syrie », a averti Pedersen à Reuters par téléphone lundi. Et de poursuivre : « Si nous échouons ici, cela aurait des conséquences dramatiques en termes de nouveaux déplacements. »

Depuis que l'ancien président Bachar al-Assad a été renversé le 8 décembre, les hostilités se sont intensifiées entre les groupes armés soutenus par la Turquie et les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les États-Unis, dans le nord-est de la Syrie.

Des groupes armés soutenus par Ankara se sont emparés de la ville de Manbij, contrôlée par les FDS, le 9 décembre et pourraient se préparer à une attaque contre la ville clé d'Aïn al-Arab (ou Kobani), à la frontière nord avec la Turquie.

Les FDS, dirigées par les Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) ont proposé de retirer leurs forces de la région en échange d'une trêve totale. Mais le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, s'exprimant aux côtés du nouveau dirigeant de facto de la Syrie, Abu Mohammed al-Jolani, a déclaré dimanche à Damas que les YPG devraient se dissoudre totalement au plus vite.

A lire: Le ministre turc des Affaires étrangères rencontre le dirigeant syrien de facto à Damas

Ankara considère les YPG comme une organisation terroriste liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui réclame une région kurde autonome en Turquie depuis 1984.

Pedersen a indiqué qu'une solution politique « nécessiterait de sérieux compromis » et devrait faire partie de la « phase de transition » dirigée par l'administration Hayat Tahrir al-Cham.

Alors que les groupes kurdes craignent d'être pris pour cible par la nouvelle administration syrienne, Pedersen a affirmé qu’al-Jolani lui avait dit lors de réunions à Damas la semaine dernière qu'ils s'engageaient à respecter « des arrangements transitoires qui incluront tout le monde ».

Des groupes armés, dirigés par Hayat Tahrir al-Cham (HTC), ont annoncé le 8 décembre avoir entièrement capturé, Damas, capitale syrienne et confirmé les informations faisant état de la chute du gouvernement de Bachar al-Assad.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV