Le régime israélien a reconnu avoir assassiné l'ancien chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et menacé d'infliger le même sort aux combattants de la Résistance et à la population yéménites, qui mènent de nombreuses frappes anti-israéliennes.
Le ministre israélien des Affaires militaires, Israël Katz, a reconnu, le lundi 23 décembre, que le régime de Tel-Aviv avait assassiné les dirigeants de l'Axe de la Résistance, menaçant d'intensifier les attaques contre le Yémen, notamment en organisant des assassinats.
« Tout comme nous l’avons fait à [Ismaïl] Haniyeh, [Yahya] Sinwar et [Sayyed Hassan] Nasrallah à Téhéran, à Gaza et au Liban, Israël endommagerait l’infrastructure stratégique et décapiterait les dirigeants de toute partie qui le prendrait pour cible », a affirmé Katz.
Haniyeh a été assassiné en juillet lors d’un attentat ciblé dans la capitale iranienne Téhéran, où il s'était rendu en tant qu'invité officiel pour assister à la cérémonie d'investiture du président iranien, Massoud Pezeshkian. Sinwar, successeur de Haniyeh, a également été assassiné lors d’une autre attaque israélienne contre la bande de Gaza en octobre tandis qu’une frappe ciblée contre Beyrouth en septembre a abouti à l’assassinat de Nasrallah.
Katz a menacé que le régime commettrait les atrocités qu’il a mentionnées dans la capitale du Yémen, Sanaa, et dans la ville portuaire de Hudaydah, dans l'ouest du pays.
« Quiconque lèvera la main sur Israël, sa main sera coupée. Le bras long de l'armée israélienne lui fera du mal et réglera ses comptes. »
Katz a également prétendu que le régime de Tel-Aviv avait « vaincu le Hamas ». « Nous avons vaincu le Hezbollah, avons aveuglé les systèmes de défense de l'Iran et endommagé ses systèmes de production, nous avons renversé [l'ancien président syrien Bachar] al-Assad en Syrie. »
Les groupes de résistance et leurs mouvements homologues à travers la région ont cependant juré qu’ils sortiraient toujours plus forts et plus solides des attaques du régime, et qu’ils ne seraient pas affectés par des mesures hostiles, y compris l’assassinat de leurs dirigeants.
Le responsable israélien a ensuite prétendu : « Nous avons porté un coup sévère » à l’Axe de la Résistance régional, « et nous porterons également un coup sévère » au mouvement de résistance yéménite Ansarallah, « qui reste le dernier à se dresser et à tirer sur Israël. »
Les forces armées du Yémen mènent de nombreuses frappes pro-palestiniennes depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le régime israélien a commencé à prendre le contrôle de la bande de Gaza dans le cadre d’une guerre génocidaire soutenue par les États-Unis qui a déjà coûté la vie à plus de 45 200 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.
Les frappes ont ciblé les moyens militaires américains déployés au large des côtes du Yémen, des cibles stratégiques et sensibles dans les territoires palestiniens occupés ainsi que les navires israéliens et les navires se dirigeant vers la Palestine occupée.
Le ministre yéménite de la Défense, Mohammed Nasser al-Atifi, a récemment averti Washington que son pays était capable de couler les flottes navales américaines et qu’il possédait des armes qu’il avait refusé de déployer jusqu’à présent.
Les frappes pro-palestiniennes du Yémen ont exercé une pression énorme sur le régime israélien en forçant les navires qui tentent d’acheminer du matériel militaire et d’autres marchandises vers les territoires occupés à emprunter la route la plus longue qui contourne l’Afrique.
Ces opérations ont notamment entraîné la fermeture du port d’Eilat, situé à l’extrémité sud des territoires occupés.