Par souci sécuritaire, disent-ils, leurs forces ne se retireront pas des zones qu’elles ont occupées en Syrie. Tel-Aviv en a fait l’annonce dans une lettre aux nouveaux dirigeants de la Syrie.
Le quotidien israélien Yediot Aharonot rapporte la nouvelle indiquant clairement que les autorités israéliennes n’accepteront aucune tentative de la part des membres de HTC d’accéder au sud de la Syrie. Ceci malgré le fait qu’il y a une semaine, le chef de Hayat Tahrir al-Cham (HTC), Ahmed al-Sharaa, connu également sous le nom d’Abou Mohammed al-Joulani, a joué la carte de la prudence en faisant passer il y a une semaine le message qu’il n’avait pas l’intention d’entrer en guerre avec Israël.
Dans la mesure où il n’existe pas de parti responsable en Syrie, « nous continuerons à nous préoccuper de notre sécurité », ont déclaré les autorités israéliennes, selon le rapport en référence au retrait des troupes israéliennes de la zone tampon.
Après la chute du gouvernement de Bachar al-Assad, le 8 décembre 2024, le régime israélien s’est emparé de la zone tampon entre la Syrie et les territoires occupés, sous prétexte de neutraliser les menaces sécuritaires qui pèsent sur lui.
L’armée israélienne a occupé le plateau du Golan pendant la guerre des Six jours en 1967. Israël a refusé de retirer ses forces ou de restituer le territoire malgré les exigences de la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Au cours des dernières décennies, le régime de Tel-Aviv a établi une trentaine de colonies illégales dans le Golan occupé, abritant plus de 25 000 colons.
La zone tampon dans le Golan occupé par Israël a été créée par les Nations unies après la guerre israélo-arabe de 1973. Depuis lors, une force de l’ONU composée d’environ 1 100 soldats – la Force des Nations unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) – patrouillait dans cette zone.
Auparavant, al-Joulani avait déclaré que la nouvelle administration syrienne respecterait les termes de l’accord de désengagement de 1974 avec Israël, même après la chute du gouvernement de Bachar al-Assad, appelant la communauté internationale à s’assurer qu’Israël reste également engagé envers cet accord.
Dans le cadre de la récente invasion israélienne de la Syrie, les troupes du régime ont occupé le sommet du Jabal al-Cheikh, véritable poste d’observation sur la Syrie et le Liban. Elles ont progressé au-delà de la zone tampon en direction de Damas, tandis que les avions de guerre du régime ont mené des centaines de frappes sur la Syrie.
Depuis le renversement du gouvernement Assad, Israël a détruit des navires de guerre, des missiles mer-mer, des hélicoptères et des avions syriens, notamment toute la flotte de chasseurs MiG-29, ainsi que des stocks de munitions en attaquant au moins cinq bases aériennes.