L’Organisation des Nations unies a tiré la sonnette d’alarme sur la situation « apocalyptique » en cours dans la bande de Gaza, qui est le résultat d’un génocide perpétré depuis 14 mois par le régime israélien, coïncidant avec le renforcement du siège imposé au territoire palestinien.
Tom Fletcher, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, a déclaré mardi 17 décembre que Gaza est dans une situation « apocalyptique » en ce moment, et que l’acheminement des aides humanitaires y est presque impossible.
Il a expliqué à la chaîne CNN : « Nous n’obtenons qu’une infime partie de ce qui est nécessaire. Nous sommes à nouveau confrontés au spectre de la famine. Les maladies sont endémiques. Nos camions sont pillés […], mais nous continuerons d’essayer malgré les obstacles. »
Se référant aux rapports du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a souligné lors d’une conférence de presse que les efforts d’aide dans le nord de Gaza sont régulièrement bloqués par Israël.
« Les missions d’aide humanitaire dirigées par l’ONU dans le district nord de Gaza sont massivement refusées, notamment celles qui tentent d’atteindre les zones assiégées de Beit Lahiya, Beit Hanoun et certaines parties de Jabalia », a-t-il précisé.
Dujarric a ajouté que l’Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a rapporté que trois missions humanitaires prévues pour apporter de la nourriture et de l’eau dans le nord de Gaza ont de nouveau été refusées par le régime israélien. Depuis le début du mois de décembre, l’ONU a tenté d’accéder à ces zones assiégées à 40 reprises, dont 38 tentatives ont été stoppées et deux entravées.
Insistant sur la nécessité de protéger les civils dans cette région, Dujarric a appelé Israël à répondre aux « besoins essentiels » de la population.
« Il faut faciliter le travail de l’ONU et de ses partenaires humanitaires qui tentent de fournir de la nourriture, de l’eau, des soins de santé et d’autres formes d’aide essentielle, mais qui voient leurs missions refusées ou entravées », a-t-il déclaré.
La guerre génocidaire israélienne a coûté la vie à au moins 45 059 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, tandis que plus de 107 041 personnes ont été blessées. Des milliers d’autres sont portés disparus, présumés morts sous les décombres.
Par ailleurs, la Cour pénale internationale (CPI) a récemment émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre des Affaires militaires, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également confronté à des accusations de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de ses actions à Gaza.
