Des tensions ont éclaté au sein de la coalition au pouvoir en Palestine occupée après que le ministre d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, a lancé une attaque virulente contre le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, l'accusant d'entraver les tentatives visant à relancer la réforme judiciaire et à révoquer la procureure générale, Gali Baharav-Miara.
Smotrich a critiqué Ben-Gvir pour avoir déstabilisé la coalition avec ce qu'il a qualifié d'« absurdité ».
Critiquant la coalition pour son inaction, le ministre israélien d’extrême droite a ajouté : « Nous avons été élus pour gouverner. Il ne sert à rien d'adopter un budget d'État sans renvoyer la procureure générale. »
Les propos de Ben-Gvir font suite à l'annulation d'une réunion de la coalition prévue pour discuter du limogeage de Baharav-Miara.
En réaction, Ben-Gvir a menacé de voter contre les initiatives de la coalition, notamment le budget du régime, ce qui s’avère juste après le vote de son Parti, Otzma Yehudit, contre le budget lors de la séance plénière de la Knesset.
Par ailleurs, des rapports indiquent que Ben-Gvir a publié un communiqué demandant un vote de défiance du cabinet contre la procureure générale lors de sa réunion hebdomadaire dimanche prochain.
Smotrich s'est opposé à cette mesure et a réitéré sa position antérieure selon laquelle la réforme judiciaire du régime d'occupation devrait rester suspendue jusqu'à la fin de la guerre en cours dans la bande de Gaza.
Smotrich défend le budget et critique les propos de Ben-Gvir
S'adressant aux journalistes à la Knesset et en réaction aux propos de Ben-Gvir, le ministre israélien des Finances a défendu sa position, affirmant que la coalition avait réussi à faire passer le projet de loi-cadre sur le budget et adopterait bientôt les projets de loi sur le budget, « même sans Ben-Gvir et ses collègues qui, malheureusement pour des raisons politiques », votent contre « un bon budget qui répond à tous les besoins de la guerre sur le front et à l'arrière jusqu'à la victoire ».
Smotrich a également critiqué les actions de Ben-Gvir, disant : « C'est une honte qu'il y ait des gens qui soient prêts à saper une bonne coalition de droite qui a la chance de marquer l'histoire avec l'administration Trump sur des questions comme la colonisation en Cisjordanie. C'est une honte de saper la coalition à cause de bêtises. »
Néanmoins, le ministre israélien d'extrême droite insiste toujours sur la nécessité de révoquer la procureure générale.
« Si mon ancien allié rejoint l'accord des dirigeants de la coalition » et annonce la fin de son opposition à la décision de limoger la procureure générale, dimanche, « la crise pourra prendre fin et les députés d'Otzma Yehudit voteront en faveur du budget », a déclaré Ben-Gvir.
Il a également écrit sur X : « Bezalel [Smotrich] ! Licencier la procureure générale est une question de gouvernance, pas une bêtise. »