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Zoom Afrique du 15 décembre 2024

Zoom Afrique du 15 décembre 2024

Les titres de la rédaction :

  • Côte d’Ivoire : Fortuna Mining a déjà découvert 19 tonnes d’or à Séguéla en 2024
  • SIFEM investit 20 millions $ pour soutenir l’inclusion financière en Afrique
  • Aéroport de Bamako : la reprise du plan de modernisation annoncée pour le 19 décembre
  • Croissance africaine : 44 pays dépasseront leurs performances de 2024 (rapport)

Les analyses de la rédaction :

1. L’Éthiopie et la Somalie mettent fin au conflit au Somaliland

Les pourparlers entre l’Éthiopie et la Somalie à Ankara se sont terminés par une résolution du conflit sur le Somaliland. Les pourparlers entre l’Éthiopie et la Somalie ont été négociés par le président turc Recep Tayyip Erdogan et ont mis fin à l’accord entre l’Éthiopie et Somaliland séparatiste qui aurait facilité l’accès à un port de la mer Rouge en échange de la reconnaissance de l’enclave somalienne comme pays indépendant. La Somalie a considéré cet accord comme un affront à sa souveraineté territoriale, provoquant des tensions entre Mogadiscio et Addis-Abeba. Après des heures de réunion à Ankara, Erdogan est sorti avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et le président somalien Hassan Sheikh Mohamud pour qualifier les pourparlers d’historiques.

Ahmed et Mohamud ont convenu que la souveraineté de leurs deux pays était inviolable et serait respectée par les deux parties. Le dirigeant somalien a déclaré que son pays était toujours ouvert à une résolution pacifique de tout conflit persistant avec son voisin de la Corne de l’Afrique. Le Premier ministre éthiopien a assuré à la Somalie que les plans de son pays pour sécuriser l’accès à la mer étaient purement pour des raisons économiques qui ne représentent pas de menaces existentielles pour ses voisins. La Turquie est considérée comme un allié de confiance par les deux pays avec lesquels le gouvernement Erdogan entretient des liens étroits, notamment en matière d’investissements économiques et sécuritaires. Des tensions ont éclaté peu après qu’Abiy a conclu un accord en janvier 2024 avec le Somaliland, pour un bail de 50 ans, de 20 km de littoral devant servir de base navale destinée à protéger une route commerciale prévue pour l’Éthiopie. En échange, le Somaliland, qui n’est pas reconnu internationalement comme un pays indépendant, serait reconnu par l’Éthiopie.

2. L’AES décidée à tourner la page CEDEAO

Les participants ont mis en avant leur engagement en faveur de l’intégration régionale. Ils ont salué les progrès réalisés dans l’harmonisation des documents d’identité et de voyage et insisté sur la nécessité de mécanismes efficaces pour faciliter la mobilité transfrontalière. Les ministres ont également réaffirmé la décision « irréversible » de leurs pays de quitter la CEDEAO. Cette réunion s’est tenue alors que le Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a approuvé le budget consolidé de 2025 et appelé à une prorogation du délai de retrait du Mali, du Burkina et du Niger, fixé initialement au 29 janvier 2025. Cette requête sera soumise à la Conférence des chefs d’État et de gouvernement prévue le dimanche 15 décembre à Abuja. Mandaté par la CEDEAO pour piloter les discussions avec les trois pays concernés, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a récemment affirmé au Forum de Doha que les négociations progressaient positivement. En janvier 2024, le Mali, le Burkina et le Niger avaient annoncé leur retrait « sans délai » de la CEDEAO, dénonçant une instrumentalisation par la France. Cette décision a conduit à la création de l’Alliance des États du Sahel en septembre 2023, suivie de la transformation de cette alliance en Confédération en juillet 2024.

Les ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel (AES) se sont réunis à Niamey pour discuter de l’intégration régionale et des défis sécuritaires. Cette rencontre intervient alors que la CEDEAO examine une prorogation du délai de retrait du Mali, du Burkina et du Niger, initialement fixé au 29 janvier 2025. Les dirigeants de l’AES ont réaffirmé la décision « irréversible » de leurs pays de quitter la CEDEAO. Les ministres des Affaires étrangères des États membres de la Confédération des États du Sahel (AES) se sont réunis à Niamey sous la présidence du ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. Cette rencontre a été consacrée à la libre circulation des personnes et des biens, ainsi qu’aux défis sécuritaires persistants dans la région du Sahel.

3. Novak a pris la « Troïka » en main

par Alexei Bolshakov

Alors que le président sortant Joe Biden sommeillait paisiblement lors du sommet transafricain en Angola, une délégation russe conduite par le vice-président du gouvernement Alexandre Novak s’est rendue dans les pays de la « Troïka sahélienne » : le Mali, le Burkina Faso et le Niger.  La diversité de la délégation, ainsi que son caractère complémentaire, envoie un signal fort aux pays de la région. Les efforts économiques isolés des initiatives militaires, et vice-versa, ne produiront pas les résultats escomptés. Cette situation a déjà pu être observée en République centrafricaine, où de grandes entreprises n’ont pas soutenu les efforts du « bloc sécuritaire ». Dans un contexte de vide économique créé par le retrait des entreprises françaises après celui des militaires français, il est essentiel de saisir pleinement cette opportunité. 

Les pays de la région sahélienne attendent la Russie et ont besoin de son aide, tant en termes d’investissements et de développement de projets d’infrastructures stratégiques que de sécurité intérieure et de lutte contre de nombreuses organisations terroristes. L’essentiel est d’éviter de créer une « dépendance à la sécurité », comme l’avaient fait « d’anciens partenaires » du processus politique, tout en offrant des conditions favorables à l’activité de nos entreprises et de celles de nos partenaires stratégiques intéressés par le développement des pays du continent noir.

Dans ses déclarations officielles, Alexandre Novak a particulièrement insisté sur l’introduction de réacteurs nucléaires modulaires de petite capacité développés par la Russie. Ces technologies avancées visent à garantir une électricité fiable et abordable pour soutenir l’industrialisation et la croissance économique dans la région. Le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Karamoko Traoré, a salué ces initiatives, affirmant qu’elles offrent à des pays comme le Burkina Faso un accès à des solutions énergétiques durables autrefois jugées inaccessibles.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV