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Le gaz iranien est la réponse aux problèmes énergétiques mondiaux

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cette photo d'archives montre une vue aérienne d'Asalouyeh, un centre d'installations iraniennes exploitant le plus grand champ gazier offshore du monde, Pars-Sud.

Alors que le rôle du gaz naturel dans la production d’électricité à l’avenir fait l’objet de débats dans le monde entier dans le contexte d’une course à la réduction drastique des émissions de carbone, l’Iran accueille une réunion ministérielle du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF).

Les organisateurs affirment que cette réunion est une opportunité d’échange de points de vue entre les pays membres et observateurs ainsi qu’entre les experts et spécialistes de l’industrie du gaz sur le mécanisme de construction de consensus et de renforcement de la communication et de la coordination sur les politiques d’approvisionnement et les questions connexes.

Alors que le rôle du gaz à l’avenir dans le mix énergétique est la source de nombreuses controverses parmi les pays, la consommation mondiale de gaz a connu une croissance sans précédent en 2023, a déclaré le secrétaire général du GECF, Mohamed Hamel, lors de l’ouverture du forum à Téhéran ce dimanche 8 décembre.

Il a évoqué la résilience du gaz face aux conflits régionaux et aux tensions géopolitiques qui ont mis en évidence d’importantes fragilités dans le système énergétique mondial post-pandémie. Depuis la création du GECF à Téhéran en 2001, la demande mondiale de gaz naturel a augmenté de 70 %, a déclaré Hamel.

La course à la décarbonation et à la numérisation rapides de l’économie mondiale dans le cadre de l’initiative « zéro émission nette d’énergie » a été submergée par une géopolitique qui reste ancrée dans des luttes de pouvoir. La guerre en Ukraine a mis à mal ce système d’interdépendance en matière d’énergie. 

La nécessité d’abandonner rapidement les combustibles et les matières premières fossiles a exposé les pays à une myriade de risques de non-conformité ayant de graves répercussions financières, conduisant à une aggravation de l’instabilité, de l’injustice et de la pauvreté énergétique.

Même les projections les plus optimistes en matière d’énergie propre indiquent qu’en 2050, au moins la moitié des besoins énergétiques mondiaux proviendra encore des ressources pétrolières et gazières. Par conséquent, l’élimination de l’utilisation des combustibles fossiles du système énergétique mondial est irréaliste et menace la sécurité énergétique mondiale.

Selon l’Institut d’études énergétiques de l’Agence internationale de l’énergie, le gaz continuera de jouer un rôle important en tant que combustible propre et rentable dans le mix énergétique mondial, représentant 28 % du total d’ici 2050. Les prévisions indiquent que d’ici 2050, la production et la consommation de gaz naturel augmenteront à plus de 5,9 milliards de mètres cubes par an.

L’Asie-Pacifique est devenu le premier importateur net de gaz naturel au monde. En 2023, la Chine était le plus grand consommateur de gaz naturel, avec un taux de consommation d’environ 405 milliards de mètres cubes. Le Japon a été le deuxième plus grand consommateur, avec une consommation d’environ 92,4 milliards de mètres cubes. La consommation de gaz devrait atteindre 1 600 milliards de mètres cubes d’ici 2050.

En outre, les prévisions montrent que la plus grande part de l’augmentation de la production de gaz naturel dans le monde proviendra de la Russie, de l’Iran, du Qatar et du Turkménistan.

Le rôle du Forum des pays exportateurs de gaz est important en tant que plateforme de premier plan pour le dialogue et la coopération afin d’assurer un niveau de stabilité bénéfique à la fois aux exportateurs et aux consommateurs et de soutenir l’industrie du gaz qui nécessite des efforts et un financement importants, qui revêt une importance particulière.

L’Iran, en tant que deuxième plus grand détenteur de réserves de gaz au monde, a un rôle important à jouer dans la diplomatie du gaz et à garantir ses intérêts nationaux et ceux des autres membres.

Les pays du GECF détiennent 70 % des réserves mondiales prouvées de gaz et produisent environ 40 % du gaz mondial.

Malgré des années de sanctions, l’Iran a réalisé des progrès significatifs dans le développement de son secteur gazier. L’Iran produit aujourd’hui 275 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an, et le gaz représente plus de 70 % de sa consommation énergétique intérieure.

Les réserves confirmées de gaz naturel de l’Iran, sans compter les gisements de gaz de schiste et énormes réserves d’hydrocarbures dans la mer d’Oman et peut-être dans le golfe Persique et la mer Caspienne, sont estimées à 34 000 milliards de mètres cubes, soit environ 17,8 % du total mondial.

En supposant que la consommation effrénée actuelle d’environ 250 milliards de mètres cubes par an se poursuive et avec l’hypothèse pessimiste qu’aucun nouveau gisement de gaz ne soit découvert dans les années à venir, les réserves existantes suffiront à répondre aux besoins de l’Iran pour les 130 prochaines années.

Grâce aux investissements et à la production à partir des réserves de gaz de schiste non conventionnelles que le pays a déjà découvertes, la capacité d’approvisionnement en gaz de l’Iran pourrait plus que doubler au cours de la prochaine décennie.

Des recherches exploratoires dans la mer d’Oman ont indiqué l’existence de réserves d’hydrate de gaz dans les eaux iraniennes en quantités plus importantes que l’immense champ Pars-Sud.

Le développement de plus de 20 nouveaux champs de gaz pourrait ajouter 500 millions de mètres cubes supplémentaires par jour à la capacité iranienne de production de gaz.

Cette énorme capacité peut être exploitée pour approvisionner en gaz les marchés mondiaux en construisant de nouveaux réseaux de gazoducs vers les pays voisins et en envoyant du GNL vers le reste du monde.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV