« Je déclare la loi martiale pour protéger la République de Corée libre de la menace des forces communistes nord-coréennes, pour éradiquer les ignobles forces antiétatiques pro-nord-coréennes qui pillent la liberté et le bonheur de notre peuple, et pour protéger l’ordre constitutionnel libre », a déclaré Yoon ce mardi 3 décembre dans la soirée lors d’un discours à la nation.
Cette décision surprise a provoqué une onde de choc dans le pays, qui n’avait pas connu la loi martiale depuis 1980.
Le dirigeant sud-coréen a affirmé qu’il n’avait pas d’autre choix que de recourir à la loi martiale afin de sauvegarder le régime démocratique libre et l’ordre constitutionnel du pays, affirmant que les partis d’opposition ont pris le processus parlementaire en otage pour plonger le pays dans une crise.
Il n’a nommé personne en particulier.
Cependant, Yoon fait généralement référence à ses opposants politiques comme étant des « forces antiétatiques pro-nord-coréennes » et, dans le passé, il avait critiqué les forces parlementaires pour avoir entravé son programme et miné le pays.
Yoon s’est plaint que les législateurs sud-coréens sabotaient le gouvernement, l’empêchant ainsi son gouvernement de fonctionner.
Après l’annonce de Yoon mardi soir, Lee Jae-myung, leader du Parti démocrate (opposition), a appelé les masses sud-coréennes à se diriger vers l’Assemblée nationale où l’entrée du bâtiment du parlement avait été bloquée par les forces de sécurité et l’armée.
« Des chars, des véhicules blindés de transport de troupes et des soldats armés de fusils et de couteaux dirigeront le pays », a déclaré Lee, dont le parti politique détient la majorité des sièges au parlement, lors d’une retransmission en direct sur Internet. « L’économie de la République de Corée s’effondrera irrémédiablement. Mes chers concitoyens, venez à l’Assemblée nationale. »
La semaine dernière, le Parti démocrate, parti d’opposition, a rejeté le projet de budget annuel de l’État proposé par le gouvernement de Yoon, réduisant de plus de 4 000 milliards de wons le budget proposé pour 2025. Cette semaine, le parti a présenté une motion visant à destituer certains des principaux procureurs du pays.