Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Conflit avec le M23 : des sociétés militaires françaises accusées d’implication en RDC
par Nouvelle Aube
Le conflit entre l’armée congolaise et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) mobilise des sociétés militaires privées françaises, selon une enquête. Ces entreprises, présentes à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), interviennent dans des domaines tels que la formation des troupes, le renseignement, et même des opérations tactiques, dans un contexte de guerre prolongée. Parmi les principaux acteurs identifiés figurent Agemira et Congo Protection. Agemira, dirigée par Olivier Bazin, un ancien militaire français, assure officiellement des missions de maintenance d’équipements aéronautiques. Cependant, selon Libération, elle serait également impliquée dans des missions sensibles, telles que la supervision de frappes d’artillerie contre les positions du M23. De son côté, Congo Protection, sous la direction de Horatiu Potra, un Franco-Roumain, a déployé près de 1000 « instructeurs » européens pour former les forces congolaises et sécuriser des sites stratégiques. Ces interventions se déroulent dans une zone où la situation est particulièrement complexe. Le M23, qui bénéficie d’un soutien présumé du Rwanda, continue de menacer des villes clés comme Goma. « Nous travaillons avec plusieurs partenaires », a déclaré le général Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise, pour justifier ces collaborations dans un contexte de guerre intense. Cependant, le rôle de ces sociétés s’inscrit dans une zone grise. Bien que Kinshasa présente ces intervenants comme des « coachs », leurs activités dépassent parfois la simple formation militaire, selon l’enquête. Des experts de l’ONU, cités par Libération, affirment que des entreprises comme Agemira et Congo Protection participent à la collecte de renseignements, à la planification d’opérations et au soutien logistique, brouillant ainsi la frontière entre assistance technique et participation active au combat.
2. Assimi Met Abdoulaye Maïga en mission : une feuille de route pour le renouveau
Le Président de la transition, le Général d’armée Assimi Goïta, a présenté sa feuille de route pour l’action gouvernement au Premier ministre, le général de division, Abdoulaye Maïga, lors du conseil des ministres ce mercredi 27 novembre. Elle est axée sur la sécurité, la gouvernance et le développement pour répondre aux attentes du peuple malien et consolider les acquis de la transition. Le nouveau Premier ministre, le général de division, Abdoulaye Maïga, a été fixé sur ses missions lors du premier conseil des ministres de son gouvernement tenu ce mercredi sous la présidence du général d’armée, Assimi Goïta. Pas de changement cap, le président de la transition a présenté sa feuille de route au chef du gouvernement à qui il revient de la mettre en application. Elle doit servir de boussole, de repère pour les initiatives du gouvernement constitué le jeudi dernier. Au cours de cette cérémonie, le président Goïta a mis l’accent sur les priorités nationales, soulignant l’urgence de consolider les acquis et d’accélérer les réformes essentielles dans un contexte où les attentes sont fortes. Dans son discours, le président de la transition a rappelé que les attentes du peuple, exprimées lors des Assises nationales de la Refondation, servent de ligne de conduite à l’action gouvernementale. Celles-ci se concentrent autour de trois axes majeurs : la défense et la sécurité, la gouvernance, et le développement. Ces Assises nationales tenues, du 27 au 30 décembre 2021, ont abouti à des centaines de recommandations dont l’application contribuera à poser le jalon d’un nouveau départ, le Mali Kura. « Les préoccupations exprimées par notre peuple constituent la boussole de notre action », a-t-il insisté. Dans le cadre de la sécurité et de la défense du territoire, le chef de l’État a salué les efforts déployés pour équiper et former les forces armées maliennes, tout en rappelant l’importance de maintenir cet élan.
3. Sergueï Lavrov : les néocolonialistes occidentaux ne renonceront pas de bon gré à leurs privilèges
par Modeste Dossou
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a indiqué, lors d’un entretien avec le média Rossiïskaïa Gazeta, que le système colonialiste n’a jamais cessé sur le continent africain et ailleurs. Il estime que le colonialisme a simplement pris une autre forme. Selon le chef de la diplomatie russe, expliquant les nouvelles formes de colonialisme, « les méthodes varient, de la pression via des sanctions à la contrainte de signer des accords inégaux et léonins ». Il poursuit son intervention, estimant qu’« il est clair que cela conduit à un ralentissement du développement des États du sud global et de l’est ». Selon Sergueï Lavrov, cité par l’agence Sputnik, les pays en développement « soulèvent constamment la question de leur place dans le système mondial de la répartition du travail ». Celle-ci est une autre manifestation évidente du néocolonialisme, selon le haut responsable. Il cite en guise d’exemple le commerce du café qui génère des profits énormes pour les multinationales alors que les pays africains ne touchent que 10 % des bénéfices. « Nous sommes conscients que les néocolonialistes occidentaux ne renonceront pas de bon gré à leurs privilèges », a déclaré Sergueï Lavrov. Le ministre russe estime que les institutions financières internationales, comme le FMI et l’OMC, sont des outils dont se servent les puissances occidentales colonialistes, pour leurs propres intérêts. « Il est grand temps d’adapter les principes et le système de gouvernance des institutions de Bretton Woods à la situation réelle de l’économie mondiale, où le G7 représente moins d’un tiers du PIB mondial, alors que les membres du BRICS en totalisent 36 % », a conclu Lavrov.