La poursuite de l’inaction et de la passivité des Nations unies face à l’agression généralisée et au génocide perpétré par régime israélien érodera davantage la crédibilité de l’organisme mondial, a averti, lundi 25 novembre, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi, lors d’une réunion ministérielle extraordinaire virtuelle du Groupe des amis de la Charte des Nations unies pour discuter de la situation humanitaire dans les territoires occupés.
Il a exposé la position de l’Iran sur les dernières évolutions dans la région de l’Asie de l’Ouest, exhortant la communauté internationale à ne pas permettre que les violations de la loi et les agressions d’Israël se normalisent.
« Aujourd’hui, la crédibilité de la Charte des Nations unies, qui incarne l’aspiration collective des nations à la paix et à la justice, est en cause », a indiqué le ministre iranien des Affaires étrangères, ajoutant : « Un seul membre de l’ONU porte atteinte à l’efficacité du système onusien en violant de manière flagrante les principes et les règles du droit international, y compris la Charte des Nations unies ».
En outre, il a mis l’accent sur la nécessité d’une coalition mondiale visant à demander des comptes à Israël et à poursuivre ses dirigeants dans le but de mettre fin au génocide perpétré par le régime à Gaza et à son agression contre le Liban.
Abbas Araqchi a appelé à des sanctions contre ceux qui apportent un soutien militaire, financier et politique au régime israélien, particulièrement les États-Unis.
« La communauté internationale, ayant tiré les leçons douloureuses des deux guerres mondiales, a rarement été témoin d’un mépris aussi flagrant des normes fondamentales du droit international », a-t-il déploré.
« Les atrocités commises à Gaza et au Liban révèlent une réalité choquante, une stratégie de guerre qui rejette l’humanité, la moralité et les principes universellement reconnus au profit d’une agression illégale », a ajouté le ministre iranien des Affaires étrangères.
Faisant référence aux mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre des Affaires militaires Yoav Gallant, Abbas Araqchi a déclaré que cette décision était une étape nécessaire, mais tardive vers la justice.
Dans le même ordre d’idées, Araqchi a évoqué la nécessité pour la communauté internationale de garantir la mise en œuvre intégrale et immédiate de ces mandats afin d’éviter que les crimes barbares du régime israélien ne soient légitimés.
Ailleurs dans ses remarques, le chef de la diplomatie iranienne a dénoncé la manière dont Israël et ses défenseurs utilisent le concept d’« antisémitisme » pour faire taire les critiques à l’encontre du régime.
Il a exhorté le secrétaire général de l’ONU à prendre des mesures pour rendre compte régulièrement au Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale de la situation humanitaire dans les territoires occupés.
En vertu du droit international, tous les États ont l’obligation juridique d’aider la lutte légitime du peuple palestinien contre l’occupation et l’apartheid d’Israël afin de réaliser son droit à l’autodétermination.
Il est totalement inacceptable que le régime d’occupation recoure au principe de « légitime défense » pour attaquer les Palestiniens et tuer des femmes et des enfants tout en détruisant les infrastructures de Gaza, a indiqué le ministre iranien.
Il a précisé que le régime israélien n’avait absolument pas le droit de traiter d’une telle manière un peuple sous occupation.
Abbas Araqchi a fait état de la responsabilité partagée de la communauté internationale de mettre fin au génocide et au massacre de personnes innocentes en Palestine et au Liban.
La sauvegarde de la Charte des Nations unies et de ses nobles principes exige une action collective efficace pour mettre fin aux crimes et aux assassinats, et pour poursuivre et punir les dirigeants du régime israélien.