Téhéran vient de lancer le processus d’enrichissement d’uranium dans une série de nouvelles centrifugeuses avancées en représailles à la résolution anti-iranienne à motivation politique adoptée jeudi par le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Lors d’une séance plénière, dimanche 24 novembre, le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf a dénoncé l’approche irréaliste, politisée et destructrice de la troïka européenne - Allemagne, France et Royaume-Uni - qui a conduit à l’adoption d’une résolution injustifiée et non consensuelle par le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
Le trio européen et les États-Unis ont utilisé les activités nucléaires de l’Iran comme prétexte pour justifier leur mesure illégitime, a déclaré le président du Parlement iranien. Et de souligner : « Ils remettent en question l’indépendance et la crédibilité de l’AIEA avec leur manque de sincérité et la violation des engagements et sapent l’atmosphère constructive préparée pour le renforcement des interactions entre l’Iran et l’Agence nucléaire de l’ONU. »
La mesure de représailles de l’Iran à cet abus politique du Conseil des gouverneurs de l’AIEA a été immédiatement mise à l’ordre du jour, a indiqué M. Qalibaf, faisant part du lancement d’une série de nouvelles centrifugeuses avancées.
Qalibaf a exprimé l’espoir que l’AIEA et les chefs d’État qui ont voté contre la résolution anti-iranienne dans le but de soutenir l’indépendance et la crédibilité technique du Conseil des gouverneurs mettraient fin à la domination cruelle de la troïka européenne et des États-Unis afin de permettre à l'Iran et à l'AIEA de poursuivre leur coopération dans une atmosphère apolitique.
Israël, le régime le plus détesté et le plus isolé du monde
Ailleurs dans ses remarques, le responsable iranien a fait référence aux mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre des Affaires militaires Yoav Gallant pour des crimes de guerre liés au génocide en cours à Gaza.
Il a considéré les mandats d’arrêt contre « deux des plus grands criminels de guerre de l’histoire contemporaine » comme la première d’une série de mesures contre les responsables meurtriers d’Israël pour leurs atrocités dans la bande de Gaza et au Liban.
Depuis début octobre 2023, Israël mène une agression brutale sur deux fronts qui a jusqu’à présent fait au moins 44 176 morts dans la bande de Gaza et 3 670 autres au Liban.
Les attaques meurtrières d’Israël ont déplacé presque toute la population de Gaza et plus d’un cinquième des habitants du Liban.
