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Washington oppose son veto à un autre projet de résolution du Conseil de sécurité exigeant un cessez-le-feu à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’ambassadeur américain adjoint, Robert Wood (à gauche), a assisté à une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le 20 novembre 2024. ©AFP

Mercredi 20 novembre, les États-Unis ont opposé leur veto à un autre projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu « immédiat, inconditionnel et permanent » dans la bande de Gaza.

Quatorze États membres ont voté en faveur de cette résolution présentée par les dix membres non permanents du Conseil de sécurité, mais celui-ci a été bloqué par les États-Unis, principal allié du régime israélien.

La résolution appelle à « l’entrée sûre et sans entrave de l’aide humanitaire », y compris dans le nord de Gaza assiégé, dénonçant toute tentative visant à affamer les Palestiniens.

À ce propos, la délégation palestinienne aux Nations unies a estimé que le projet de résolution n’allait pas assez loin.

« Le destin de Gaza hantera le monde pour les générations à venir », a averti l’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, déclarant que la seule solution pour le Conseil de sécurité est d’appeler à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations unies.

« Réveille-toi de ton faux sommeil ! »

À son tour, l’ambassadeur chinois auprès de l’ONU, Fu Cong, a déclaré qu’à chaque fois que les États-Unis utilisaient leur veto dans le but de protéger Israël, le nombre de personnes tuées à Gaza augmentait régulièrement.

« Combien de personnes encore devront-elles mourir avant de se réveiller de leur faux sommeil ? », a martelé Fu Cong, ajoutant : « Insister pour poser une condition préalable au cessez-le-feu revient à donner le feu vert à la poursuite de la guerre et à fermer les yeux sur la poursuite des massacres ».

Depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le régime israélien a lancé sa guerre génocidaire contre la bande de Gaza, le Conseil de sécurité a du mal à parler d’une seule voix, les États-Unis ayant utilisé leur droit de veto à plusieurs reprises.

Les rares résolutions que les États-Unis ont laissé passer en s’abstenant n’ont pas appelé à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent.

En mars 2024, le Conseil de sécurité a appelé à l’arrêt temporaire de la guerre pendant le mois sacré du ramadan, mais cet appel a été ignoré par le régime de Tel-Aviv.

En juin, l’organe composé de 15 membres s’est engagé à soutenir une résolution prévoyant un cessez-le-feu en plusieurs étapes, qui n’a finalement abouti à rien.

Certains diplomates ont exprimé leur optimisme quant au fait que le président américain, Joe Biden, pourrait se montrer plus flexible au cours des dernières semaines qui lui restent.

Ils espèrent une répétition de la situation de décembre 2016, lorsque le second mandat du président Barack Obama s’achevait et que le Conseil de sécurité avait adopté une résolution appelant à l’arrêt de la construction de colonies israéliennes dans les territoires occupés.

Les États-Unis se sont alors abstenus de mettre leur veto à ladite résolution, ce qui a été perçu comme un écart dans leur soutien inconditionnel au régime israélien.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV