Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a qualifié de violation flagrante du droit national la dernière agression d’Israël contre le pays, affirmant que la République islamique n’hésitera ni ne se précipitera pour répondre au régime occupant.
S’exprimant lors d’une réunion sur les derniers développements dans la région le mardi 29 octobre, à laquelle ont participé des ambassadeurs étrangers, des chefs de missions diplomatiques et d’organisations internationales résidant à Téhéran, le chef de la diplomatie iranienne a indiqué : « Tout comme nous l’avons déjà signalé et mis en garde de diverses manières, l’Iran se réserve pleinement le droit de répondre de manière appropriée à une agression aussi évidente, et le régime israélien devra faire les frais de ses calculs erronés concernant la puissance, la détermination et l’habileté de la République islamique d’Iran. Ce faisant, l’Iran n’hésitera pas à y répondre, mais n’agira pas non plus dans la précipitation. »
Il a en outre précisé que l’Iran avait réussi à neutraliser l’agression israélienne, ajoutant que le régime occupant n’avait pas réussi à atteindre ses objectifs malveillants.
Cependant, a-t-il déclaré : « Le régime sioniste agresseur et ses complices ne peuvent pas éviter la responsabilité politique et juridique de cet acte d’agression manifeste et doivent en être tenus responsables ».
Araghchi a en outre exprimé sa gratitude envers « tous les pays épris de paix de la région et à d’autres qui, en réalisant la gravité de la situation, ont exprimé leur dégoût et condamné l’acte d’agression du régime occupant israélien ».
Le chef de la diplomatie iranienne a également regretté profondément le silence ou le soutien affiché par certains pays, affirmant qu’un tel comportement encouragerait le régime israélien à poursuivre ses crimes.
Il a déclaré que le soutien militaire de certains pays occidentaux, en particulier des États-Unis, avait conduit à l’intensification de l’agression du régime israélien contre le Liban, ce qui a gravement mis en péril la paix et la sécurité régionales et internationales.
Le diplomate a, par ailleurs, souligné la nécessité de mettre fin à l’agression et aux crimes israéliens à Gaza et au Liban, appelant la communauté internationale à prendre des mesures immédiates et décisives pour mettre fin au massacre de Libanais et de Palestiniens innocents.
Il a affirmé que « la région ne connaîtra pas la paix tant que l’agression à Gaza et au Liban ne sera pas arrêtée ».
Israël cible le Liban depuis octobre 2023, date à laquelle il a lancé une guerre génocidaire contre la bande de Gaza.
Le Hezbollah a répondu à l’agression israélienne par de nombreuses opérations de représailles, dont une avec un missile balistique hypersonique, visant les territoires palestiniens occupés.
Depuis fin septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah, assassinant son chef Sayyed Hassan Nasrallah et un certain nombre de ses hauts responsables.
Au moins 2 710 personnes ont été tuées par les tirs israéliens et 12 592 autres blessées depuis le début des affrontements l’année dernière, selon le ministère de la Santé.
Le mouvement de résistance libanais s’est engagé à poursuivre ses opérations contre Israël tant que le régime israélien poursuivra sa guerre à Gaza, qui a jusqu’à présent tué au moins 43 020 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.
