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Des médecins américains évoquent le génocide perpétré par Israël à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des enfants palestiniens déplacés à Rafah, le 18 février 2024. ©AFP

À Washington, l’ONG « Médecins contre le génocide » (Doctors Against Genocide) a organisé une conférence pour continuer à faire entendre la voix des professionnels de la santé contre le génocide dont ils ont été témoins à Gaza.

Famine forcée, hôpitaux bombardés, maladies non traitées, pénuries de médicaments, déchets non ramassés depuis un an, sans-abrisme massif, privations, chagrin, traumatisme psychologique indescriptible et incessant.

Les statistiques sont choquantes, mais elles ne le sont pas autant que les histoires personnelles.

En fait, aujourd’hui, j’ai parlé avec une amie que je me suis faite là-bas, et elle est enfin enceinte après quatre ans, elle est finalement tombée enceinte, et aujourd’hui elle m’a envoyé un texto pour me dire qu’elle souhaitait juste mourir.

Ça devait être la période la plus heureuse de sa vie, et elle veut mourir parce que c’est tellement terrible.

Elle a dit qu’ils avaient atteint le point de famine. « On n’a pas eu de nourriture depuis 10 jours. Nous mangeons du pain moisi avec des insectes partout », et elle a dit qu’il y avait des conserves qui étaient dégoûtantes, mais ils les mangeaient parce qu’ils n’avaient pas d’autre choix. 

Mais, comme je l’ai dit, elle est enceinte, ça devrait être le moment le plus heureux de sa vie, et elle souhaite mourir à ce stade.

Bénévole médical

Ces médecins et infirmières qui reviennent ont dit que la cruauté barbare qu’Israël inflige aux Gazaouis les a poussés à parler.

Leurs témoignages montrent clairement qu’Israël torture sadiquement les Gazaouis, et que si l’Occident faisait pression sur Tel-Aviv, les horreurs pourraient cesser immédiatement.

Je suis allé à Alep, j’ai été à Haïti, j’ai été dans tout un tas d’endroits où l’on ne pouvait pas obtenir d’aide.

C’est la première fois que l’aide est là et n’est pas accessible. Cela pourrait donc résoudre le problème de la nourriture en six mois; si nous ouvrons simplement la porte, elle est là. Elle est là. Je pourrais lancer une pierre et la toucher. Vous voyez des milliers de camions en arrivant.

L’aide est donc disponible dans la région, mais elle n’est pas accessible car les forces d’occupation israéliennes contrôlent les frontières du nord au sud. L’aide est donc entravée, quelle qu'en soit la quantité.

John Kahler, pédiatre

Les dirigeants occidentaux nient systématiquement le décompte officiel de près de 45 000 Gazaouis tués et plus de 100 000 blessés. Mais les scientifiques savent que ce chiffre est largement sous-estimé.

La revue médicale de premier plan, The Lancet, a récemment estimé que le nombre réel de morts est environ cinq fois supérieur au nombre officiel.

Lire aussi : L’hôpital Kamal Adwan de Gaza sous les attaques israéliennes

La guerre a des conséquences sur la santé au-delà des simples dommages directs, et à Gaza, le nombre de morts devrait être bien plus élevé que dans un conflit normal en raison de la destruction généralisée de ses infrastructures et des pénuries et de la famine qui en résultent.

Même si la guerre prenait fin aujourd’hui, les deuils passés continueraient à avoir un impact sur les individus jusqu’en 2070 au moins, estiment les chercheurs, mais le traumatisme causé même par une guerre normale existe dans la conscience collective d’une communauté pendant des générations.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV