Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a averti que l’Iran avait « identifié toutes les cibles israéliennes » dans les territoires occupés pour mener une attaque de représailles contre Israël en cas de la moindre erreur de la part du régime de Tel-Aviv.
Araqchi a fait cette remarque lors d’une interview accordée samedi 19 octobre à la chaîne de télévision turque NTV, alors que le régime sioniste persiste à proférer des menaces de frappes contre l’Iran.
Il a déclaré : « Toute attaque contre l’Iran serait comme franchir les lignes rouges de Téhéran. Nous ne la laisserons pas sans réponse. Une réaction appropriée sera mise en œuvre contre toute attaque visant les infrastructures nucléaires iraniennes ou toute opération militaire similaire. »
Araqchi a souligné que l’Iran ne resterait pas inactif face à d’éventuelles attaques israéliennes, affirmant que chaque cible avait été minutieusement localisée pour une réponse proportionnée.
Araqchi a également fait référence à l’attaque de missiles menée par l’Iran le 1er octobre contre les bases militaires, d’espionnage et de renseignement d’Israël, en représailles aux actes d’assassinat du régime sioniste contre les principaux leaders de l’Axe de la Résistance.
Il a affirmé que durant l’opération du 1er octobre, 90 % des missiles lancés par l’Iran ont atteint leurs cibles qui étaient uniquement des sites militaires, épargnant ainsi les installations économiques et civiles.
Depuis le début d’octobre 2023, Israël a mené une agression brutale sur deux fronts, entraînant la mort d’au moins 42 603 personnes dans la bande de Gaza et d'au moins 2 448 autres au Liban.
Au cours de cette période, le régime israélien a tué plusieurs dirigeants de l’Axe de la Résistance, dont Yahya Sinwar, chef du bureau politique du Hamas.
Araqchi a affirmé que le mort en martyr de Yahya Sinwar ne mettrait pas un terme au combat du Hamas, mais au contraire, cela renforcerait la détermination du groupe palestinien et inciterait la jeunesse palestinienne à s’y engager davantage.
Il a également dénoncé le soutien des États-Unis à Israël, soulignant que le régime sioniste ne pourrait pas commettre des crimes à Gaza et au Liban sans le soutien de Washington
Le ministre iranien des Affaires étrangères a affirmé que si les États-Unis manifestaient une véritable volonté politique, ils auraient eu la capacité de stopper les agressions d’Israël et de mettre un terme à ses actions criminelles.
Araqchi a déclaré : « À notre avis, les États-Unis agissent en tant qu’allié des sionistes. Si éventuellement un conflit majeur survenait dans la région, les États-Unis pourraient s’y impliquer, ce que nous ne souhaitons absolument pas. »
Le ministre iranien des Affaires étrangères s’est dit préoccupé quant à l’éventualité d’une guerre qui pourrait toucher les pays du golfe Persique. Toutefois, il a précisé qu’il reste encore une opportunité pour des négociations diplomatiques, affirmant que « nous ne pouvons pas tout laisser à la volonté d’une seule personne au sein du régime sioniste ».