Des responsables américains et israéliens assistent à des réunions quotidiennes sur le site d'une base militaire israélienne qui abrite la tristement célèbre prison de Sde Teiman où les prisonniers palestiniens font l'objet de tortures horribles.
Le journal britannique The Guardian a rapporté, lundi 14 octobre, que deux responsables de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAid) se rendaient quotidiennement à Sde Teiman pour des réunions avec des responsables israéliens et de l'ONU.
Depuis le 29 juillet, une présence américaine régulière est constatée dans la base militaire de Sde Teiman, située dans la partie centrale des territoires palestiniens occupés dans le désert du Néguev.
Des sources affirment que le transfert des réunions à Sde Teiman est un secret bien gardé, et que les documents et la correspondance interne de l'USAid mentionnaient plutôt la ville voisine de Beer-Sheva comme lieu des réunions.
Le prison de Sde Teiman a été créée après la guerre génocidaire du 7 octobre du régime sioniste contre la bande de Gaza.
Depuis, le centre de Sde Teiman a accueilli pas moins de 4 000 prisonniers palestiniens, dont beaucoup ont été soumis à diverses tortures, notamment des viols, des coups, des électrocutions et des gavages forcés.
Ces tortures ont coûté la vie à au moins 35 victimes.
En août, un témoignage accablant d’un médecin militaire israélien a révélé les conditions effroyables et inhumaines des prisonniers palestiniens malades au centre de détention.
Il a déclaré avoir trouvé près de 20 patients dans une tente, enchaînés à de vieux lits en acier et les yeux bandés en permanence lorsqu'il est entré dans le centre; il a également noté que de nombreux détenus avaient déjà subi des interventions chirurgicales majeures ou avaient été blessés par balle.
Parmi les tortures à Sde Teiman figuraient, affirme-t-il, la détention des prisonniers nus et les yeux bandés et l'interdiction de parler ou de bouger leurs membres pendant de longues périodes pouvant atteindre un mois, ce qui entraînait l'amputation « systématique » de leurs membres en raison du menottage prolongé.
« La situation là-bas est plus horrible que tout ce que nous avons entendu à propos d'Abu Ghraib et de Guantanamo », a déclaré pour sa part Khaled Mahajneh, avocat à la Société des prisonniers palestiniens.