Par Ivan Kesic
Mardi soir, les forces armées iraniennes ont lancé une opération de représailles massive contre les territoires occupés par Israël en utilisant des centaines de missiles balistiques.
Selon le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), 90 % des missiles ont touché leurs cibles – des sites militaires et de renseignement à Tel-Aviv et dans d’autres zones occupées – échappant aux systèmes de défense aérienne.
Parmi les principales cibles figuraient la base aérienne « Tel Nof » près de Tel-Aviv, la base aérienne « Nevatim » qui abrite des avions de combat F-35, la base aérienne « Ramon » et la base aérienne « Hatzerim », entre autres.
Dans un communiqué publié après l'opération, le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Baqeri, a fourni des détails et salué les efforts héroïques des forces militaires du pays.
« Ce soir, la force aérospatiale du CGRI s'est vengée de nombreux crimes du régime sioniste avec ses opérations héroïques », a-t-il déclaré, appréciant la coordination parfaite entre le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), l'armée iranienne et le ministère de la Défense dans la réalisation réussie de l'opération.
Le général de division Baqeri a souligné que le CGRI avait choisi trois emplacements comme cibles principales de l'opération « Vraie Promesse II », à savoir le siège du Mossad, la base aérienne de Nevatim et la base aérienne de Hatzerim.
Le premier a été choisi parce que le centre d'espionnage a été reconnu responsable de plusieurs assassinats; le deuxième site a été pris pour cible parce que des chasseurs à réaction F-35 y sont stationnés, et le troisième site a été frappé parce qu'il avait été utilisé pour assassiner le chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, lors d'une attaque dévastatrice à Beyrouth vendredi 27 septembre.
Il a également souligné que les centres économiques et industriels du régime et la population des territoires occupés n'étaient pas visés par cette opération, même si cela était tout à fait possible.
Il a ajouté que le CGRI et les forces armées de la République islamique d'Iran sont prêts à tout scénario et qu'en cas de violation de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Iran, l'opération de missiles sera répétée à plus grande échelle et qu'elle ciblera l'ensemble des infrastructures ennemies.
Siège du Mossad
Des centres liés au Mossad, l'agence d'espionnage israélienne, ont été à juste titre considérés comme la cible d'une frappe de représailles dans un reportage du site Press TV de la mi-août, suite à l'assassinat du leader du Hamas Ismaïl Haniyeh lors d'une frappe aérienne israélienne à Téhéran.
Parmi ces centres, on trouve le quartier général opérationnel de l’unité de renseignement militaire 8200, à l’échangeur de Glilot Mizrah, situé au nord de Tel-Aviv, près de la ville de « Herzliya ».
Dans ce complexe de renseignement militaire, les informations collectées sont traitées et transmises aux stratèges militaires et à d'autres agences de renseignement israéliennes, dont le Mossad.
Cet endroit a été touché par plusieurs missiles balistiques iraniens mardi soir, comme en témoignent non seulement les déclarations officielles mais aussi des enregistrements vidéo privés apparus sur les réseaux sociaux.
Au moins deux de ces vidéos, la première prise depuis un balcon de la rue Arik Einstein à Herzliya et la seconde prise depuis la route 482 près du centre commercial Ayalon à Bnei Brak, montrent une frappe directe sur le complexe.
De nombreuses vidéos vérifiées par les utilisateurs des réseaux sociaux ont montré le moment où les missiles iraniens ont touché avec précision le siège du Mossad, certaines documentant même le cratère suivant l'attaque.
Bases aériennes
Les bases aériennes de Nevatim, Hatzerim et Tel Nof ont également été correctement identifiées comme des cibles potentielles d'une opération de représailles dans un reportage du site Web de Press TV en avril et en août, qui expliquait que les avions qui ont attaqué le consulat iranien à Damas en avril avaient décollé de là.
Cette immense base aérienne dotée de quatre pistes couvre environ 50 kilomètres carrés et est située dans le désert du Néguev, à 15 km à l'est de Beersheba et à 12 km au nord de Dimona.
Elle abrite trois escadrons de chasseurs furtifs F-35 de fabrication américaine, les 140e, 116e et 117e, ainsi que des avions de transport C-130, des avions ravitailleurs Boeing 707 et d'autres avions de reconnaissance.
Au moins sept vidéos différentes montrent que de 20 à 30 missiles balistiques iraniens ont directement atteint leurs cibles et causé d'importants dégâts à la base. Selon certaines sources, les missiles iraniens ont détruit plus de 20 avions de chasse israéliens.
Une vidéo de Beersheba a également montré des frappes sur la base aérienne de Hatzerim, détruisant des chasseurs à réaction F-15 ainsi que trois autres frappes directes sur la base aérienne de Tel Nof avec des explosions secondaires, provenant peut-être d'un dépôt d'armes ou d'un système de défense aérienne.
L'attaque contre la base aérienne de Nevatim, selon les analystes militaires, était « l'une des plus importantes documentées jusqu'à présent », car elle a montré des panaches de fumée et de feu dans le ciel sombre.
De nombreux utilisateurs ont publié des vidéos confirmant l’attaque contre Nevatim et d’autres bases militaires israéliennes.
