Les messages de condamnation et de condoléances ont afflué à la suite de la mort en martyr du secrétaire général du mouvement de résistance libanais Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, lors des frappes aériennes du régime israélien contre plusieurs immeubles résidentiels dans le sud de Beyrouth, vendredi soir.
Le Premier ministre irakien, Mohammad Shia al-Sudani, a déclaré, ce samedi 28 septembre que l’entité sioniste avait franchi toutes les lignes rouges en perpétrant cet acte d’agression odieux.
« L’acte criminel de la veille qui a ciblé le quartier de Dahiyeh [dans le sud de Beyrouth] révèle la volonté imprudente d’Israël d’étendre le conflit aux dépens de la sécurité et de la stabilité des nations de la région », a-t-il ajouté.
M. al-Sudani a souligné que les organisations internationales, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et toutes les grandes puissances régionales ont la responsabilité de prendre des mesures décisives pour mettre fin à l’agression et empêcher le nettoyage ethnique des Palestiniens, que le régime usurpateur de Tel-Aviv commet depuis des décennies.
« Cette agression s’est intensifiée à la suite de l’attaque sanglante contre Gaza au début du mois d’octobre de l’année dernière, et s’est récemment étendue au Liban, où des assassinats aveugles ont coûté la vie à des centaines de personnes innocentes en l’espace de quelques jours. Quels sont les intérêts servis par l’expansion de cette férocité brutale ? » a souligné le président irakien, avant de réaffirmer la position de principe de l’Irak aux côtés des nations palestinienne et libanaise et d’annoncer trois jours de deuil national pour l’assassinat de Seyyed Hassan Nasrallah.
L’Ayatollah Ali Sistani, éminent religieux chiite irakien a également présenté ses condoléances pour le martyre du secrétaire général du Hezbollah.
« Le grand martyr était un modèle sans égal. Il a joué un rôle éminent dans la victoire sur le régime sioniste occupant en libérant les terres libanaises occupées et a soutenu les Irakiens de tout ce qu’il pouvait pour les aider à libérer leur patrie des griffes des terroristes de Daech », a déclaré le haut dignitaire religieux irakien dans un communiqué.
Le grand Ayatollah Sistani a également prié pour que l’âme de Seyyed Hassan Nasrallah repose en paix et demandé à Dieu Tout-Puissant d’accorder patience et réconfort à sa famille et à tous ceux qui pleurent sa perte.
En outre, Qaïs al-Khazali, le secrétaire général du groupe de résistance irakien Asaïb Ahl al-Haq, a déclaré que Nasrallah avait remporté des victoires exceptionnelles au cours de la lutte contre l’entité occupante et infligé de lourdes défaites aux sionistes.
De leur côté, les dignitaires religieux et politiques chiites irakiens Muqtada al-Sadr et Seyyed Ammar Hakim ont présenté leurs sincères condoléances pour l’assassinat du chef du Hezbollah lors d’une frappe aérienne israélienne sur le sud de Beyrouth.
Le Liban et la Syrie ont également décrété trois jours de deuil national pour le martyre du chef du Hezbollah.
Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié l’assassinat de Nasrallah d’« un nouvel assassinat politique ».
« Cette action violente est lourde de conséquences dramatiques encore plus grandes pour le Liban et l’ensemble du Moyen-Orient [Asie de l’Ouest] […] La partie israélienne ne pouvait pas ne pas reconnaître ce danger, mais a pris la décision de tuer des citoyens libanais, ce qui provoquerait presque inévitablement une nouvelle flambée de violence. Ainsi, elle porte l’entière responsabilité de l’escalade qui s’ensuivra », a déclaré le ministère russe dans un communiqué.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a également condamné les actes criminels de l’entité sioniste au Liban.
« La politique de génocide, d’occupation et d’invasion d’Israël, qui dure depuis le 7 octobre, cible désormais le Liban et le peuple libanais », a déploré le président Erdogan sur X à la suite de l’assassinat de Seyyed Nasrallah.
Il a exprimé sa profonde inquiétude face à la perte de vies libanaises, y compris d’enfants, dans ce qu’il a qualifié d’« attaques barbares ».
Le président turc a critiqué la communauté internationale pour avoir permis au régime israélien de perpétrer de tels actes criminels, affirmant qu’à mesure que Tel-Aviv continue de recevoir « un soutien en armes et en munitions de la part de ses alliés », il devient « de plus en plus imprudent, défiant toute l’humanité, les valeurs humanitaires et le droit international ».
Soulignant que la « politique de folie » du régime israélien, déjà observée à Gaza et à Ramallah, ne doit pas être autorisée à se propager au Liban et à d’autres pays de la région, le président turc a appelé les organisations mondiales, en particulier le Conseil de sécurité de l’ONU et les groupes de défense des droits de l’homme, à prendre des mesures rapides face à l’agression israélienne.
Vendredi, des chasseurs du régime israélien ont mené une vaste attaque contre le quartier de Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth, Dahiyeh, densément peuplée, détruisant au moins six immeubles résidentiels.
Ces attaques s’inscrivent dans le cadre de la politique agressive du régime contre le pays du Cèdre qui après le 7 octobre 2023, date à laquelle Tel-Aviv a lancé une guerre génocidaire contre la bande de Gaza, a pris pour cible les positions israéliennes en soutien au peuple palestinien sans défense.
Nasrallah a été à la tête du Hezbollah pendant plus de trois décennies. Il a été élu secrétaire général du mouvement en 1992, à l’âge de 32 ans, après que son prédécesseur, Seyyed Abbas al-Musawi, eut été tué en martyr lors d’un raid héliporté israélien.