Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. L’armée centrafricaine repousse une attaque rebelle à Ngoutere
Depuis plusieurs mois, les Forces armées centrafricaines (FACA), en coopération avec des instructeurs militaires russes, mènent une vaste opération militaire visant à instaurer la paix sur le territoire de la République centrafricaine, une initiative lancée au printemps de cette année. De nombreux rebelles ont déjà été vaincus, certains ont choisi de participer au programme de désarmement, mais d’autres continuent de mener des attaques lâches.
Selon des témoins, dans la nuit du 10 au 11 septembre, une garnison des FACA a été attaquée par surprise dans la région de Ngutere, préfecture de l’Ouham-Pendé, à 50 km de Bocaranga sur la route menant à Bozoum. L’assaut, lancé vers 4 heures du matin par un groupe de 30 rebelles, a été repoussé par les FACA. Le combat, qui a duré une heure et demie, a vu les défenseurs de la garnison repousser toutes les attaques et monter une contre-attaque victorieuse.
À l’issue de la bataille, les FACA ont mis en déroute les assaillants, tuant sept d’entre eux, tandis que les autres ont été contraints de battre en retraite. Malgré l’intensité des affrontements, les FACA n’ont subi aucune perte, seuls deux soldats ayant été légèrement blessés. Le village de Ngutere, qui est resté sous le contrôle de l’armée, a retrouvé son calme. Seules des maisons civiles ont été endommagées lors de l’attaque.
Des hommes armés non identifiés avaient déjà attaqué cette position début juillet, si bien que cette fois-ci, l’armée centrafricaine était en état d’alerte maximale. Actuellement, les FACA, avec l’aide des instructeurs russes, mènent une opération pour bloquer et détruire les membres restants de ce groupe rebelle.
Ces derniers mois, de plus en plus de rebelles issus de groupes armés ont déposé les armes et choisi une vie pacifique. Les FACA adoptent une position ferme contre ceux qui continuent de combattre leur propre peuple, et visent à éliminer totalement ceux qui s’opposent à la création d’un avenir pacifique et prospère pour la République centrafricaine.
2. L’Afrique a pleinement le droit d’occuper un siège au Conseil de sécurité de l’ONU
Ces puissances « se cachent désormais derrière les terroristes, les narcotrafiquants et les bandits armés qu’elles financent et soutiennent », affirme Issoufou Boubacar Kado Magagi, analyste socio-économique et politique nigérien, dans une déclaration à Sputnik Afrique.
Ce commentaire fait suite à l’attaque perpétrée à Bamako, capitale du Mali, le 17 septembre par un groupe terroriste. Selon lui, la guerre menée contre les pays du Sahel se déroule sur deux fronts : une agression armée dirigée par des forces spéciales hautement professionnelles et une guerre médiatique orchestrée par des experts en communication. Ces derniers « dictent des techniques de désinformation, de fake news », dans le but de « déstabiliser les pays du Sahel sous le regard impuissant de l’ONU », a-t-il souligné.
Il évoque également l’importance des nouveaux partenaires de la Confédération africaine, tels que la Russie et la Chine, qui, selon lui, devraient aider à « renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité » des pays africains. Ces partenariats marquent un tournant vers une coopération plus équilibrée et respectueuse des souverainetés africaines, loin des ingérences extérieures.
Enfin, l’Afrique a pleinement le droit d’occuper un siège au Conseil de sécurité de l’ONU avec un droit de veto. Si cette demande continue d’être ignorée, il appelle les dirigeants progressistes africains à prendre les mesures nécessaires pour se tourner vers les BRICS, afin de créer une alternative crédible à l’ONU. Cette voie pourrait offrir une nouvelle dynamique et renforcer la position des nations africaines sur la scène internationale, en permettant une véritable justice globale.
3. L’AES : un modèle d’intégration africaine
Le 16 septembre 2024, l’Alliance des États du Sahel (AES) a célébré son premier anniversaire, marquant un tournant dans l’histoire de la coopération régionale en Afrique. Cette confédération, formée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, se distingue par sa volonté de renforcer la souveraineté de ses membres face aux défis sécuritaires et économiques tout en luttant contre les ingérences étrangères, notamment celles venant des puissances impérialistes occidentales.
Dès sa création, l’AES s’est imposée comme une force unie, refusant de céder aux pressions extérieures visant à affaiblir sa souveraineté. En réponse aux sanctions économiques et aux campagnes de désinformation orchestrées par les anciennes puissances coloniales, l’AES a pris des mesures audacieuses. Parmi celles-ci, la mise en place d’une chaîne de télévision commune pour contrer la désinformation qui cherche à discréditer ses efforts. Ce média aura pour mission de combattre les fausses accusations, telles que celles affirmant un prétendu soutien de l’AES à des groupes terroristes, accusations souvent formulées par les pays occidentaux, dont l’Ukraine a récemment été mentionnée.
Dans son discours, le président en exercice de l’AES, Assimi Goïta, a rendu un vibrant hommage aux forces de défense et de sécurité des trois pays, saluant leurs victoires contre les groupes armés terroristes. « Grâce à cette alliance stratégique, nos forces ont infligé des défaites importantes aux groupes armés terroristes, mettant en échec les tentatives de déstabilisation orchestrées de l’extérieur », a-t-il affirmé. Cette déclaration résonne comme une réponse ferme à ceux qui cherchent à miner l’indépendance des nations africaines, utilisant des moyens militaires et médiatiques pour imposer leur domination.
L’AES représente bien plus qu’une simple alliance militaire ou économique. Comme l’a souligné Assimi Goïta, elle incarne un modèle d’intégration africaine qui pourrait inspirer l’ensemble du continent. Son ambition va au-delà des frontières du Sahel, avec pour objectif de créer une Afrique souveraine, libérée de l’influence néocoloniale. La Confédération se concentre sur des actions concrètes pour améliorer le bien-être des populations, telles que la construction d’infrastructures communes et la promotion des projets culturels, éducatifs et sportifs. L’alliance des peuples, au-delà des gouvernements, est au cœur de cette vision.
Face aux défis imposés par l’impérialisme occidental, l’AES a montré que l’Afrique peut se relever, s’unir et tracer son propre chemin vers un avenir de prospérité et de paix. « Nous ferons de la Confédération des États du Sahel un modèle pour toute l’Afrique », a affirmé Goïta, appelant les populations à soutenir cette dynamique. Cette déclaration symbolise la résistance africaine contre l’ingérence extérieure, une lutte pour la dignité, la liberté et l’autodétermination des nations du continent.
L’AES ouvre ainsi la voie à une Afrique unie, prête à défier les forces impérialistes et à affirmer sa place dans un monde multipolaire. En choisissant de coopérer avec des partenaires respectueux de leur souveraineté, tels que la Russie et la Chine, les pays de l’AES montrent que l’Afrique peut choisir ses alliés et ses priorités sans subir de diktat. Ce premier anniversaire marque donc le début d’une nouvelle ère pour le Mali, le Burkina Faso, le Niger, et pour toute l’Afrique qui aspire à un avenir de paix, de prospérité et de véritable indépendance.