Le régime israélien a attaqué, ce mardi 10 septembre à l’aube, des déplacés palestiniens dans la partie sud de la bande de Gaza avec des bombes de 900 kg fournies par les États-Unis, tuant au moins 40 civils, principalement des femmes et des enfants.
Au moins 60 autres personnes ont été blessées dans l’attaque qui a ciblé une zone précédemment déclarée par l’armée israélienne comme « zone humanitaire » dans le camp de réfugiés d’al-Mawasi à Khan Younès mardi.
L’armée d’occupation a prétendu avoir frappé des membres du mouvement de résistance palestinien, qui « géraient un centre de commandement et de contrôle » à l’intérieur de la zone ciblée, une affirmation que le Hamas a rejetée et qualifiée de « mensonge flagrant ».
⚠️ Le bombardement israélien des tentes d'al-Mawasi, à Khan Yunis, a provoqué un cratère mesurant neuf mètres de profondeur pic.twitter.com/VjFG3WkEif
— Press TV Français (@PressTVFrench) September 10, 2024
« La Résistance a confirmé à plusieurs reprises l’absence du moindre de ses membres parmi les rassemblements de civils ou l’utilisation de ces zones à des fins militaires », a déclaré le Hamas.
Le massacre a eu lieu dans le cadre de la guerre génocidaire menée par le régime contre Gaza, qui a débuté le 7 octobre en réponse à une opération de représailles menée par les groupes de résistance du territoire assiégé.
Jusqu’à présent, près de 41 000 Palestiniens ont été tués et plus de 94 800 autres blessés dans cette guerre.
Le massacre de ce mardi 10 septembre a eu lieu après que le camp de réfugiés a été témoin d’un afflux de Palestiniens sans abri, qui avaient fui la vague de mort et de destruction causée par la guerre sur la bande côtière. Entre 30 000 et 34 000 personnes vivaient sur chaque kilomètre carré du camp au moment de l’attaque, selon les estimations des Nations unies.
Des bombes MK-84 de fabrication américaine, qui transportent 400 kilos d’explosifs, ont été utilisées dans ce massacre.
La charge utile peut créer un cratère d’environ 15 mètres de large et plus de 10 mètres de profondeur ; elle cause des dégâts mortels autour d’elle dans un rayon d’environ 73 mètres.
Ce n’est pas la première fois que le régime a recours à ces munitions contre des cibles civiles pendant la guerre.
Plus de 70 Palestiniens ont été tués dans une frappe contre le camp de réfugiés avec les mêmes bombes en juillet.
Dans le cadre de leur soutien militaire débridé au régime, les États-Unis ont doté celui-ci de pas moins de 14 000 bombes depuis le début de la guerre.
Le Hamas a également qualifié les États-Unis de « complices » de tels massacres qui « sont délibérément perpétrés sans respect du droit international, du droit humanitaire ou des résolutions appelant à la fin de l’agression ».