Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Mali-Mauritanie: un rapprochement stratégique
Les présidents Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani de Mauritanie et Assimi Goïta du Mali se sont rencontrés ce mercredi 4 septembre à Pékin. C’est le premier face-à-face entre les deux chefs d’Etat dont les pays ont été marqués ces derniers temps par des tensions frontalières. Le colonel Goïta, qui s’est rarement déplacé à l’étranger depuis son accession au pouvoir par coup d’Etat en mai 2021, a fait une exception pour ce sommet. Quant à Ghazouani, il a été réélu en juillet dernier pour un second mandat de cinq ans. Aucune déclaration officielle n’a filtré de leur entretien. Mais selon la présidence mauritanienne, citée par divers médias dont l’Agence Mauritanienne d’Information, « les deux présidents ont discuté des moyens permettant de renforcer les relations entre les deux pays frères, en plus des questions bilatérales, régionales et internationales ». Les tensions diplomatiques entre la Mauritanie et le Mali se sont apaisées ces derniers mois après des incidents le long de leur frontière commune. En avril dernier, la poursuite de présumés terroristes par des troupes maliennes jusque dans le village mauritanien de Madallah avait provoqué des blessés parmi les civils et des arrestations, suscitant la colère de Nouakchott. Parallèlement, des accusations de soutien à des groupes terroristes et séparatistes sont apparues du côté malien, illustrant les défis sécuritaires complexes qui persistent le long des 2 237 kilomètres de frontière entre les deux pays. Ces événements ont suscité l’indignation dans les deux pays et conduit à des appels à la prudence pour les civils vivant dans ces zones frontalières.
Ces derniers jours, le Mali a été frappé par de terribles inondations dans plusieurs localités, causant d’importantes pertes humaines et matérielles. Cet épisode tragique a offert au président Ghazouani l’occasion d’envoyer une délégation à Bamako pour exprimer sa solidarité et dissiper tout malentendu. Reçue le mardi 27 août 2024 par le président malien de transition, la délégation mauritanienne, conduite par Mohamed Abdel Vetah, Haut-Commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), a présenté les « plus sincères condoléances » du président Ghazouani aux familles des victimes et a souhaité « un prompt rétablissement aux blessés ». Le colonel Assimi Goïta a profité de cette occasion pour réaffirmer le soutien indéfectible du Mali aux projets de l’OMVS. Il a exprimé sa gratitude au Président Ghazouani pour ce message de solidarité et a chargé Mohamed Abdel Vetah de lui transmettre « ses salutations fraternelles ».
2. La Chine s'engage à prendre des mesures pour renforcer la coopération sino-africaine en matière d'éducation
Le ministère chinois de l'Education a annoncé le lancement de plusieurs programmes pour renforcer la coopération entre la Chine et l'Afrique dans le secteur de l'éducation. Un dialogue Chine-Afrique-UNESCO sur l'éducation et la protection du patrimoine culturel s'est tenu vendredi à Beijing, avec la participation de plus de 40 représentants de la Chine, de l'Afrique et de l'UNESCO. Un document sur l'initiative de coopération sino-africaine en matière d'éducation et de protection du patrimoine culturel a été publié lors de la réunion, selon un communiqué publié par le ministère après l'événement. Les participants à la réunion ont également publié un plan de coopération entre les universités chinoises et africaines, et ont annoncé le lancement de cinq centres de coopération sino-africaine dans des domaines tels que l'enseignement de la langue chinoise et des compétences professionnelles, et la formation des enseignants, indique le communiqué. Le ministère a également mis l'accent sur l'engagement continu de la Chine à approfondir la coopération avec les pays africains et l'UNESCO sur l'éducation afin de faciliter la mise en œuvre de l'Agenda des Nations unies pour le développement durable 2030.
3. Industrialisation agricole : « La Chine est une référence pour nous » (Burkina faso)
« En moins d’un siècle, la Chine s’est industrialisée, a modernisé son agriculture, est parvenue à l’autosuffisance alimentaire et s’est mise à exporter ses productions. La Chine a réussi cette prouesse grâce à l’étendue de son territoire, du grand nombre de sa population et de son unité. Et surtout son unité politique dans la volonté d’agir. Malheureusement c’est ce qui manque actuellement à l’Afrique. Il faut de la volonté politique et pour avoir une volonté politique, il faut être libre.
Celui qui n’est pas libre n’a pas de volonté en soi. Or la plupart de nos dirigeants ne sont pas libres. Quand on n’est pas libre, on peut pas déterminer un destin pour son propre peuple. En Afrique actuellement et plus particulièrement en Afrique francophone, nous avons beaucoup de chefs d’État qui reçoivent des instructions de Paris, de Londres ou de Washington avant de prendre une quelconque décision. Nous avons des chefs d’États qui préfèrent s’aligner à Paris ou à Washington pour combattre leurs frères africains… », a déclaré Me Apollinaire Jaochimson Kyelem de Tambèla, Premier ministre du Burkina Faso à la conférence de haut niveau des chefs d’État sur la modernisation et l’industrialisation agricole en Chine.