Ils étaient des milliers, les manifestants israéliens à descendre dans la rue pour exiger la démission du Premier ministre corrompu de l’entité, Benjamin Netanyahu, à qui ils reprochent de faire obstacle aux pourparlers de trêve susceptibles de permettre le retour des captifs encore présents dans la bande de Gaza.
Les rassemblements ont eu lieu, samedi 24 août, à Tel-Aviv, Qods occupée, Haïfa et Césarée dans la partie nord de la Palestine occupée, et dans la ville centrale de Beer Sheva, entre autres.
Les manifestants ont appelé à de nouvelles élections et à la conclusion immédiate d’un accord débouchant sur la libération des captifs.
Quelque 240 personnes ont été capturées le 7 octobre 2023 lors de l’opération historique menée contre les territoires occupés par les groupes de résistance de Gaza en représailles à l’intensification des atrocités commises par le régime sioniste à l’encontre des Palestiniens.
En réponse, Israël a lancé une guerre génocidaire à Gaza qui a jusqu’à présent coûté la vie à plus de 40 300 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.
En novembre, un accord de trêve d’une semaine est entré en vigueur dans la bande de Gaza, au cours duquel 105 captifs israéliens ont été libérés en échange de 240 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
Le 2 juillet, le Hamas a répondu favorablement à la proposition de nouvelle trêve présentée par les États-Unis. Elle fut toutefois rejetée par le régime israélien, qui posa de nouvelles conditions, notamment le maintien de ses forces à l’intérieur de la bande de Gaza, le long de la bande côtière qui borde l’Égypte.
Les manifestants, qui s’étaient rassemblés à Tel-Aviv, ont condamné dans un communiqué l’attitude obstructive du régime : « Nous disons au président américain [Joe Biden] que Netanyahu vous trompe et fait le contraire de ce qu’il dit. Vous ne devriez pas lui faire confiance. »
Le Premier ministre israélien a juré de poursuivre la guerre jusqu’à ce qu’il appelle « l’élimination » du Hamas.
Les manifestants ont cependant rejeté cet objectif autoproclamé, affirmant que « Netanyahu sabote systématiquement l’accord et agit en fonction d’intérêts politiques ».
Les analystes estiment que le Premier ministre israélien fait perdurer la guerre pour éviter les répercussions des accusations de corruption, de fraude et d’abus de confiance dont il fait objet depuis 2019.
