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Les analyses de la rédaction :
1. Burkina Faso : la nouvelle devise nationale sera « La Patrie ou la Mort, nous vaincrons »
Lors du Conseil des ministres présidé par le Capitaine Ibrahim Traoré ce mercredi, une modification significative de la Constitution du Burkina Faso a été adoptée. L’article 34, qui stipule actuellement la devise nationale « Unité-Progrès-Justice », sera remplacé par la devise « La Patrie ou la Mort, nous vaincrons », une devise emblématique popularisée par le père de la révolution d’août 1983, Thomas Sankara, avant d’être modifiée en 1997. Jean Emmanuel Ouedraogo, ministre d’État et porte-parole du Gouvernement, a également annoncé l'examen et l’adoption de plusieurs autres rapports importants, dont la révision de l’article 147. Cet article stipulait que les accords internationaux établissant une Fédération, une Confédération, ou l’entrée du Burkina Faso dans une Union d’États africains ne pouvaient être approuvés que par référendum.
Parmi les décisions phares de cette réunion figure l’adoption d’un avant-projet de loi constitutionnelle visant à réviser les articles 34 et 147 de la Constitution du Burkina Faso. La modification la plus significative concerne l’article 34, qui remplacera la devise nationale actuelle « Unité – Progrès – Justice » par « La Patrie ou la Mort, nous vaincrons », marquant le retour de cette devise historique après une période de changement. Edasso Rodrigue Bayala, ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, a expliqué que cette révision vise à renforcer le sentiment patriotique et raviver l’engagement citoyen au sein de la population. Selon Bayala, la nouvelle devise, chargée de symbolisme, est censée « éclairer la marche du peuple vers l’horizon du bonheur », en instillant un esprit de détermination et de solidarité parmi les Burkinabè. La deuxième modification majeure du jour concerne l’article 147 de la Constitution. Cet article stipulait que les accords internationaux établissant une Fédération, une Confédération, ou l’entrée du Burkina Faso dans une Union d’États africains ne pouvaient être approuvés que par référendum. Bien que la procédure de référendum soit maintenue pour garantir que la souveraineté nationale soit exercée par le peuple, un nouvel alinéa a été ajouté.« Tout en maintenant l’approbation par référendum du peuple parce que la souveraineté nationale est au peuple qui l’exerce, il a été nécessaire d’y adjoindre un alinéa qui permet, en fonction des circonstances, de l’urgence et des cas de force majeure, et après avis du Conseil constitutionnel de bien vouloir y procéder, à l’approbation de ces accords qui consacre une fédération, une confédération par la voie législative », a expliqué le ministre Bayala.
2. Mali : Soutien ouvert de l’Ukraine au terrorisme international : La Confédération des États du Sahel saisit le Conseil de sécurité
Pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger, l’attitude de Ukraine est une agression a leur égard, une menace directe a la paix et a la sécurité internationale et une violation flagrante de la Charte des Nations unies. C’est pourquoi, les trois pays appellent le Conseil de sécurité de l’ONU a prendre les mesures appropriées contre ces actions subversives qui renforcent les groupes terroristes en Afrique Au nom des gouvernements des trois pays de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), les ministres chargés des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger, respectivement Karamoko Jean-Marie Traoré, Abdoulaye Diop et Bakary Yaou Sangaré, ont adressé une lettre conjointe, en date du 19 août 2024, au président du Conseil de sécurité des Nations unies pour dénoncer le soutien ouvert et assumé des autorités ukrainiennes au terrorisme international, en particulier au Sahel.
«En effet, nous avons été désagréablement surpris par les propositions subversives de Monsieur Andry Yusov, porte-parole de l’Agence ukrainienne de renseignement militaire, avouant l’implication de l’Ukraine dans l’attaque lâche, traître et barbare, les 24 , 25 et 26 juillet 2024, des groupes armés terroristes ayant causé la mort d’éléments des Forces de défense et de sécurité maliennes à Tinzawatène, au Mali, ainsi que des dégâts matériels importants», tel est le contenu de la lettre rendu public, mardi dernier par le bureau de l’information du ministère en charge des Affaires étrangères. Selon la source ministérielle, ces déclarations ont été confirmées par l’ambassadeur de l’Ukraine au Sénégal, Yurii Pyvovarov, qui a ouvertement et sans la moindre équivoque, exprimé le soutien de son pays au terrorisme international, particulièrement au Sahel. Pis, ces hauts responsables ukrainiens ont publiquement annoncé d’autres «résultats» à venir. Ces affirmations, qui sont d’une extrême gravité, dépassent le cadre de l’ingérence étrangère, condamnable en soi. Pour les ministres des Affaires étrangères de l’AES, il s’agit d’un soutien officiel et sans équivoque du gouvernement ukrainien au terrorisme en Afrique, particulièrement au Sahel. Et d’ajouter que ces actes constituent également une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de nos États, une agression caractérisée de nos pays et un soutien au terrorisme international, en violation flagrante de la Charte des Nations unies et des Conventions internationales.
3. Le panafricanisme et l’alliance BRICS constituent deux piliers indissociables pour façonner un Sud global en pleine émergence
par Mohamed Lamine Kaba
Le panafricanisme et l’alliance BRICS représentent deux forces puissantes qui peuvent contribuer à façonner un Sud global en pleine émergence. Alors que le panafricanisme promeut l’unité, la solidarité et la coopération entre les nations africaines, l’alliance BRICS/BRICS+ quant à elle, représente un groupe de pays émergents qui cherchent à renforcer leur influence économique et politique sur la scène internationale. Ensemble, ils peuvent s’allier pour renforcer la coopération Sud-Sud, promouvoir un développement plus équitable, contrecarrer l’hégémonie des puissances occidentales et favoriser l’émergence de nouvelles voies de développement. Cette alliance peut ainsi contribuer à façonner un Sud global plus uni, plus fort et plus influent sur la scène internationale, promouvant la paix, la sécurité et la stabilité dans les régions du Sud et dans le monde multipolaire. Comme deux jumeaux univitellins, le panafricanisme et l’alliance BRICS doivent se marier pour consolider le multipolarisme.
L’alliance entre le panafricanisme et les BRICS représente une opportunité historique pour les pays africains et émergents de renforcer leur coopération, promouvoir leur développement et redéfinir leur place dans l’ordre mondial. Cette alliance permet de créer un espace de coopération Sud-Sud, où les pays africains et les BRICS peuvent partager leurs expériences, leurs connaissances et leurs ressources pour atteindre des objectifs communs. Elle favorise la création d’un modèle de développement plus équitable et durable, qui prend en compte les spécificités et les besoins des pays du Sud. Cette alliance permet également de renforcer la coopération économique, politique, militaire et culturelle entre les pays africains et les BRICS, en créant des opportunités de partenariat et de coopération dans des domaines tels que le commerce, l’investissement, la technologie et l’éducation. En outre, cette alliance contribue à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans les régions du Sud, en favorisant la résolution des conflits et la coopération régionale.