Des milliers de personnes se sont rassemblées samedi dans les rues de diverses villes en Palestine occupée, en guise de protestation contre le Premier ministre israélien qui fait obstacle à la conclusion d’un accord de trêve visant à permettre le retour des captifs détenus dans la bande de Gaza.
Des rassemblements ont eu lieu samedi 17 août à Tel-Aviv, Haïfa et dans plusieurs autres villes des territoires occupés de la Palestine.
Les manifestants ont tenu une conférence de presse devant le ministère des Affaires militaires israélien à Tel-Aviv, affirmant que Netanyahu empêchait un accord en imposant de nouvelles conditions.
Ils ont prévenu que l’accord devait être conclu dans un délai d’une semaine et ils ont menacé d’intensifier leurs manifestations au cas où l’accord ne sera pas mis en application.
« C’est probablement la dernière chance de conclure un accord », a déclaré un manifestant à Haïfa.
Environ 240 personnes ont été capturées par les groupes de résistance de Gaza lors d'une opération de représailles menée contre les territoires occupés de la Palestine le 7 octobre 2023.
Suite à cette opération de la Résistance, le régime sioniste a déclenché une guerre qui a jusqu’à présent coûté la vie à plus de 40 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants.
Le mouvement de Résistance islamique de la Palestine, le Hamas, siégé à Gaza, a confirmé que des dizaines de captifs avaient perdu la vie dans des frappes violentes menées par le régime sioniste contre le territoire côtier.
Un accord de trêve d'une semaine conclu en novembre dernier a vu le mouvement libérer 105 captifs en échange de quelque 240 Palestiniens incarcérés dans les geôles israéliennes.
Le régime sioniste estime que plus de 100 captifs sont toujours détenus à Gaza et qu'une cinquantaine d'entre eux sont encore en vie.
Le Hamas a déclaré à plusieurs reprises qu'il libérerait les captifs restants en échange d'un arrêt complet de l'agression israélienne et du retrait complet des forces armées israéliennes. Il a également conditionné leur libération au retour des personnes déplacées, à la fin du siège imposé par Tel-Aviv à Gaza et au lancement du processus de reconstruction du territoire palestinien.
Netanyahu a cependant promis de poursuivre la guerre jusqu'à ce qu'il appelle « l'élimination » du Hamas, une perspective qui a été écartée comme impossible par le groupe et même par certains responsables israéliens et les alliés de Tel-Aviv.
Les manifestants à Tel-Aviv ont quant à eux averti que la guerre ainsi que les attaques incessantes du régime sioniste contre le Liban et d'autres actes d’agression meurtrière « embraseraient toute la région ».