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Les analyses de la rédaction :
1. Burkina Faso : l’armée neutralise une centaine de terroristes dont le chef local d’al-Qaïda
Alors que les forces militaires du Burkina Faso poursuivent leur lutte acharnée contre les terroristes dans le pays, elles ont annoncé avoir éliminé 103 terroristes, dont le chef d’un groupe local d’al-Qaïda.
L’armée burkinabè a annoncé la mort de plusieurs dizaines de terroristes lors de combats contre ses soldats dans le centre du pays. Selon le communiqué de l’armée, les militaires ont tué 103 terroristes, dont le chef d’un groupe local d’al-Qaïda. Sa mort a été décrite comme un « coup dévastateur » pour l’organisation terroriste, qui opère dans une grande partie du pays d’Afrique de l’Ouest.
En effet, lors d’une patrouille de l’armée, les militaires ont essuyé une attaque menée par des centaines de terroristes le 31 juillet près du village de Nabadi dans la région de Koulbiligou, située au centre-est du Burkina Faso. « Grâce au courage des soldats, l’ennemi a subi une défaite écrasante et s’est enfui, laissant 103 corps sur le champ de bataille », ont indiqué les sources, ajoutant que parmi les morts figurait un haut dirigeant d’un groupe terroriste local.
Connu dans les milieux terroristes sous le nom d’« Abou al-Darda », Dicko Tidjane, un ressortissant burkinabé de 37 ans, a rejoint al-Qaïda très tôt et est rapidement devenu le chef d’un groupe terroriste comptant au moins 250 éléments. Le groupe dirigé par Abu al-Darda était responsable de nombreuses attaques terroristes contre les forces de sécurité et les milices d’autodéfense.
Abu al-Darda a rejoint al-Qaïda très tôt dans sa vie, a reçu une formation au Burkina Faso et a fini par devenir célèbre en menant des attaques dans la province de Kolbelego.
Cette victoire éclatante de l’armée burkinabé témoigne de la montée en puissance des forces de défense du Burkina Faso depuis la rupture des accords militaires avec la France et d’autres pays étrangers. En reprenant en main la sécurité de son territoire, le Burkina Faso affirme sa souveraineté et sa capacité à protéger son peuple face aux menaces terroristes. L’élimination de ce chef terroriste, figure emblématique d’al-Qaïda, symbolise non seulement un triomphe militaire, mais aussi la détermination du Burkina Faso à défendre son intégrité territoriale et à assurer la paix et la sécurité pour ses citoyens, sans dépendance extérieure.
2. Burkina: « évitez la lâcheté, la traîtrise et l’incompétence » (IB)
Des milliers de jeunes venus des quatre coins du pays, du Mali et du Niger, ont effectué le déplacement sur le site du Palais des sports de Ouaga 2000, à l’occasion de la journée internationale de la jeunesse. Le président du Faso, capitaine Ibrahim Traoré, y a livré un message invitant la jeunesse burkinabè et africaine, à se départir de trois maux qu’ils considèrent comme les plus toxiques, en ces temps où le Burkina Faso et l’Afrique sont en proie à l’insécurité, à la pauvreté, et à l’impérialisme. Il s’agit de la lâcheté, de la traîtrise et de l’incompétence.
Après avoir entonné en chœur l’hymne national, le Ditanyè, le chef de l’État s’est entretenu avec la jeunesse, saluant dans un premier temps les Forces de défense et de sécurité, ainsi que les Volontaires pour la défense de la patrie, qui se battent corps et âme pour recouvrer l’intégrité territoriale du pays.
Parlant du thème de cette année, qui s’intitule : « Intégration, sécurité, paix et développement : rôle de la jeunesse africaine », le président du Faso est revenu sur le combat de l’Alliance des États du Sahel contre le terrorisme, et contre l’impérialisme. A ce sujet, c’est avec amertume qu’il dit regretter, l’ingérence de certains pays dans les affaires des autres, parlant à ce propos de l’attaque à Tinzawatène, au Mali, laquelle a impliqué l’État ukrainien.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a déploré une intégration africaine, jusque-là folklorique, car silencieuse vis-à-vis des attaques et misères que vivent certains pays africains ; exemples pris du Soudan, du Congo, et des pays du Sahel, où les actions de l’Union africaine pour un regain de la paix se font toujours attendre. A la jeunesse mobilisée en ce jour pour écouter son message, il a rappelé l’impérieuse nécessité de rester unie, forte, et inébranlable, pour que leurs descendants emboîtent leurs pas, et se battent à leur tour, pour maintenir le cap.
Comme conseils à cette jeunesse qui malgré l’adversité, fait des pieds et des mains pour avoir un lendemain meilleur, Ibrahim Traoré a souhaité qu’ils bannissent de leurs habitudes et de leurs vies, trois maux : « la lâcheté, la traîtrise et l’incompétence. “Si nos ancêtres avaient été lâches, nous ne serions pas là. Ils (parlant des impérialistes et de ceux qui font tout pour faire tomber le Faso) essaieront de nous faire peur. Mais nous devons tenir bon. Soyons dignes, car un lâche ne peut pas être digne !” a-t-il laissé entendre.
Parlant de la traîtrise, le chef de l’État a revisité l’histoire du continent noir, rappelant les douloureux épisodes de la traite négrière et de la colonisation en déplorant un esprit divisionniste qui a déshonoré l’Afrique au plus profond d’elle même. “Par le passé, certains Africains ont été traîtres. C’est pourquoi la traite négrière et la colonisation ont pu se faire en Afrique. Certains leaders comme Patrice Lumumba ont été trahis, parce qu’ils ont osé tenir tête à l’impérialisme. Ne soyons pas de ce bord là ! Aujourd’hui, ils mènent des actions pour nous effrayer, afin que nous soyons des traîtres. Si vous avez peur, vous serez lâches et vous serez traîtres ! N’ayez jamais peur, car vous risquez de trahir les vôtres ! Et si vous trahissez les vôtres, vous aurez des fins macabres”, a-t-il assuré.
Concernant le troisième vice qu’est l’incompétence, Ibrahim Traoré n’a pas manqué de pointer du doigt ceux qui en font leur credo, et qui n’ont de cesse de tirer les autres vers le bas. “Les incompétents sont mauvais ! Ils peuvent vous amener à douter de vous. Ils n’aiment pas ceux qui sont compétents. Ils n’aiment pas ceux qui innovent. Ils sont dangereux ! Cherchez la connaissance et travaillez dur pour être compétents ! Prenons conscience de la situation ! Vous verrez par exemple sur les réseaux sociaux que ceux qui posent des actions concrètes n’ont pas le soutien de leurs frères. Mais quand il s’agit de choses inutiles, vous verrez que la personne aura des millions de vues. Se distraire c’est bien, mais on doit travailler d’abord ! Cherchez la connaissance, sinon, vous passerez du temps à ne rien faire ! Et la jeunesse, c’est la période idéale pour le faire. Lisons ! Interrogeons l’histoire”, a insisté le président.
Les jeunes disent avoir pris bonne note de ce message franc, cash et sans filtre du président Ibrahim Traoré. “Quand il parle, tu sens qu’il parle de tout son cœur. C’est comme s’il allait ouvrir son cœur même pour te montrer qu’il est sincère. C’est notre chef même ! Il n’y a pas son deux. Si les autres présidents étaient comme ça, je vous assure qu’on ne serait toujours pas dans cette situation” a commenté un jeune.
“Moi même je suis content de IB. Si je dis que je ne suis pas content de IB, j’aurai menti. Il fait notre fierté. Il fait la fierté de l’Afrique. C’est un modèle pour nous les jeunes. Un symbole de combativité. Il se bat pour notre pays. En tout cas, si je dis que ses mots ne m’ont pas touché, j’aurai menti, parce qu’il a été sincère. Et c’est ça que le peuple veut et attendait depuis”, a salué un autre, pour finir.
3. Mali-Suède: Bamako crache ses vérités à son ancien partenaire
L’ambassadrice de Suède à Bamako, Kristina Kuhnel, a été déclarée persona non grata par les autorités maliennes et dispose de 72 heures pour quitter le territoire. Cette décision a été notifiée par le ministère des Affaires étrangères, qui l’a justifiée par des propos jugés hostiles du ministre suédois de la Coopération internationale et du Commerce extérieur à l’encontre du Mali.
En effet, l’ambassadrice de Suède avait été convoquée au ministère des Affaires étrangères et a reçu la notification de quitter le territoire malien sous 72 heures : “l’Ambassadrice de Suède à Bamako convoquée au ministère des Affaires étrangères, le 9 août 2024, a reçu la notification de quitter le territoire malien sous 72 h, suite à la déclaration hostile de son ministre de la Coopération internationale et du Commerce sur le Mali, Johan Forssell”.
Abdoulaye Diop n’a pas mâché ses mots à l’égard de Johan Forssell, l’accusant de tenter de disculper les autorités ukrainiennes, qu’il qualifie de soutiens au terrorisme international. Le ministre malien a critiqué ce qu’il considère comme une absence totale de compassion de la part de la Suède pour les victimes maliennes de l’agression qu’il attribue à l’Ukraine. Il a également dénoncé ce qu’il perçoit comme une provocation supplémentaire après les décisions précédentes de la Suède, telles que la fin de la coopération bilatérale en décembre 2023 et la fermeture de son ambassade à Bamako en juin 2024.
Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a rétorqué vendredi à la Suède que la vie des soldats maliens a une valeur inestimable, bien au-delà de l’aide au développement que Stockholm vient de suspendre, en soutien à l’Ukraine, devenue paria pour Bamako.
“Le gouvernement tient à rappeler que la vie de ses vaillants soldats et la sécurité de la nation ont une valeur inestimable, bien au-delà de toute aide au développement”, a écrit vendredi le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, dans un communiqué annonçant le renvoi de l’ambassadrice de Suède, Kristina Kühnel, de Bamako sous 72 heures.
Jeudi, le ministre des Affaires étrangères suédois, Johan Forssell, a annoncé la suspension de l’aide au développement, estimant que la rupture des relations diplomatiques avec l’Ukraine, décidée par Bamako, est un soutien à la Russie dans la guerre contre Kiev.
Mais pour le Mali, il s’agit de prendre ses distances avec un pays qui a soutenu ouvertement des terroristes pendant des attaques meurtrières fin juillet contre son armée sur son territoire.
Pour le chef de la diplomatie malienne, le ministre Forssell, qui “tente désespérément de disculper les autorités ukrainiennes, soutien du terrorisme international, est incapable d’avoir la moindre compassion pour le Mali et les victimes de cette agression ukrainienne”.
Il considère la déclaration de M. Forssell comme “une provocation de plus”, après “les décisions brutales de la Suède de mettre fin à sa coopération bilatérale et de fermer son ambassade à Bamako, respectivement le 21 décembre 2023 et le 20 juin 2024”.
“Le gouvernement réitère sa détermination à défendre la souveraineté et les intérêts du Mali, malgré des pressions et des manœuvres diplomatiques extérieures, à l’instar de celles du ministre suédois”, a ajouté Abdoulaye Diop.
Dans son communiqué, Abdoulaye Diop a réaffirmé la détermination du gouvernement malien à défendre la souveraineté et les intérêts de son pays, malgré les pressions extérieures et les manœuvres diplomatiques. Il a également rejeté l’attitude condescendante de certains pays occidentaux face aux décisions souveraines du Mali, notamment en ce qui concerne le choix de renforcer ses relations avec la Russie pour lutter contre le terrorisme.
Ces tensions s’inscrivent dans un contexte de réorientation des alliances du Mali, qui a récemment renforcé son partenariat avec la Russie, au grand dam de plusieurs pays occidentaux. Cette situation exacerbe les tensions internationales autour du Mali, un pays déjà confronté à d’importants défis sécuritaires internes. La suspension de l’aide suédoise pourrait avoir des répercussions sur le développement du pays, mais le gouvernement malien semble résolu à maintenir sa position et à privilégier la sécurité de sa nation avant tout.