Ali Bagheri Kani, ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, a affirmé que Téhéran poursuivait sa politique étrangère basée sur le multilatéralisme, soulignant la réussite du pays à devenir un « partenaire stratégique » au sein du groupe des économies émergentes BRICS et un membre important de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS).
Ali Bagheri Kani a fait ces remarques, dimanche 21 juillet, lors de la dernière session du cabinet actuel alors qu'il évoquait les réalisations du gouvernement du défunt président Ebrahim Raïssi en matière de politique étrangère au cours des trois ans de son mandat inachevé.
Il a noté que la politique « sage » du gouvernement de Raïssi basée sur le multilatéralisme avait conduit à l'adhésion à part entière de l'Iran à l'OCS, qui est le plus grand mécanisme de sécurité et politique.
Rappelons que l'OCS, plus grande organisation régionale du monde en termes de portée géographique et de population, a officiellement approuvé l'adhésion à part entière de l'Iran lors de son 23e sommet virtuel en juillet 2023.
En ce qui concerne les BRICS, l’Iran en est officiellement devenu membre au début de l’année 2024, cinq mois après l'annonce de son acceptation en tant que membre à part entière aux côtés de l’Argentine, de l’Égypte, de l’Éthiopie, des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite.
Les BRICS étaient initialement composés du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, qui représentent collectivement environ 40 % de la population mondiale et un quart du produit intérieur brut (PIB) mondial.
Bagheri Kani a ajouté que le gouvernement de Raïssi avait basé sa politique étrangère sur la diversité stratégique, favorisant ainsi le développement et la croissance du pays.
« Nous avons pratiquement constaté que le pays n’a jamais été confronté à une impasse au cours des trois dernières années. »
Le ministre a également évoqué le rôle actif de l'Iran dans les développements régionaux et internationaux au cours des trois années du mandat inachevé du président Raïssi.
La politique de bon voisinage étant l’un des principaux piliers du gouvernement de Raïssi, il a indiqué que l’Iran avait réussi à améliorer ses relations avec les pays voisins et régionaux en très peu de temps.
« Nous avons également constaté la prédominance de l’atmosphère de coopération sur celle de concurrence entre les pays de la région au cours de cette période », a-t-il noté.
Par ailleurs, il a noté que la formation de « petites coalitions multilatérales » faisait partie des autres stratégies de la politique étrangère de l’Iran qui ont donné de bons résultats.
« Dans des circonstances où certains acteurs – et parfois des terroristes – ont tenté de créer des tensions et de menacer l’Iran, nous avons aplani le terrain pour les développements régionaux avec la mise en œuvre appropriée de la politique de voisinage. »