Pas moins de 70 médias internationaux et organisations de la société civile ont fait pression sur le régime israélien pour obtenir un accès sans entrave à la bande de Gaza, qui est soumise à un black-out médiatique quasi total dans le contexte de la guerre génocidaire en cours menée par le régime de Tel-Aviv contre la bande côtière.
Les organisations, qui incluent l'Associated Press, l'Agence France-Presse, la BBC, CNN, The Guardian, le New York Times et le Washington Post, ont lancé cet appel dans une lettre ouverte adressée au régime sioniste jeudi.
Les organismes provenant de plus de 26 pays ont souligné qu'aucun accès aux médias indépendants n'avait été autorisé à Gaza depuis le début de la guerre en octobre dernier.
L’attaque militaire brutale d’Israël a jusqu’à présent coûté la vie à près de 38 350 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et a transformé la quasi-totalité du territoire palestinien en une scène de destruction totale.
« Neuf mois après le début de la guerre, les journalistes internationaux se voient toujours refuser l’accès à Gaza, à l’exception de rares voyages accompagnés organisés par l’armée israélienne », peut-on lire dans la lettre.
« Cette interdiction de fait impose aux journalistes locaux une charge impossible et déraisonnable pour couvrir une guerre qu’ils traversent », précise la lettre.
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« Plus de 100 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre et ceux qui restent, travaillent dans des conditions de privation extrême. Le résultat en est que les informations en provenance de Gaza sont de plus en plus difficiles à obtenir et les reportages qui parviennent jusqu’à nous font l’objet de questions répétées quant à leur véracité », écrivent les organisations dans la lettre coordonnée par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).
En allusion à la lettre, dont la publication a été faite par le CPJ, la directrice générale de cette instance, Jodie Ginsberg, a déclaré que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu « décrit Israël comme une démocratie. Ses actions à l’égard des médias racontent une histoire différente ».
Les journalistes internationaux, a-t-elle ajouté, « devraient avoir un accès indépendant à Gaza afin qu’ils puissent juger par eux-mêmes ce qui se passe dans cette guerre, plutôt que d’être nourris à la petite cuillère avec une poignée de visites organisées par l’armée israélienne. »