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Zoom Afrique du 2 juillet 2024

Zoom Afrique du 2 juillet 2024

Les titres de la rédaction :

  • La Guinée et le Mali signent un accord d’interconnexion par fibre optique
  • La Côte d’Ivoire renforce sa coopération énergétique avec l’Angola
  • Guinée : production commerciale d’or à Kouroussa prévue d’ici septembre 2024
  • L’Éthiopie et le Soudan du Sud construiront une autoroute transfrontalière de 220 km

Les analyses de la rédaction :

1. RCA : les relations étroites de Figueira avec des groupes armés révélées 

Les enquêtes se poursuivent contre l’espion américain Figueira Martin Joseph, arrêté le 25 mai. De récentes publications de messages provenant du téléphone de l’espion américain, publiées sur les médias sociaux, ont mis en évidence les actions dangereuses de Figueira et ses relations avec des groupes armés en République centrafricaine (RCA). 

Figueira Martin Joseph qui, sous couvert de travailler pour le compte d’une organisation non gouvernementale américaine FHI 360, était incidemment en intelligence avec ceux qui ont depuis cherché à déstabiliser la Centrafrique. 

L’analyste militaire Sylvain Nguema, une source fiable proche des Forces armées centrafricaines (FACA), a publié sur son compte sur la plateforme X des captures d’écran de la correspondance entre Figueira et ses complices, provenant du téléphone de Figueira et obtenues auprès d’une source proche de l’enquête. 

Capture d’écran des conversations entre Figueira et Mohamadou Bello Saïdou, porte-parole de la CPC, montrant ce dernier lui informer sur l’élimination réussie des soldats des FACA à Bodjomo et de la prise de leurs munitions RCA. 

Parmi ses dernières révélations, Sylvain Nguema publie deux captures d’écran montrant que Figueira « a sympathisé avec les rebelles et les a soutenus dans leur volonté de prendre les armes ». La correspondance a été échangée avec Yaya Roi, porte-parole de 3R, et avec Moustapha, l’un des Peuls. 

Les publications ont confirmé ce qui avait déjà été rapporté par certains médias, à savoir que Figueira recrutait des Peuls, des locaux et des groupes armés pour créer une grande faction militaire à l’intérieur de la RCA, en liaison avec le commandant rebelle de l’UPC, Ali Darassa. 

Les actions coercitives des groupes rebelles activement soutenus par des individus irréguliers tels que Martin Joseph Figueira et des ONG agissant en qualité d’agents étrangers comme FHI 360 sont susceptibles de replonger la RCA dans le chaos, de détériorer la sécurité et la stabilité économiques et d’alimenter l’insurrection. 

2. Burkina Faso : « Aucune force ne nous arrêtera » (Premier ministre) 

Au Burkina Faso, à l’issue du lancement de la campagne de recrutement de la 81e promotion des Appelés volontaires du Service national pour le développement (SND), ce vendredi 21 juin 2024, à Bobo-Dioulasso, le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, s’est prononcé sur l’actualité nationale, notamment l’incident de tir à proximité de la RTB/Télévision et son traitement par les médias occidentaux, relayé malheureusement par certains compatriotes. 

« Tout est parti de l’avant-dernier Conseil des ministres qui s’est tenu le 13 juin dernier. Ce jour, un des agents chargés de monter la garde a fait une mauvaise manipulation de son arme et un coup est parti. C’est après que nous avons appris, à travers certains médias étrangers et les réseaux sociaux, que le président aurait fui, que le Premier ministre aurait disparu, que le ministre d’État Bassolma Bazié aurait tenté de fuir, alors qu’il n’était pas à ce Conseil des ministres, car il était en mission à Genève en Suisse », telle est la genèse de cette actualité, selon le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, avant de rassurer l’opinion nationale qu’aucune autorité de la Transition n’a modifié son agenda et que « l’État a continué à fonctionner normalement ». 

Il a justifié cette position par certaines activités qu’il a présidées les jours qui s’en sont suivi, à savoir la cérémonie de lancement des travaux d’élargissement de la Route Nationale N° 2 (RN2), le 15 juin dernier, et la cérémonie de certification de l’Agence des Travaux d’Infrastructures du Burkina (AGETIB), le 18 juin 2024. 
Selon lui, à partir de cet incident, les Burkinabè savent désormais les machinations qui se trament. 

« Les médias impérialistes comme France 24, RFI et TV5 Monde, Jeune Afrique se sont emparées de ce sujet pour essayer de semer la confusion, de créer le trouble. Ce qui pourrait être favorable à l’intervention de leurs maîtres pour mettre fin à ce régime. Ceux qui sont âgés savent qu’avant l’assassinat du Président Thomas Sankara, c’est ainsi qu’on a procédé. La presse française a procédé à la diabolisation du Président Thomas Sankara, ensuite en finançant la production de tracts au Burkina Faso contre lui, pour préparer l’opinion à ce qu’on se débarrasse de lui. Ces médias ne sont pas fiables. C’est la raison pour laquelle nous les avons interdits dans notre pays. Bien avant, nous avons perçu leur félonie, d’où l’interdiction d’émettre de France 24, de TV5 Monde, RFI et de Jeune Afrique, car nous ne voulons pas que ces médias inoculent leur venin dans notre population », a soutenu le Chef du Gouvernement. 

C’est pourquoi il a invité les journalistes burkinabè à ne pas être au service des médias impérialistes. 

« Ce n’est pas tout ce que ces médias diffusent qui est vrai. Vous avez eu l’occasion de voir comment RFI est manipulée et manipulable, comment France 24 est manipulée et manipulable, comment TV5 Monde est manipulée et manipulable, comment Jeune Afrique est manipulé et manipulable. C’est à vous de vous faire une raison » leur a-t-il prodigué, comme conseil. 

« Ce que nous faisons actuellement ne plaît pas à beaucoup de personnes. 

Nous avons entamé la politique de souveraineté, la refondation de notre pays, et la redistribution des richesses, car il n’y a pas de raison qu’une minorité soit à l’aise et que la majorité soit dans le besoin », a-t-il souligné. 

Et le Premier ministre d’ajouter : « Cette politique porte atteinte aux intérêts de ceux qui étaient là, qui sont les valets locaux de l’impérialisme, qui sont appuyés par des puissances étrangères, comme la France, les États-Unis d’Amérique qui commercent avec eux. Cela ne leur plaît pas. Donc leur intérêt est que cette expérience prenne fin. Les impérialistes n’agissent pas directement, car cela sera flagrant, alors ils s’appuient sur certains Burkinabè pour semer le trouble nécessaire. Ces Burkinabè sont au Burkina Faso, et à l’étranger comme en Côte d’Ivoire, en France ou aux États-Unis d’Amérique, prêts à servir leurs maîtres pour les prébendes qu’ils touchent ». 

Il a indiqué : « La plupart d’entre eux se réjouissent quand les terroristes font des victimes parmi la population burkinabè, et quand notre armée tue les terroristes, ils ne sont pas contents. Ils vont jusqu’à dire qu’on massacre la population civile. Vous voyez, certains de l’extérieur inondent la presse de fausses informations contre leur propre pays. C’est parce qu’ils ne considèrent pas le Burkina Faso comme leur patrie. Leur patrie c’est là où sont leurs intérêts. Leur patrie est liée au capitalisme international. Ils travaillent pour le capitalisme et l’impérialisme français. Ils sont payés par eux et nous avons les preuves. Comment peut-on, pour des intérêts particuliers, vendre son pays à l’étranger, alors que tes ancêtres reposent dans ce pays ? Leur crédibilité est entachée. » 

« Soyez sûrs d’une chose, ce que nous avons entrepris, nous allons le terminer. Ce que nous avons commencé, nous allons le terminer. Aucune force ne nous arrêtera, d’autant plus que nous avons le soutien du peuple, le vrai peuple et non de ceux qui sont de connivence avec les puissances étrangères pour leurs propres intérêts. Nous parlons du petit peuple composé des paysans, des artisans, des éleveurs, des commerçants, etc. C’est pour eux que nous travaillons et non pour ceux qui ont profité du pays avant, de connivence avec les puissances étrangères. Nous voulons travailler pour notre petit peuple, d’où les différentes réformes que nous opérons, dans le sens de la transformation de nos produits locaux, avec le lancement d’usines de transformation de nos produits dans certaines localités de notre pays. C’est la même chose pour ce qui concerne l’or. Notre or sortait n’importe comment. Certains pays vendent de l’or qui vient du Burkina, alors qu’ils ne produisent pas de l’or. Nous sommes en train de mettre des structures en place pour récupérer et capter cet or, afin de raffiner sur place et que ça serve à la nation burkinabè. Certains pays ont des permis d’exploitation miniers et nous sommes en train de transformer toutes ces mines en instrument national pour la production nationale. Toute cette politique ne plaît pas à beaucoup de gens parce qu’ils voient leurs intérêts s’échapper », a mentionné Dr Kyélèm de Tambèla. 

Il a aussi révélé que ces officines sont aux abois, car elles étaient convaincues que 
la Transition allait prendre fin en juillet prochain. 

« Comme la Transition a été prolongée de cinq ans, elles sont aux abois et elles se disent que cinq ans seraient trop pour nous. 

Pour elles, il faut que le régime parte avant ces cinq années. C’est ce qui explique leur haine et leur animosité actuelles contre le régime », a-t-il exprimé. 

« Il faut que vous compreniez la lutte que nous menons. Que chacun choisisse son camp. Si vous choisissez le camp de votre pays, vous devez savoir comment vous comporter. Si vous choisissez aussi le camp des ennemis de votre pays, c’est votre problème. Quand la lutte va s’enclencher, nous saurons distinguer nos amis de nos ennemis », a-t-il martelé. 

3. Meeting du Mouvement patriotique de la diaspora en soutien à l’AES en Italie

Dans le communiqué ci-après, le « mouvement patriotique de la Diaspora des États du Sahel en Italie » avait annoncé un meeting de soutien aux autorités du Sahel à Naples à Piazza Garibaldi le 30 juin 2024. 

Une première en Europe, et ça se passe en Italie. 

De nos jours les États de l’AES font face à de nombreux défis économiques, politiques et sécuritaires. 

Les autorités des états du Sahel ont besoin du soutien de la diaspora à l’internationale pour faire face à ces défis et construire un avenir meilleur pour leurs citoyens. 

C’est dans ce contexte que le mouvement patriotique des États du Sahel en Italie a décidé d’organiser ce meeting de soutien. L’événement vise à sensibiliser la diaspora et la communauté italienne sur les enjeux auxquels le Sahel est confronté et surtout à mobiliser un soutien concret en faveur des autorités de l’A.E.S. 

Le choix du lieu, Piazza Garibaldi, est symbolique. Cette place est un lieu emblématique de Naples, chargé d’histoire et de symboles patriotiques. C’est donc un endroit idéal pour rassembler les citoyens italiens autour de la cause du Sahel. 

Le meeting avait prévu des discours, des témoignages, des prestations artistiques et des moments de partage pour échanger sur les actions à mener pour soutenir les autorités du Sahel. Des représentants de la diplomatie des États du sahel étaient présents pour témoigner de la situation sur le terrain et expliquer les besoins concrets de la région. 

En somme, cette initiative du mouvement patriotique de la diaspora des États du Sahel en Italie est un bel exemple de solidarité internationale.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV