TV

Le personnel d’un aéroport turc a refusé de ravitailler un avion israélien après son atterrissage

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les employés d'un aéroport turc refusent de ravitailler un avion de la compagnie israélienne El Al. ©Shutterstock

Après un atterrissage d'urgence, dimanche 30 juin, à Antalya, en Turquie, un vol israélien de la compagnie El AI s'est vu refuser le ravitaillement en carburant. Le personnel turc de l'aéroport d'Antalya a refusé de ravitailler l'avion LY5102 avant son décollage pour Israël, ont rapporté les médias israéliens.

« Les travailleurs locaux ont refusé de ravitailler l'avion de la compagnie, même s'il s'agissait d'un cas médical », indique le rapport. L'avion s'est envolé pour Rhodes, en Grèce, où « il fera le plein avant de décoller pour Israël », selon la compagnie aérienne.

Des sources diplomatiques turques ont confirmé que l'avion avait été autorisé à effectuer un atterrissage d'urgence pour évacuer un passager malade.

« Du carburant devait être fourni à l'avion pour des raisons humanitaires, mais alors que la procédure pertinente était sur le point d'être achevée, le capitaine a décidé de partir de son propre chef », selon un diplomate turc.

Guerre à Gaza: la Turquie dit avoir suspendu ses relations commerciales avec Israël

Les médias israéliens ont rapporté que les autorités turques avaient informé le ministère des Affaires étrangères que l'avion serait autorisé à se ravitailler en carburant, mais cela n'a pas eu lieu. Comme l'avion gaspillait de l'essence sur la piste pour maintenir la climatisation et d'autres systèmes en état de fonctionnement, il a décidé de décoller pour Rhodes pour s'y ravitailler.

L'avion devait atterrir à l'aéroport Ben Gourion plus tard dimanche. Des sources médiatiques israéliennes ont rapporté que les passagers avaient été informés qu'ils resteraient au sol en Turquie sans être autorisés à quitter l'avion pendant plusieurs heures.

Jusqu'au début du génocide exercé par Israël contre les Palestiniens à Gaza, Turkish Airlines assurait plus de 10 vols quotidiens entre Tel-Aviv et Istanbul.

La Turquie a pourtant décidé de cesser ces vols, annonçant en novembre que Turkish Airlines ne reprendrait pas ses vols vers Tel-Aviv avant au moins octobre 2024, en signe de protestation contre le bilan insoutenable des morts civiles et la terrible crise humanitaire à Gaza.

Il convient de noter que le président turc Recep Tayyip Erdogan a constamment critiqué Israël, qualifiant les crimes israéliens de « terrorisme d'occupation » constituant un « génocide ».

Lire aussi: L'Iran et la Turquie ont discuté des moyens de mettre fin à la guerre israélienne à Gaza

Les médias israéliens ont rapporté que l'arrêt des services de Turkish Airlines à Israël a créé un vide important, soulignant que les prix élevés auxquels sont confrontés les passagers sont le résultat d'une offre limitée et d'une demande croissante de vols, ce qui rend difficile pour les compagnies aériennes de répondre pleinement à la demande. Or, les compagnies aériennes des Émirats arabes unis, entre autres, sont intervenues pour combler le vide laissé par Turkish Airlines.

En plus de suspendre tout commerce avec l'occupation le mois dernier, Erdogan a exprimé cette semaine sa solidarité avec le Liban dans un contexte d'escalade avec l'occupation israélienne et a exhorté les autres pays à suivre la voie de la Turquie.

« Il semble qu'Israël ait tourné son regard vers le Liban après avoir détruit et brûlé Gaza. Nous voyons les pays occidentaux apporter leur soutien à Israël en coulisses », a-t-il déclaré lors de son discours devant le Parlement.

Il a également noté que les plans de Netanyahu visant à étendre la guerre seraient catastrophiques, tout en qualifiant de minable le soutien des pays occidentaux à Israël.

Turquie : arrestation d'espions d'un réseau international affilié au Mossad

Alors qu'Israël poursuit son attaque impitoyable contre Gaza, tuant plus de 37 877 Palestiniens et blessant 86 969 autres, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son administration se retrouvent de plus en plus dans une situation difficile, selon une analyse, le mois denier, du chroniqueur du Washington Post, Ishaan Tharoor.

Au sein de l'occupation, le mécontentement augmente alors que des centaines de colons israéliens ont bloqué la circulation au carrefour Amiad dans la Haute Galilée dans le cadre des manifestations antigouvernementales hebdomadaires organisées dans toute l'entité d'occupation, ont rapporté samedi les médias israéliens.

Israël : une belle reprise des manifestations exigeant le départ de Netanyahu

The Times of Israel a souligné que la participation au carrefour Amiad sur la route 90 était particulièrement élevée, à la suite d’une marche depuis le kibboutz, qui a récemment été pris pour cible à plusieurs reprises par le Hezbollah.

Selon le média, les manifestants portaient des banderoles dénonçant le Premier ministre Netanyahu et son gouvernement, l'une d'elles les accusant d'« abandonner le nord, le sud et tout ce qui se trouve entre les deux ».

Cela survient alors que des dizaines de milliers d'Israéliens ont été évacués des colonies du nord de la Palestine occupée, le long de la frontière avec le Liban, sous le feu ouvert par le Hezbollah. Depuis le 8 octobre, la Résistance libanaise mène des opérations contre des cibles militaires israéliennes en soutien à Gaza, liant l'arrêt de ses attaques à la fin de l'agression israélienne en cours contre Gaza.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV