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Zoom Afrique du 23 juin 2024

Zoom Afrique du 23 juin 2024

Les titres de la rédaction :

  • Le Tchad et la Russie signent un accord dans l’enseignement supérieur
  • Guinée équatoriale : Chevron s’engage dans de nouveaux deals pétroliers
  • Le Cameroun a importé pour 282 millions $ d’engrais de 2021 à 2023 (INS)
  • Gambie : à mi-parcours, la stratégie pays 2021-2025 de la BAD produit ses effets

Les analyses de la rédaction :

1. Burkina : « Aucune force ne nous arrêtera »

Les efforts des « médias impérialistes comme France 24, RFI et TV5 Monde, Jeune Afrique » pourraient promouvoir « l’intervention de leurs maîtres pour mettre fin à ce régime », a déclaré le Premier ministre burkinabé. 

 À l’issue du lancement de la campagne de recrutement de la 81e promotion des Appelés volontaires du Service national pour le développement (SND), ce vendredi 21 juin 2024, à Bobo-Dioulasso, le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, s’est prononcé sur l’actualité nationale, notamment l’incident de tir à proximité de la RTB/Télévision et son traitement par les médias occidentaux, relayé par certains des compatriotes. « Tout est parti de l’avant-dernier Conseil des ministres qui s’est tenu le 13 juin dernier. Ce jour, un des agents chargés de monter la garde a fait une mauvaise manipulation de son arme et un coup est parti. C’est après que nous avons appris, à travers certains médias étrangers et les réseaux sociaux, que le Président aurait fui, que le Premier ministre aurait disparu, que le ministre d’État Bassolma Bazié aurait tenté de fuir, alors qu’il n’était pas à ce Conseil des ministres, car il était en mission à Genève en Suisse », telle est la genèse de cette actualité, selon le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, avant de rassurer l’opinion nationale qu’aucune autorité de la Transition n’a modifié son agenda et que « l’État a continué à fonctionner normalement ». Il a justifié cette position par certaines activités qu’il a présidées les jours qui s’en sont suivi, à savoir la cérémonie de lancement des travaux d’élargissement de la Route Nationale N° 2 (RN2), le 15 juin dernier, et la cérémonie de certification de l’Agence des Travaux d’Infrastructures du Burkina (AGETIB), le 18 juin 2024. « Nous avons continué nos activités comme d’habitude. Je peux vous dire que ni le Président du Faso, ni le Premier ministre, ni les membres du Gouvernement n’ont modifié leur emploi du temps », a-t-il affirmé. Selon lui, à partir de cet incident, les Burkinabés savent désormais les machinations qui se trament. « Les médias impérialistes comme France 24, RFI, TV5 Monde et Jeune Afrique se sont emparés de ce sujet pour essayer de semer la confusion, de créer le trouble. Ce qui pourrait être favorable à l’intervention de leurs maîtres pour mettre fin à ce régime. Ceux qui sont âgés savent qu’avant l’assassinat du président Thomas Sankara, c’est ainsi qu’on a procédé. La presse française a procédé à la diabolisation du président Thomas Sankara, ensuite en finançant la production de tracts au Burkina Faso contre lui, pour préparer l’opinion à ce qu’on se débarrasse de lui. Ces médias ne sont pas fiables. C’est la raison pour laquelle nous les avons interdits dans notre pays. Bien avant, nous avons perçu leur félonie, d’où l’interdiction d’émettre de France 24, de TV5 Monde, RFI et de Jeune Afrique, car nous ne voulons pas que ces médias inoculent leur venin dans notre population », a soutenu le Chef du Gouvernement. C’est pourquoi il a invité les journalistes burkinabés à ne pas être au service des médias impérialistes. « Ce n’est pas tout ce que ces médias diffusent qui est vrai. Vous avez eu l’occasion de voir comment RFI est manipulée et manipulable, comment France 24 est manipulée et manipulable, comment TV5 Monde est manipulée et manipulable, comment Jeune Afrique est manipulé et manipulable. C’est à vous de vous faire une raison », leur a-t-il prodigué, comme conseil. À l’entendre, cet incident est révélateur, parce qu’il montre l’acharnement que certaines personnes ont contre la Transition. À l’écouter, cela n’est pas étonnant, dans la mesure où les réformes entreprises ne sont pas du goût de tout le monde. « Ce que nous faisons actuellement ne plaît pas à beaucoup de personnes.

2. Niger : les autorités confirment “le sabotage” d’une partie d’un oléoduc par un groupe terroriste

Les autorités nigériennes ont confirmé le “sabotage” revendiqué par un mouvement terroriste d’une partie d’un oléoduc acheminant du pétrole brut vers le Bénin.

Dans la nuit du 16 au 17 juin, “des individus malintentionnés ont saboté une partie du pipeline dans le département de Tesker (centre-est)”, a indiqué vendredi soir la télévision publique Télé Sahel, dans un reportage.

“D’ores et déjà, nous avons réuni des informations et des indices sur les présumés auteurs” et “tous ceux qui ont contribué vont être interpellés et jugés conformément à leur acte terroriste”, a déclaré le gouverneur de la région de Zinder, le colonel Issoufou Labo qui s’est rendu sur les lieux de l’attaque.

“On sait quel est le groupe qui a la paternité de l’acte (qu’il a d’ailleurs) revendiqué”, a expliqué Ousmane Baydo, le procureur de la République près du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme de Zinder qui a ouvert une enquête.

Lundi, le Front patriotique de libération (FPL), un mouvement rebelle luttant pour la libération du président nigérien Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État en juillet et détenu depuis, avait revendiqué une attaque ayant mis “hors d’usage”, “un important tronçon” de l’oléoduc acheminant du pétrole brut vers le Bénin. Le FPL a été créé en août 2023 après le renversement du président Mohamed Bazoum par des militaires le 26 juillet, qui le détiennent. Son leader, Mahamoud Sallah avait alors déclaré avoir pris les armes pour demander “la libération” du président déchu et avait menacé “de faire sauter des installations” notamment “pétrolières”.

3. Centrafrique : franc succès de la journée portes ouvertes de la Banque africaine de développement à Bangui

La journée portes ouvertes organisée par le Groupe de la Banque africaine de développement, le 13 juin 2024 à Bangui, a connu un réel succès, témoignant de l’engagement ferme de l’institution à renforcer son partenariat avec les acteurs non étatiques pour promouvoir un développement inclusif et durable en République centrafricaine. Cette journée, une première pour les organisations de la société civile centrafricaine, s’est déroulée à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) à Bangui. Elle a réuni des représentants de haut niveau du gouvernement, des organisations de la société civile et de la Banque africaine de développement. L’évènement a donné lieu à des échanges fructueux sur les opportunités de collaboration entre la Banque, le gouvernement et la société civile afin d’optimiser l’impact des interventions de la Banque en République centrafricaine. Les participants ont plaidé pour la mise en place de mécanismes institutionnalisés de concertation et de suivi, ainsi que de programmes de renforcement de capacités pour les organisations de la société civile. Ils ont félicité la Banque pour l’organisation d’un tel dialogue citoyen inédit sur le développement en République centrafricaine et exprimé leur pleine satisfaction pour la qualité des échanges.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV