L’Iran a fermement condamné une récente déclaration publiée par trois pays européens sur le programme nucléaire pacifique de Téhéran, la qualifiant d’absurde et basée sur de fausses allégations.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé dans un communiqué, dimanche 16 juin, que la déclaration publiée par le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne manquait de crédibilité.
« Comme cela a été annoncé à maintes reprises, le programme nucléaire iranien a de nature exclusivement pacifique et les armes nucléaires n’ont pas leur place dans la doctrine militaire et de défense de l’Iran », souligne le communiqué.
« Il est ironique que ces pays, qui ont suivi une approche politique et non constructive [du programme nucléaire iranien] et qui sont responsables de la situation actuelle du Plan d’action global commun (PAGC), accusent maintenant l’Iran d’avoir vidé l’accord de sa substance. »
Le Plan global d’action commun était un accord international multilatéral signé entre l’Iran et cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, plus l’Allemagne, en 2015, dans le but de forcer l’Iran de réduire ses activités nucléaires en échange de la levée des sanctions qui lui ont été imposées notamment par les États-Unis.
Cependant, l’ancien président américain Donald Trump a retiré les États-Unis de l’accord en mai 2018, et a imposé de lourdes sanctions économiques à Téhéran malgré la tenue de ses engagements.
Téhéran a commencé à se soustraire de ses engagements envers le PAGC de façon claire après avoir constaté l’échec des autres parties à garantir ses intérêts dans le cadre de l’accord.
Dans une déclaration publiée samedi, les ministres des Affaires étrangères de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne ont condamné ce qu’ils ont appelé « les dernières mesures » prises par l’Iran « pour étendre davantage son programme nucléaire ».
Ils accusent l’Iran de prendre « de nouvelles mesures pour affaiblir le PAGC, en exploitant des dizaines de centrifugeuses sur le site d’enrichissement de Natanz et en installant des milliers d'autres sur ses sites de Fordo et de Natanz ».
En outre, le ministère iranien des Affaires étrangères a fait noter que l'Iran s'engageait à poursuivre son interaction constructive et sa coopération technique avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans le cadre de ses droits et obligations et « poursuivra ses projets nucléaires pacifiques sur la base du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et de l'Accord de garanties ».
« La République islamique d'Iran a toujours été prête à s'engager dans une interaction et un dialogue constructif. La bonne volonté et l'évitement des mesures politiques vaines et ratées qui ont été prises dans le passé, témoignent du sérieux et du pragmatisme qui sont nécessaires pour traiter les problèmes en cours », a-t-il conclu.
