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L'Iran s'apprête à organiser des élections présidentielles le 28 juin avec 6 candidats en lice

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Par l’équipe du site Press TV

Dimanche, le Conseil des gardiens de la Constitution, composé de 12 membres, l'organe de supervision des élections du pays, a approuvé six candidats pour la prochaine élection présidentielle.

Le processus de sélection a débuté le 4 juin, après une période d'enregistrement de cinq jours au cours de laquelle des centaines de candidats ont déposé leurs candidatures au ministère de l'Intérieur à Téhéran.

Seul un nombre restreint de candidatures ont été acceptées, car beaucoup ne répondaient pas aux critères minimaux d'éligibilité fixés par les autorités électorales.

L'organisme de contrôle mandaté par la Constitution a mis six jours pour étudier les références des candidats, dont de nombreux noms de premier plan, et a finalisé la liste dimanche.

Cette liste a ensuite été soumise au ministère de l'Intérieur qui s'est chargé de la communiquer aux médias.

Les candidats en lice

Les six candidats retenus pour se présenter à la présidence sont :

1. Mohammad Bagher Ghalibaf : actuel président du Parlement qui a déjà participé aux élections présidentielles. En 2021, il a soutenu la candidature du président Raïssi. 

2. Saïd Jalili : ancien négociateur en chef nucléaire et chef de la plus haute instance de sécurité du pays. Il s'est retiré de la course présidentielle en 2021 au profit de Raïssi.

3. Massoud Pezeshkian : parlementaire chevronné représentant de Tabriz au Parlement iranien et ancien vice-président (2016-2020).

4. Mostafa Pour-Mohammadi : homme politique chevronné et fonctionnaire judiciaire, auparavant ministre de l'Intérieur (2005-2008) et ministre de la Justice (2013-2017).

5. Alireza Zakani : ancien député et actuel maire de Téhéran. Il s'est retiré de la course présidentielle de 2021 au profit de Raïssi.

6. Amir-Hossein Ghazizadeh-Hashemi : ancien parlementaire et vice-président du Parlement, actuellement chef de la Fondation des Martyrs et des Anciens Combattants.

Élections et Constitution iranienne

L'élection présidentielle anticipée intervient après la mort en martyr du président Ebrahim Raïssi et de ses compagnons dans un accident d'hélicoptère dans le nord-ouest de l'Iran le 19 mai.

Selon l'article 131 de la Constitution de la République islamique, en cas de décès, de démission, d'incapacité ou de destitution d'un président pendant plus de deux mois sans remplacement, le premier vice-président assume la direction.

Mohammad Mokhber, qui a été premier vice-président sous Raïssi, occupe le poste de président par intérim depuis le 19 mai avec l'approbation du Leader de la Révolution islamique.

Notons que Raïssi n’est pas le premier président iranien à mourir en exercice.

En 1981, les Moudjahiddines-e-Khalq (OMK) ont assassiné le président de l'époque, Mohammad-Ali Rajaï. De nouvelles élections ont été organisées et l'Ayatollah Khamenei, qui est actuellement le Leader de la Révolution islamique, a été élu pour succéder à Rajaï après une victoire écrasante.

Qui était le président Ebrahim Raïssi ?

Né en décembre 1960 à Machhad, au nord-est de l'Iran, le président Raïssi a commencé ses études religieuses d'abord dans sa ville natale, puis à l'école théologique de Qom à l'âge de 15 ans.

Avec une formation en droit, au début de la vingtaine, il a été procureur dans diverses villes iraniennes et a été nommé procureur adjoint de Téhéran en 1985.

Il a été promu procureur de Téhéran en 1989 et est resté à ce poste jusqu'en 1994.

De 1994 à 2004, Raïssi a dirigé l’Organisation d’inspection générale d’Iran, un organisme anti-corruption.

Il a été premier adjoint du pouvoir judiciaire du pays de 2004 à 2014 et procureur général de l'Iran de 2014 à 2015.

Le 7 mars 2016, l'Ayatollah Khamenei l'a nommé président de l'Astan Qods Razavi, la plus grande fondation religieuse du pays à Machhad.

Raïssi s'est présenté à la présidence en 2017, terminant deuxième derrière Hassan Rohani.

En mars 2019, il a été nommé chef du pouvoir judiciaire par l'Ayatollah Khamenei, où il a mis en œuvre d'importantes réformes judiciaires, lutté contre la corruption économique et amélioré l'efficacité judiciaire.

Élu président en 2021 par une majorité écrasante, Raïssi a élargi et solidifié les liens de l'Iran avec les pays voisins, en se concentrant sur la sécurité mutuelle et en contrecarrant l'impact des sanctions américaines.

La prochaine élection présidentielle était initialement prévue pour 2025.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV