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Les analyses de la rédaction :
1. RCA : tout complot contre l’État sera déjoué
Les autorités centrafricaines ont communiqué des éléments sur le Belge arrêté il y a quelques jours en République centrafricaine. Il s’agirait d’un homme ayant deux identités. En effet, il se prénommerait Edouard Martin Joseph quand il utilise un passeport belge, mais aussi Figueira Martin Joseph en utilisant un passeport portugais. Il travaillerait comme consultant pour l’ONG américaine, FHI 360 (Family Health International 360). D’après les autorités judiciaires centrafricaines, il serait « en contact permanent avec plusieurs groupes armés actifs sur le territoire centrafricain dans l’optique de commettre un complot ». Une enquête a été ouverte à son encontre « fourniture de moyens aux groupes subversifs et faux et usage de faux ». Il y a quelques jours, la presse révélait l’arrestation d’un ressortissant belge par les mercenaires du groupe russe Wagner en Centrafrique. L’individu aurait été intercepté le week-end dernier à Zémio, un village proche de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC). L’affaire avait fait grand bruit. Les autorités centrafricaines viennent de donner des détails sur le dossier dans un communiqué officiel. C’est le parquet de Bangui qui a apporté des précisions sur le dossier, niant au passage l’information selon laquelle l’intéressé avait été arrêté par le groupe Wagner. « Dans la journée du 25 mai 2024, les Forces de défense et de sécurité ont interpellé sieur Figueira Martin Joseph dans la ville de Zémio, sise dans la préfecture du Haut Mbomou », indique le Procureur de la République, Benoît Narcisse Foukpio.
Il révèle aussi que l’homme arrêté dispose de deux passeports. « Dans le premier, il porte le nom de Martin Joseph Edouard, de nationalité belge, tandis que dans le second, il s’appelle Figueira Martin Joseph de nationalité portugaise, sous le statut de consultant travaillant pour l’Organisation non gouvernementale FHI 360 (Family Health International 360, ndlr) », poursuit le Procureur de la République. Soupçonné d’activités illicites, il a été remis à la police judiciaire qui l’ont conduite à Bangui où il est en détention provisoire. « Il ressort des premières investigations que le nomme Figueira Martin Joseph est en contact permanent avec plusieurs groupes armés actifs sur le territoire centrafricain dans l’optique de commettre un complot, l’atteinte à la sûreté intérieure de l’État, des actes d’incitation à la haine et à la révolte contre les Forces de défense et de sécurité », lit-on dans le communiqué. Une enquête judiciaire a été ouverte à l’encontre du ressortissant belgo-portugais pour « fourniture de moyens aux groupes subversifs et faux et usage de faux ».
2. Signature à Niamey d’un protocole d’accord pour renforcer la coopération économique entre le Niger et le Togo
Le Niger et le Togo ont signé à Niamey un protocole d’accord sur le renforcement de la coopération économique entre les deux pays. L’objectif de cet accord est de renforcer la coopération économique à travers la facilitation de l’échange et la consolidation du corridor Lomé-Ouaga-Niamey pour les transits de marchandises à destination du Niger, selon le texte.
Lors des travaux, les deux parties ont identifié les axes d’amélioration au bénéfice des opérateurs économiques de la sous-région, et convenu de mettre en place un comité paritaire mixte composé de sept représentants de chaque partie qui sera du suivi de la mise en œuvre du protocole d’accord signé.
Elles ont noté avec satisfaction des améliorations notables intervenues dans le transit des marchandises à destination du Niger, ainsi que dans les conditions de travail des transporteurs nigériens, grâce aux efforts des autorités togolaises.
Par ailleurs, la délégation togolaise composée du ministre des Transports routiers, aériens et ferroviaires, Affoh Atcha-Dédji et de Kayi Mivedor-Sambiani, ministre du Commerce, a été reçue par le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le général Abdourahamane Tchiani, et profité de l’occasion pour lui transmettre un message du président togolais.
3. Mali : une mine d’or acquise par l’État au cœur d’un litige financier
Après des mois de négociation, le gouvernement malien a acquis pour un dollar symbolique la mine d’or Morila au profit de la compagnie nationale SOREM-SA. Cette mine est désormais au cœur d’un litige judiciaire initié par un sous-traitant malien qui réclame des impayés à l’ancien propriétaire. La société malienne Entreprise Générale Traoré et Frères SARL (EGTF) a lancé une procédure d’arbitrage afin de récupérer 12,84 milliards FCFA, soit 21,26 millions $, auprès de Firefinch. C’est l’annonce faite le 27 mai par la compagnie minière australienne assignée en justice pour des impayés liés à des services de sous-traitance fournis à la mine d’or Morila à partir de 2021. Selon Firefinch, EGTF a aussi cité dans sa plainte l’ex-filiale locale de la société australienne, Morila SA, dont la propriété a été récemment transférée à l’État pour un dollar symbolique. Firefinch a en effet cessé de financer la mine d’or de Morila en 2022, invoquant notamment des problèmes de liquidités et envisageant la vente de l’actif. Le gouvernement a bloqué cette vente et, au bout de mois de négociations, obtenu le transfert de la propriété de la mine à la Société de Recherche et d’Exploitation des Ressources Minérales du Mali (SOREM-SA). « Firefinch n’est pas partie au contrat de services miniers [et n’est pas non plus lié par les dispositions d’arbitrage qu’il contient] et il n’existe aucun accord entre Firefinch et Morila SA qui obligerait Firefinch à honorer les dettes ou autres engagements de Morila SA », explique désormais la compagnie. Pour rappel, la mine de Morila a été longtemps un important contributeur à la production nationale d’or au Mali, avec plus de 7,5 millions d’onces (+200 tonnes) d’or livrées au cours de ses deux décennies d’existence.