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Zoom Afrique du 18 mai 2024

Zoom Afrique du 18 mai 2024

Les titres de la rédaction :

  • Le Kenya et l’Ouganda signent de nouveaux accords de coopération 
  • Djibouti annonce des projets pour accélérer sa transformation numérique 
  • Mahamat Idriss Déby élu président du Tchad
  • Niger : la société civile veut pouvoir s’exprimer sur les interventions de la BAD  

 

Les titres de la rédaction :

1. Sénégal : les bases françaises bientôt fermées ?

Ousmane Sonko a remis en question la présence de l’armée française au Sénégal, alors que 350 soldats tricolores sont encore sur place. Depuis plusieurs mois, la présence française est massivement rejetée en Afrique de l’Ouest.

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a évoqué la possibilité de fermer les bases militaires françaises sur le territoire, lors d’un discours prononcé jeudi à une conférence de presse conjointe avec le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, à Dakar. Souverainiste et pourfendeur du panafricanisme social, ce vif opposant au précédent président du Sénégal Macky Sall a été nommé Premier ministre après la victoire de Bassirou Diomaye Faye à l’élection présidentielle. « Plus de soixante ans après nos indépendances, nous devons nous interroger sur les raisons pour lesquelles l’armée française par exemple bénéficie toujours de plusieurs bases militaires dans nos pays, et sur l’impact de cette présence sur notre souveraineté nationale et notre autonomie stratégique », a déclaré Ousmane Sonko, arrivé à la tête du gouvernement sénégalais il y a quelques semaines.

« Je réitère ici la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, laquelle volonté est incompatible avec la présence durable de bases militaires étrangères au Sénégal », a-t-il affirmé, précisant que cela ne remettait toutefois pas en question les accords de défense avec l’Hexagone. « On peut avoir des accords de défense sans que cela ne justifie que le tiers de la région de Dakar soit occupé aujourd’hui par des garnisons étrangères », a-t-il précisé. Actuellement, 350 soldats français sont déployés au Sénégal.

Ces déclarations interviennent dans un contexte de fort rejet de la puissance militaire française dans les pays d’Afrique de l’Ouest. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, pays voisins du Sénégal, ont mis fin à leur coopération avec la France ces derniers mois après la prise de pouvoir de juntes militaires.

Il semble que la France devrait également bientôt plier bagage du Sénégal. 

 

2. Uranium du Niger : une société chinoise se relance

L’uranium, un élément clé dans le contexte contemporain, prend une importance accrue avec la guerre en Ukraine et les défis de la transition énergétique. Ce métal lourd est crucial pour la production d’énergie nucléaire, une alternative de plus en plus envisagée pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. La stabilité des approvisionnements en uranium est devenue une question géostratégique, notamment à cause des tensions internationales et de la volatilité des marchés énergétiques. L’augmentation récente des prix de l’uranium reflète cette dynamique et souligne l’importance stratégique de ce minerai pour les années à venir. Le Niger, riche en ressources naturelles, est un acteur majeur dans le marché de l’uranium. La Société des mines d’Azelik (Somina), majoritairement détenue par la Chine, annonce la reprise de ses activités d’exploitation de l’uranium à Azelik après une suspension de dix ans. Cette décision intervient dans un contexte de hausse des prix qui rend l’exploitation de nouveau rentable. La mine d’Azelik, située à 200 kilomètres au sud-ouest d’Arlit, avait commencé ses opérations en 2011, mais avait dû les interrompre en 2014 en raison de la chute des cours mondiaux.

Le nouveau gouvernement militaire au Niger, arrivé au pouvoir en juillet 2023, affiche la souveraineté sur les ressources naturelles comme une priorité. Dans ce cadre, le colonel Ousmane Abarchi, récemment nommé ministre des Mines, a effectué une visite à Azelik pour s’assurer de la mise en place de mesures de sécurité adéquates, notamment en matière de protection contre la contamination radioactive. Cette visite souligne l’engagement du gouvernement à soutenir les investissements et à garantir les normes environnementales et de sécurité.  

3. La Somalie demande officiellement à l’ONU de mettre fin à sa mission politique sur son territoire

par Afrique Média 

Les autorités de Mogadiscio ont demandé à l’ONU de mettre fin à sa mission politique présente en Somalie depuis plus de dix ans, avant l’expiration de son mandat en octobre prochain, a rapporté samedi, le site Africanews, citant une correspondance adressée au Conseil de sécurité et au secrétaire général de l’ONU, António Guterres. Dans cette lettre, le ministre somalien des Affaires étrangères, Ahmed Moallim Fiqi, a déclaré que cette décision intervenait à la suite d’« un examen approfondi de nos priorités stratégiques ». Le mandat actuel de la mission, connue sous le nom de MANUSOM (Mission d’assistance des Nations unies en Somalie) prend fin le 31 octobre. Ahmed Moallim Fiqi a demandé « la conclusion rapide des procédures nécessaires pour mettre fin à la mission avant la fin du mandat ». La MANUSOM a été créée en juin 2013 par le Conseil de sécurité pour soutenir les autorités dans la transition vers la démocratie, après plus de 20 ans de guerre civile provoquée par la chute du dictateur Mohamed Siad Barre en 1991. Selon Africanews, la mission politique onusienne a travaillé en collaboration avec les soldats de maintien de la paix de l’Union africaine, dont la mission de transition ATMIS, a réduit sa présence et devrait déléguer les responsabilités en matière de sécurité aux forces somaliennes à la fin de l’année.

En novembre dernier, le Conseil de sécurité a suspendu le retrait de l’UA pendant trois mois à la demande de Mogadiscio en raison des combats avec le groupe rebelle al-Shabab. La Somalie, qui occupe la Corne de l’Afrique, est en proie à l’insécurité depuis des années, les principales menaces émanant d’al-Shabab et du groupe terroriste Daech. Le groupe al-Shabab combat depuis 2007 le gouvernement somalien et la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS), une mission multidimensionnelle agréée par l’Union africaine et mandatée par le Conseil de sécurité des Nations unies. « Al-Shabab » est un mouvement rebelle armé, créé en 2004 et affilié idéologiquement à Al-Qaïda. Il a revendiqué de nombreuses opérations terroristes contre des cibles sécuritaires, politiques et civiles qui ont fait des centaines de morts.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV