Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a fermement condamné les attaques militaires israéliennes contre le poste-frontière de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, affirmant que cette décision a pour but de saboter les efforts internationaux pour mettre fin au génocide commis par le régime sioniste dans l’enclave assiégée.
Nasser Kanaani a fait ces remarques dans un communiqué ce mardi 7 mai, après que le régime israélien a pris le contrôle total, plus tôt dans la journée, du terminal frontalier de Rafah, qui sépare l’Égypte de la bande de Gaza.
Kanaani a affirmé que l’invasion à grande échelle d’Israël du poste-frontière de Rafah montrait la brutalité d’un régime voyou qui ne respecte aucune norme internationale et constitue la principale menace à la paix et à la sécurité dans le monde.
« Cette décision du régime israélien a été prise pour faire échouer les efforts internationaux pour mettre fin à la guerre et au génocide à Gaza et dans le seul but de servir les intérêts personnels et les intérêts collectifs des sionistes », a-t-il déclaré.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a réitéré que le rétablissement de la paix et de la sécurité dans la région dépendait de la cessation « immédiate et inconditionnelle » de la guerre contre le peuple palestinien innocent dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée.
Il a en outre exhorté tous les acteurs internationaux à accroître la pression sur le régime israélien pour qu’il mette fin à la guerre à Gaza.
Nasser Kanaani a souligné que la responsabilité des crimes et de l’effusion de sang à Rafah incomberait au régime israélien et à son principal soutien, les États-Unis, ajoutant qu’ils doivent tous être tenus responsables de ces atrocités.
« L’Iran appelle une fois de plus les institutions juridiques et judiciaires internationales à accélérer l’enquête sur les crimes contre l’humanité commis par ce régime d’apartheid et à traduire ses dirigeants en justice », a-t-il ajouté.
Mardi 7 mai, les forces israéliennes ont pris le contrôle du poste-frontière de Rafah, après de lourds bombardements nocturnes des zones d’habitation la veille.
Tel-Aviv a annoncé qu’il poursuivrait son opération à Rafah même après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a déclaré avoir accepté une proposition de cessez-le-feu présentée par les médiateurs qataris et égyptiens.
Environ 1,5 million de Palestiniens se sont réfugiés à Rafah, autrefois désignée « zone sûre » par l’armée israélienne. Les Palestiniens ont maintenant du mal à évacuer, après que l’armée israélienne a largué des tracts leur ordonnant de quitter Rafah.
Les agences de l’ONU et les organisations humanitaires mettent en garde contre les graves conséquences que pourrait avoir une opération militaire israélienne à Rafah, suite aux ordres d’évacuation donnés à des dizaines de milliers de Palestiniens.