Des manifestants pro-palestiniens ont affronté la police américaine et sont rentrés dans un campement de tentes au Massachusetts Institute of Technology (MIT), après que l'université a donné aux manifestants jusqu'à 14h30 lundi pour quitter le campement sur l'espace vert connu sous le nom de Kresge Oval.
Les manifestants ont franchi les barrières de police autour du camp, se sont serrés les bras et ont encerclé les tentes du campus lundi après-midi.
Ils ont scandé des slogans tels que « Vive l’Intifada (soulèvement) » et « Nous sommes l’Intifada », ainsi que « Nous voulons 48 » – faisant référence à une époque où le régime israélien n’existait pas.
Cela s'est produit après que la présidente du MIT, Sally Kornbluth, a ordonné aux manifestants de quitter le campement, en menaçant ceux qui y sont restés d'une suspension totale provisoire immédiate.
Baltasar Dinis, étudiant en première année de doctorat en informatique, a critiqué les menaces de mesures disciplinaires du MIT et a déclaré que l'école n'avait pas négocié de bonne foi avec les étudiants qui protestaient contre la guerre génocidaire menée par Israël dans la bande de Gaza.
« L'oppression de la liberté d'expression sur le campus est préjudiciable à l'ensemble de la communauté », a-t-il déclaré. « Il est odieux que nous ne puissions même pas faire le minimum en tant qu'institution pour lutter contre le génocide. »
Protesters at MIT re-constitute the Gaza solidarity encampment and form a human shield around it. pic.twitter.com/GWV2Lc5NmP
— Quds News Network (@QudsNen) May 6, 2024
Sam Ihns, étudiant diplômé du MIT en génie mécanique et membre du groupe Juifs pour un cessez-le-feu du MIT, a déclaré que le groupe était présent dans le camp depuis deux semaines pour appeler à la fin du massacre de milliers de Palestiniens à Gaza.
« Plus précisément, notre campement proteste contre les liens directs de recherche entre le MIT et le ministère israélien des Affaires militaires », a-t-il indiqué.
Les manifestants ont demandé au MIT de se désengager de ses activités liées à Israël, y compris de la recherche effectuée pour le compte de l'armée israélienne.
Les représentants de l'État Erika Uyterhoeven et Mike Connolly, qui représentent Somerville et Cambridge, ont félicité les étudiants pour leur organisation et leur courage.
« Je suis ici vraiment en solidarité avec ces manifestants, et j'espère que l'administration du MIT honorera la liberté d'expression et honorera la tradition des dissidences dans ce pays, en particulier les dissidences en faveur de la guerre, qui est ce qui nous appelle réellement ici aujourd'hui », a affirmé Connolly.
Au cours des dernières semaines, les universités américaines ont été le théâtre de manifestations pro-palestiniennes.
Les manifestations ont commencé à l'Université Columbia à New York, où les étudiants ont installé un campement exigeant un cessez-le-feu permanent dans la guerre israélienne à Gaza et la fin de l'assistance militaire américaine au régime sioniste, ainsi que le désinvestissement de l'université des entreprises qui profitent de l'agression.
La manifestation pacifique s’est étendue à d'autres universités à travers les États-Unis.
Ces derniers jours, la police américaine a effectué des descentes sur des campus universitaires, affronté des étudiants et des professeurs pro-palestiniens et arrêté plus de 2 000 d’entre eux.
