La police américaine a arrêté jeudi plus de 500 manifestants lors d'une répression contre des sit-in pro-palestiniens sur des campus universitaires à travers tous les Etats-Unis.
La police anti-émeute a fait usage de tasers et de substances chimiques irritants contre les protestataires, qui ont installé des camps au mépris des avertissements de la police du Massachusetts à la Californie, pour protester contre la guerre sauvage menée par Israël contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.
Les arrestations ont eu lieu notamment à l'Université d'État de l'Ohio, à l'Université du Minnesota, à l'Université d'Indiana et à l'Université de Princeton.
À l'Université Emory à l’Atlanta, la police s’est heurtée à des protestataires, y compris les étudiants d'autres universités d'Atlanta et des militants de la région, avant d’arrêter des dizaines de manifestants, dont des professeurs.
Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, montrent des policiers utilisant des gaz lacrymogènes, de tasers et des menottes pour arrêter les manifestants.
La vice-présidente d'Emory pour la sécurité publique, Cheryl Elliott, a déclaré dans un communiqué que les forces de l'ordre « avaient libéré des substances chimiques irritants dans le sol » pour disperser la foule après que les manifestants avaient ignoré plusieurs avertissements.
Elle a indiqué que 28 manifestants avaient été interpellés, dont 20 membres de la communauté d'Emory et que certains d’entre eux avaient été libérés par la suite.
« Nous travaillons avec les agences d'intervention pour accélérer la libération de tous les membres de la communauté Emory qui restent en détention », souligne le communiqué.
À Boston dans Emerson College, la police a également démoli un campement et arrêté plus de 100 manifestants tôt jeudi matin.
La police a arrêté 93 personnes à l'Université de Californie du Sud.
Et à l'Université du Texas à Austin, 60 manifestants ont été arrêtés, sous le feu vert du président de l'université, Jay Hartzell. Y réagissant, des membres du corps professoral ont appelé à sa démission, lors d'un rassemblement.
Les dernières arrestations, qui ont suivi d’autres à l’Université de Columbia, Yale, Brown et de New York, surviennent alors qu’un nombre croissant d’étudiants se sont joints aux manifestations après que le président Joe Biden a approuvé mercredi 26 milliards de dollars d’aide de guerre à Israël.
Aux États-Unis, des groupes d’étudiants et de militants demandent désormais aux dirigeants de leurs universités de rompre leurs liens financiers avec Israël, dont la guerre brutale dans la bande de Gaza a tué plus de 34 300 personnes depuis début octobre.
