Au cours d’une conversation téléphonique ce mercredi 10 avril avec son homologue turc, le président iranien a déclaré que les pays musulmans devaient rompre leurs relations économiques avec le régime israélien afin qu’il mette fin à son agression contre Gaza.
Au cours de l’entretien Ebrahim Raïssi a déclaré au président turc Recep Tayyip Erdogan que la rupture des liens politiques et économiques entre les pays musulmans et le régime israélien serait le seul moyen efficace de mettre fin aux crimes du régime sioniste à Gaza, où près de 34 000 Palestiniens ont été tués au cours des six derniers mois.
Malgré des relations politiques tendues ces dernières années, la Turquie a maintenu des relations économiques et commerciales étroites avec Israël.
Dans le contexte de la guerre à Gaza, l’administration d’Erdogan a été confrontée à une pression intérieure et régionale croissante pour rompre ses relations avec le régime de Tel-Aviv.
Le gouvernement turc a annoncé cette semaine qu’il imposerait des restrictions commerciales à Israël en raison de la guerre à Gaza. Le régime israélien a annoncé riposter de la même manière.
C’est à l’occasion de l’Aïd al-Fitr, qui marque la fin du mois sacré du Ramadan, que le président Erdogan a pris l’initiative de l’appel téléphonique avec M. Raïssi.
Le président iranien a déclaré lors de cet appel que les États-Unis et leurs alliés ainsi que les organisations internationales et de défense des droits de l’homme avaient plus que jamais, perdu leur réputation en soutenant le régime israélien dans sa guerre contre Gaza ou en ne faisant rien pour l’arrêter.
Le président iranien a également appelé à la mise en œuvre des accords conclus lors de son voyage en Turquie fin janvier.
Erdogan, pour sa part, a déclaré qu’il était nécessaire que les responsables iraniens et turcs travaillent ensemble pour accélérer la mise en œuvre des accords bilatéraux.
Il a une nouvelle fois condamné l’attaque menée au début du mois par le régime israélien contre le consulat iranien à Damas, en Syrie, qui a conduit à l’assassinat de sept conseillers militaires iraniens, dont deux généraux de haut rang.
Le président turc a déclaré lors de cet appel qu’Israël avait une nature criminelle et que ses crimes à Gaza avaient renforcé la haine et l’isolement du régime dans le monde.