Lors d'un entretien téléphonique mardi 2 avril avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à prendre « des mesures adéquates et explicites » pour condamner l'attaque meurtrière israélienne contre la section consulaire de l’ambassade d’Iran à Damas.
Dans un message publié mardi sur X, Amir-Abdollahian a déclaré avoir rappelé à Antonio Guterres que les Nations Unies et leur Conseil de sécurité ont le devoir d'assurer la paix et la sécurité internationales.
« J'ai exigé une réaction appropriée et explicite du Conseil de sécurité de l'ONU en condamnant l'attaque terroriste du régime israélien contre la section consulaire de l'ambassade de notre pays à Damas et l'assassinat de conseillers militaires officiels iraniens et de citoyens syriens », a-t-il déclaré.
Le porte-parole de Guterres, Stéphane Dujarric, a déclaré mardi dans un communiqué que le chef de l’ONU « réaffirme que le principe d’inviolabilité des locaux et du personnel diplomatiques et consulaires doit être respecté dans tous les cas conformément au droit international ».
En effet, des chasseurs israéliens ont bombardé lundi après-midi la section consulaire de l’ambassade d'Iran dans le quartier de Mezzeh à Damas.
Le général de brigade Mohammad Reza Zahedi, un haut commandant de la force Qods du CGRI, et son adjoint, le général Mohammad Hadi Haji Rahimi, figuraient parmi les sept martyrs de l'attaque terroriste.
« Toute erreur de calcul pourrait conduire à un conflit plus large dans une région déjà instable, avec des conséquences dévastatrices pour les civils qui subissent déjà des souffrances sans précédent en Syrie, au Liban, dans les territoires palestiniens occupés et dans l’ensemble du Moyen-Orient », indique le communiqué.
« Le secrétaire général appelle en outre toutes les parties concernées à faire preuve de la plus grande retenue et à éviter une nouvelle escalade », a déclaré Dujarric.
Dans une lettre envoyée à Guterres et à la présidente du Conseil de sécurité de l’ONU, Vanessa Frazier, la mission iranienne de l’ONU a exigé la condamnation de « l’attaque terroriste odieuse et abjecte » du régime israélien qui a causé la mort de sept conseillers militaires du CGRI.
Ailleurs dans sa déclaration, Dujarric a précisé que Guterres avait reçu un appel du ministre iranien des Affaires étrangères concernant la frappe israélienne. « Nous communiquons avec les parties par différents canaux. Nous sommes préoccupés par une éventuelle escalade des tensions au-delà de ce que nous avons vu jusqu’à présent », a-t-il dit.
Dans ce contexte, le Conseil de sécurité a tenu une réunion d’urgence mardi après-midi, à la demande de la Russie, a annoncé Dmitri Polyansky, le premier envoyé adjoint de la Russie auprès de l’ONU.
Le Leader de la Révolution islamique, l'honorable Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a juré que l'Iran « punira » et fera « regretter le régime sioniste pervers » pour ses crimes contre les conseillers militaires iraniens en Syrie.
Pour sa part, le président iranien Ebrahim Raïssi a déclaré qu’Israël a eu recours à des assassinats aveugles après ses échecs militaires face à la Résistance, avertissant que ce dernier crime contre l'Iran en Syrie « ne restera pas sans réponse ».