Des officiers et des soldats israéliens ont reconnu avoir pris pour cible des civils palestiniens non armés dans la bande de Gaza, tout en les étiquetant de « terroristes ».
« L’armée israélienne affirme que 9 000 terroristes ont été tués depuis le début de la guerre à Gaza », a rapporté, lundi 1er avril, le journal israélien Haaretz dans un article.
« Il s’agit souvent de civils dont le seul crime a été de franchir une ligne invisible tracée par l’armée israélienne », a ajouté le journal, citant des officiers et des soldats qui ont pris part à la guerre en cours.
« On nous a explicitement dit que même si un suspect se précipite dans un bâtiment où se trouvent des personnes, nous devons tirer sur le bâtiment et tuer le terroriste, même si d’autres personnes sont blessées », a témoigné un soldat.
Selon les témoignages d’officiers et de soldats israéliens, les troupes du régime israélien ouvrent le feu sur toute personne entrant dans la « zone de mise à mort » définie par l’armée du régime sioniste.
« En pratique, le titre du terroriste est donné à toute personne que l’armée a tuée dans les zones où ses forces opèrent », a déclaré un officier de réserve.
« Ils vous demandent combien, et je donne un chiffre basé sur ce que nous voyons et comprenons sur le terrain, et nous passons à autre chose. Ce n’est pas que nous inventons des corps, mais personne ne peut déterminer avec certitude qui est un terroriste et qui a été touché après être entré dans la zone de combat d’une force israélienne », a-t-il ajouté.
Israël a mené sa guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre 2023 après que le groupe de résistance palestinien Hamas a mené l’opération-surprise Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité usurpatrice en représailles à ses atrocités accrues contre le peuple palestinien.
Depuis le début de l’offensive, le régime de Tel-Aviv a tué 32 782 Palestiniens et en a blessé près de 75 298 autres.
Netanyahu approuve les projets d’invasion de Rafah
Pendant ce temps, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé approuver des « plans opérationnels » pour une invasion à Rafah, ville à l’extrême sud de Gaza, malgré les avertissements internationaux selon lesquels une telle attaque serait une catastrophe.
« Nous avons approuvé les plans opérationnels pour envahir Rafah », a déclaré Netanyahu lors d’une conférence de presse avant de se faire opérer d’une hernie dimanche soir.
Et d’ajouter : « Nous entrerons dans Rafah et éliminerons le Hamas, et sans cela, il n’y aura pas de victoire ».
Cette annonce intervient alors que les critiques et les alliés d’Israël ont mis en garde Netanyahu contre l’invasion de Rafah, où plus de la moitié de la population de l’enclave assiégée, soit 2,4 millions d’habitants, a été déplacée de force, craignant des pertes civiles massives.
Des dizaines de milliers d’Israéliens se sont rassemblés dimanche dans le centre de la ville de Qods, dans le cadre de la plus grande manifestation anti-régime depuis le lancement de l’invasion de Gaza en octobre. De profondes divisions autour du leadership de Netanayahu existaient bien avant la guerre.