La Russie accuse Washington de protéger l’Ukraine en rejetant l’implication de Kiev dans la récente attaque terroriste contre l’hôtel de ville de Crocus, en banlieue de Moscou.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré mercredi dans une interview à RIA Novosti que la réaction de Washington à l’attaque terroriste témoigne d’un comportement partial.
« Si Kiev n’avait pas réellement été impliquée dans l’attaque, la première réaction de Washington aurait été d’insister sur la nécessité d’une enquête. »
« Ils ont commencé à pleurer, non pas pour réclamer une enquête, mais pour protéger l’Ukraine. Leur parti pris et leur implication dans cette question sont évidents. »
« Ils (les Américains) se sont mis au pied du mur. »
Le chef du renseignement intérieur russe (FSB), Alexandre Bortnikov, a suggéré que non seulement l’Ukraine, mais aussi les États-Unis et la Grande-Bretagne –les principaux soutiens de Kiev dans la guerre– pourraient être à l’origine de la fusillade.
Il a déclaré que les informations sur la question étaient générales, mais que les enquêteurs disposaient déjà de « résultats concrets ».
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que les assaillants avaient été surpris en train de fuir « vers l’Ukraine où, selon des données préliminaires, un corridor pour traverser la frontière était préparé ».
Le Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie a également déclaré que les hommes armés prévoyaient de se rendre en Ukraine, où ils seraient accueillis comme des « héros ». Le FSB a déclaré que les services de renseignement occidentaux avaient aidé les assaillants.
Vendredi 22 mars, quatre hommes armés ont fait irruption dans l’hôtel de ville de Crocus près de Moscou et ont commencé à tirer sur la foule qui assistait à un événement.
Au moins 140 personnes ont été tuées dans cette attaque terroriste, la pire de l’histoire de la Russie depuis le début des années 2000. Quelque 200 personnes ont également été blessées.
À la suite de la fusillade, les forces de l’ordre ont arrêté plusieurs suspects, dont quatre directement impliqués dans l’attaque. Onze personnes, dont les assaillants, ont été arrêtées et font face à des accusations de terrorisme.