Malgré les pressions du gouvernement de Rishi Sunak contre les mouvements anti-israéliens en Grande-Bretagne, des milliers de partisans de la Palestine ont encore une fois créé une épopée ce samedi 9 mars avec une présence massive dans les rues de Londres. Les manifestants pro-palestiniens ont condamné les crimes barbares du régime israélien exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
Les participants aux manifestations de ce samedi, issus de différentes nationalités et religions, ont envahi les rues de Londres pour la 22e semaine consécutive et ont scandé des slogans en faveur de la justice, de la fin du système d’apartheid, de la fin immédiate de la guerre et de l’établissement d’un cessez-le-feu à Gaza.
Ils se sont d’abord rassemblés dans le quartier de Hyde Park, situé au centre de Londres, ont affiché leur solidarité avec le peuple opprimé de Palestine et marché vers l’ambassade des Etats-Unis.
En plus du drapeau palestinien, les manifestants londoniens portaient des banderoles sur lesquels était écrit : « Arrêtez l’occupation », « Libérez la Palestine » et « Établissez un cessez-le-feu maintenant ».
Les protestataires ont souligné qu’ils poursuivraient leur contestation aussi longtemps que continuerait le massacre du peuple palestinien opprimé et sans défense.
Cela survient alors que le gouvernement britannique tente d’imposer de nouvelles restrictions sous prétexte de lutter contre l’extrémisme afin de délégitimer l’opposition au régime sioniste et d’interdire le soutien à la nation palestinienne.
Le commissaire britannique à la lutte contre l’extrémisme, Robin Simcox, a affirmé ce vendredi 8 mars dans une note à l’adresse du Telegraph publié à Londres que « la capitale britannique devient chaque semaine un lieu interdit pour la communauté juive lors des manifestations pro-palestiniennes ».
Sur la base de cette affirmation, il a demandé au gouvernement britannique de régler ce problème le plus rapidement possible en imposant des restrictions strictes et en fournissant une nouvelle définition de l’extrémisme.
La semaine dernière, dans un discours inopiné, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a mis en garde contre la poursuite des manifestations antisionistes dans ce pays et prétendu que la démocratie était la cible de ceux qu’il a qualifiés d’extrémistes.
Reprenant les affirmations montées de toute pièce du lobby sioniste sur la terreur et la détresse de la communauté juive, il a parlé des forces qui tentent de diviser la société britannique.
D’un autre côté, le ministre britannique de l’Intérieur, James Cleverly, a affirmé dans des déclarations similaires que les partisans de la Palestine ont eu leur mot à dire au cours des cinq derniers mois et qu’il était désormais nécessaire de mettre fin à leurs protestations.
Ces prises de position ont suscité de vives réactions de la part des partisans de la Palestine, qui ont averti le gouvernement britannique d’éviter de répandre la haine dans la société.
Naomi Wimborne-Idrissi, membre éminent du groupe Jewish Voice du Parti travailliste, a déclaré : « Le gouvernement britannique, au-delà de sa rhétorique provocatrice, qui est dangereuse en soi, a eu recours à des restrictions actives contre les opposants à Israël et exploite les Juifs à des fins politiques. »
John Rees, de la coalition « Stop the War », a également qualifié la position du gouvernement de Londres d’irresponsable et a mis en garde contre les conséquences d’une société divisée.
