Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé que la guerre génocidaire menée par Israël dans la bande de Gaza, avec l’appui des États-Unis, a ôté le masque aux champions autoproclamés des droits de l’homme.
« La guerre à Gaza a démontré que les droits de l’homme, dont parlent les médias dirigés par les pays qui prétendent en être les défenseurs, ne sont “rien de plus qu’un mensonge” », a déclaré Nasser Kanaani lors de son point de presse hebdomadaire, lundi 19 février, alors que les 136 jours d’agression israélienne ont fait un nombre effarant de victimes parmi les Palestiniens de Gaza et ont conduit à une catastrophe humanitaire dans le territoire assiégé.
« Le désastre de Gaza a fait tomber le masque des soi-disant défenseurs des droits de l’homme et a montré l’ampleur de la bassesse, de la brutalité et des mensonges cachés dans la nature du régime israélien, dont les partisans qualifiaient autrefois de symbole de démocratie », a-t-il ajouté.
Le diplomate iranien a également noté que le régime occupant devrait être tenu responsable de ses presque cinq mois de crimes contre la nation palestinienne opprimée.
Les États-Unis sont le principal complice des atrocités commises par Israël, a-t-il déclaré, soulignant que l’entité usurpatrice n’est pas capable de gérer la guerre à Gaza sans le soutien de Washington.
Israël a lancé sa guerre brutale contre Gaza le 7 octobre 2023 après que le groupe de résistance palestinien Hamas a mené son opération historique Tempête d’Al-Aqsa contre le régime occupant en représailles à ses atrocités accrues contre le peuple palestinien.
Jusqu’à présent, le régime de Tel-Aviv a tué au moins 29 092 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et en a blessé 69 028 autres, selon le bilan établi par le ministère de la Santé à Gaza. Au moins 130 journalistes palestiniens figurent parmi les martyrs, selon le bureau des médias du gouvernement de Gaza.
Kanaani a affirmé que le meurtre de journalistes à Gaza est un crime de guerre israélien qui peut faire l’objet de poursuites.
« Israël ne veut pas de cessez-le-feu, et ce à cause de l’échec dans la guerre à Gaza »
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a également déclaré que même si la plupart des pays et nations souhaitent un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la fin des crimes israéliens, le régime sioniste n’est pas disposé à arrêter ses assauts car il n’a pas réussi à atteindre ses objectifs déclarés dans le territoire palestinien.
« Le régime sioniste et son Premier ministre criminel poursuivent leurs intérêts en alimentant l’expansion de l’insécurité dans la région », a-t-il souligné.
Il a également affirmé que la République islamique d'Iran déployait des efforts diplomatiques pour mettre un terme immédiat aux crimes israéliens.
Téhéran, a-t-il ajouté, n’accepte de lier la question du cessez-le-feu à celle de Gaza d’après-guerre.
L’Iran prêt à accueillir une réunion de l’OCI sur Gaza
Kanaani a aussi affirmé que l’Iran s’était déclaré prêt à accueillir une deuxième réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) sur la guerre à Gaza.
Récemment, l’Algérie a proposé une nouvelle résolution visant à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza. Le projet de résolution sera soumis mardi au vote au Conseil de sécurité de l’ONU.
Les États-Unis ont toutefois déclaré qu’ils bloqueraient le projet de résolution.
« Ce qui se passe à Gaza n’est pas seulement un crime et un génocide évidents, mais aussi une menace à la paix et à la sécurité internationales », a déclaré Kanaani. « La communauté et les instances internationales doivent mettre un terme à ces actions. »
En janvier, la Cour internationale de Justice a jugé qu’Israël devait intensifier ses efforts pour protéger les Palestiniens et fournir une aide humanitaire à Gaza.
Cette décision fait partie d’une affaire intentée par l’Afrique du Sud contre le régime occupant pour ses actes génocidaires contre les Palestiniens à Gaza.
La semaine dernière, l’Afrique du Sud a adressé une demande urgente à la CIJ, basée à La Haye, pour qu’elle examine si la décision israélienne d’étendre ses attaques contre la ville de Rafah dans la bande de Gaza exige que la Cour utilise son pouvoir pour empêcher de nouvelles violations des droits des Palestiniens. Mais le tribunal a rejeté la demande d’imposer des mesures urgentes pour protéger Rafah.
Kanaani a déclaré que l’Iran s’attend à ce que la CIJ fasse preuve du « sérieux nécessaire » concernant sa première décision et prenne des mesures supplémentaires à cet égard.
L’Iran soutient une série de mesures juridiques prises par des pays visant à poursuivre le régime israélien [devant la justice], a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.