Au sommaire :
1. Egypte-Turquie : visite d'Erdogan au Caire
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan a effectué ce 14 février sa première visite officielle en Égypte depuis plus de 10 ans, un déplacement qui ouvre une nouvelle ère dans les relations bilatérales entre la Turquie et l’Égypte, selon les diplomaties des deux pays.
Le président Erdogan et son homologue égyptien, Abde Fattah Al-Sissi ont discuté des moyens de consolider les relations commerciales bilatérales d’une part et d’autre part des solutions urgentes à trouver au conflit à Gaza.
Ankara et Le Caire projettent de doubler le « volume annuel de leurs échanges commerciaux pour atteindre 15 milliards de dollars américains au cours des prochaines années » et d’augmenter les investissements turcs en Égypte.
Erdogan a invité le président Al-Sissi à se rendre à Ankara en avril 2024 à l’occasion de la tenue de la première réunion du nouveau « Conseil de coopération stratégique » entre les deux pays, une invitation chaleureusement acceptée par le président égyptien.
« Je pense que cette réunion marquera une nouvelle étape pour nos relations bilatérales », a vivement plaidé le président Erdogan.
« Actuellement, l’Égypte est le premier partenaire commercial de la Turquie en Afrique, tandis que la Turquie est l’une des principales destinations des exportations égyptiennes », a pour sa part vanté Al-Sissi.
Au sujet du conflit à Gaza, les deux parties ont souligné « la nécessité impérative de parvenir de toute urgence à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, et de rétablir le calme en Cisjordanie, afin d’ouvrir la voie à la reprise du processus de paix à la première occasion, conduisant à la déclaration d’un État palestinien souverain ».
« L’acheminement de l’aide à Gaza est l’une de nos priorités », a rappelé Erdogan a ce sujet, rappelant que son pays a envoyé, jusqu’à présent, plus de 31 000 tonnes d’aide d’urgence à l’enclave palestinienne assiégée.
Agence afrique
2. L'Algérie appelle le Conseil de sécurité à voter pour un cessez-le-feu à Gaza et les États-Unis prévoient déjà d’y opposer leur veto
Dans le contexte d'une guerre génocidaire, menée par le régime israélien contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, les États-Unis prévoient d’opposer leur veto au nouveau projet de résolution, présenté par l’Algérie au Conseil de Sécurité de l'ONU, exigeant un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne.
L'Algérie a convoqué, vendredi 16 février, une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) pour voter un projet de résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et, selon des sources médiatiques, le Conseil de sécurité a décidé de voter la résolution la semaine prochaine.
La mission algérienne auprès des Nations Unies a distribué vendredi aux membres du Conseil de sécurité un projet de résolution modifié, appelant à « un cessez-le-feu immédiat pour des raisons humanitaires et qui devra être respecté par toutes les parties ».
Le projet de résolution rejette « le déplacement forcé de la population civile palestinienne » et appelle à l’acheminement de l’aide humanitaire « pleinement, rapidement, en toute sécurité et sans entrave, dans l'ensemble de la bande de Gaza », exigeant également que toutes les parties se conforment au droit international.
Il convient de noter que l’Assemblée générale des Nations Unies a élu l’Algérie en juin 2023 comme membre non-permanent du Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans.
L'ambassadrice américaine auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, a annoncé que si le projet de résolution présenté par l'Algérie était soumis au vote tel que rédigé, il ne serait pas adopté par Washington.
Les précédents projets de résolution présentés au Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza ont échoué, auxquels les États-Unis ont opposé leur veto au profit de leur plus grand allié, le régime sioniste.
La première fois, c'était le 18 octobre 2023, avec une résolution rédigée par le Brésil, la deuxième, le 8 décembre 2023, avec une résolution rédigée par les Émirats arabes unis, et la troisième, le 22 décembre 2023, avec une résolution rédigée par la Russie.
Bien que près de 29 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, aient été tués dans l'agression israélienne en cours contre la bande de Gaza, les États-Unis en tant que l'allié principal du régime d'occupation, continuent de le soutenir diplomatiquement et militairement.
Alors que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé poursuivre la guerre contre Gaza jusqu'à « détruire le Hamas », la Résistance palestinienne a rappelé qu'elle négocierait seulement si un accord de cessez-le-feu permanent était conclu, refusant tout accord temporaire.
3. La Tunisie en tête des devises les plus fortes d’Afrique, selon Google Finance et Forbes Currency Converter
Dans un contexte de dédollarisation croissante et face à un paysage économique mondial en mutation, certaines monnaies africaines s’affirment avec vigueur sur le marché international.
Selon les dernières données de Google Finance et Forbes Currency Converter au 12 février, la Tunisie se distingue en occupant la première place avec le dinar tunisien (3,13 dinars contre un dollar), suivi par d’autres économies africaines ayant des monnaies fortes.
Ces performances monétaires remarquables illustrent la montée en puissance des devises nationales dans le commerce international, en particulier dans un contexte où le monopole du dollar est remis en question.
La Libye, le Ghana et les Seychelles complètent ce classement, témoignant de la robustesse de leurs économies respectives. Ce phénomène est d’autant plus notable que même le marché des hydrocarbures, traditionnellement dominé par le pétrodollar, commence à explorer des transactions dans d’autres devises, comme en témoigne l’achat par la Chine de gaz naturel liquéfié émirati en yuans.
La tendance vers l’utilisation de monnaies nationales pour le commerce intra-africain gagne également du terrain, soutenue par des leaders comme le Président kenyan William Ruto, soulignant les avantages économiques de s’affranchir du dollar.
Tunisie numerique
4. La Mauritanie prend la présidence de l’Union Africaine
Le 37e sommet ordinaire de l’Union Africaine s’est ouvert ce samedi 17 février 2024 à Addis-Abeba en Éthiopie. Ainsi, lors de cette cérémonie d’ouverture, le président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a été désigné par ses pairs pour assurer la présidence de l’organisation pour le compte de l’année 2024.
La République islamique de Mauritanie est désormais à la tête de l’Union Africaine. Le président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a reçu les attributs du pouvoir pour diriger l’institution en cette année. En effet, la présidence de cette organisation étant tournante, elle est donc revenue à l’Afrique du Nord. Ainsi, les chefs d’État nord-africains ont décidé à l’unanimité d’accorder leur confiance à leur homologue de la Mauritanie pour conduire les destinées de toute l’institution continentale durant l’année 2024.
Reconnaissant de cette confiance qui lui a été accordée, le chef d’État mauritanien Ould Cheikh El Ghazouani, s’est dit être prêt à relever les grands défis du continent. Et il compte bien évidemment sur la contribution de tous ses homologues de l’Afrique pour pouvoir réussir cette lourde mission à la tête de l’Union Africaine. Le nouveau président de l’UA vient ainsi remplacer le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, qui assurait la présidence jusque-là.
Le 37e sommet de l’Union Africaine s’est ouvert sous le thème : « Éducation africaine pour le XXIe siècle : construction de systèmes éducatifs résilients pour accroître l’accès à une éducation inclusive, continue, de qualité et adaptée en Afrique ». Une thématique qui, pour le tout nouveau président élu, est d’une importance vitale. Car, à en croire Ould Cheikh El Ghazouani, l’éducation est un puissant levier pour tout développement durable. Et une bonne éducation contribuera à coup sûr à une réduction du chômage, de la pauvreté et la vulnérabilité.
afrique-sur7