Des centaines de milliers de manifestants pro-palestiniens ont organisé, samedi 17 février, une nouvelle marche contre le régime israélien à Londres, la capitale britannique, exigeant un cessez-le-feu à Gaza.
La manifestation, organisée samedi par des groupes de défense et d’action palestiniens basés au Royaume-Uni, était l’une des plus grandes marches pro-palestiniennes organisées à Londres. Le cortège a suivi les routes principales du centre de Londres pour rejoindre l'ambassade du régime israélien.
Les manifestations répondaient à l'appel à une deuxième Journée mondiale d'action pour Gaza, exigeant que les dirigeants du monde prennent des mesures immédiates pour mettre fin aux massacres de civils et permettre l’acheminement inconditionnel de l'aide humanitaire.
Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Cessez-le-feu maintenant », « Libérez la Palestine » et « Stop au génocide », conformément à l'ordonnance de la Cour internationale de justice (CIJ).
L'ancien leader du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, a également été aperçu à la marche pro-palestinienne de Londres.
Environ 1 500 policiers patrouillent dans la zone et essaient de tenir les manifestants à l’écart de l’ambassade israélienne, située à proximité de l’itinéraire.
Les forces de l'ordre britanniques ont déclaré qu'un manifestant aperçu dans la foule avec une pancarte avait été arrêté pour incitation à la haine raciale. Les agents ont ensuite procédé à 10 autres arrestations lors d'un incident à Hyde Park Corner, portant le nombre total de détentions à 11.
La police a déclaré que « certains se demanderont pourquoi » la décision d'autoriser la manifestation si près de l'ambassade a été adoptée, mais qu'il s'agit d'une « idée fausse courante » selon laquelle les forces de l'ordre peuvent autoriser ou refuser l'autorisation d'une manifestation.
Il doit y avoir « un risque réel de troubles graves » suffisant pour que la police demande au ministre de l'Intérieur d'interdire la manifestation, ce qui, selon la police, n'était pas attendu samedi.
Un certain nombre de restrictions supplémentaires sont mises en œuvre par la police pendant la manifestation. Les manifestants seront maintenus à plus de 100 mètres du terrain de l'ambassade, derrière des barrières contrôlées par des agents, et risquent d'être arrêtés s'ils ne le font pas.
Parallèlement, des marches similaires ont également eu lieu dans d’autres grandes villes d’Europe appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué conjointe publié par la coalition des organisateurs des manifestations pro-palestiniennes, l’on a condamné la guerre génocidaire menée par le régime israélien contre les Palestiniens assiégés dans la bande de Gaza.
« Plus de 1,7 million d'habitants de la bande de Gaza ont été forcés de quitter leurs foyers, plus de 28 000 Palestiniens ont été tués et 100 000 autres blessés, dans ce que la CIJ a considéré comme un cas plausible de génocide », indique le communiqué.
«Bien que la CIJ ait appelé Israël à mettre fin aux actes de génocide, Tel-Aviv a clairement fait savoir qu'il avait l'intention de lancer une attaque militaire à grande échelle contre la ville de Rafah », a-t-il ajouté, faisant référence à l’invasion terrestre contre cette ville frontalière à l’extrémité sud de l’enclave palestinienne où s’entassent la majorité des Gazaouïs déplacés.
