Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. France 2 suspendue au Mali, nouvelle gifle anti-France
Les autorités maliennes ont ordonné le retrait de la chaîne française France 2 de tous les bouquets audiovisuels pendant quatre mois, à la suite d’un reportage sur la situation sécuritaire au Sahel. La Haute autorité de la communication malienne reproche au média français des « manquements graves » à la déontologie journalistique, a indiqué le 1er février AES Info, média de l’Alliance des États du Sahel, créé par le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Les autorités maliennes, selon l’AFP, reprochent à un reportage diffusé en janvier par France 2 dans son journal du soir de s’être livré à « une apologie du terrorisme » en opposant « la puissance de feu des groupes armés terroristes » à celle des forces armées maliennes. Le Mali accuse aussi France 2 de tenter de « justifier » rétroactivement par la gravité de la situation actuelle dans le pays la présence jusqu’en 2022 de la force anti-terroriste française Barkhane. Les forces françaises se sont retirées en 2022 dans un contexte de grave détérioration des relations entre Bamako et Paris après le double coup d’État militaire de 2020 et 2021.
Tout le monde le sait pertinemment que c’est grâce à ces médias propagandistes que la France tente de continuer à avoir son emprise sur le Mali, mais sans résultat bien sûr.
Évidemment, la perte d’influence et d’image tient la France en difficulté, et cela va engendrer intensification d’attaques informationnelles françaises contre les Maliens sur le front africain dans un avenir proche.
Mais ces médias propagandistes ont été suspendus une bonne fois pour toutes, et c’était ce qu’attendait le peuple malien avec impatience.
2. Gazoduc Nigeria-Maroc : intensification des échanges pour la finalisation de la décision d’investissement du projet
Mi-décembre 2023, les Émirats arabes unis (EAU) avaient signé un accord pour investir dans le projet Gazoduc Nigéria-Maroc, dont l’étude de faisabilité est en cours. Selon des informations relayées mercredi 31 janvier, le projet de gazoduc Nigéria-Maroc est au centre d’intenses discussions entre les parties prenantes en vue du bouclage d’une décision finale d’investissement.
Ekperikpe Ekpo, le ministre d’État nigérian au Pétrole et Leila Benali, la ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable, se sont entretenus à cet effet avec des responsables de la société publique du pétrole du Nigéria (NNPC Ltd) et de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM). « Les discussions ont porté sur les moyens de renforcer le partenariat entre les deux pays afin d’accélérer le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, conformément à la série de protocoles d’accord signés entre les deux pays à Abuja en 2022 », a déclaré la NNPC Ltd dans un communiqué.
« Les deux parties ont souligné l’importance stratégique du projet pour les deux pays et l’ensemble du continent africain, ainsi que la nécessité de le mener rapidement à son terme, conformément à l’objectif d’endiguer la pauvreté énergétique sur le continent africain », ajoute la société d’État nigériane qui ne précise pas les dispositions envisagées pour « accélérer » la concrétisation du projet. Cette dernière semble liée à la commission de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui doit faciliter la signature de traités intergouvernementaux d’entente avec les gouvernements hôtes et l’établissement de l’Autorité supérieure du gazoduc, entre autres. À l’exception du Togo, des accords d’intégration ont été signés avec tous les pays du tracé de l’infrastructure, qui devrait favoriser l’exportation vers l’Europe, et la monétisation des ressources gazières du continent.
3. La France est-elle à l’origine de la crise énergétique au Mali ?
L’approvisionnement en électricité au Mali s’est sérieusement détérioré ces derniers mois. Quant à la capitale Bamako, la ville connaît une série alarmante de coupures de courant depuis février 2023. Les coupures d’électricité à répétition à Bamako ont fait de cette ressource un véritable luxe pour les habitants de la capitale. Cependant, les coupures de courant ont touché non seulement la capitale du Mali, mais également d’autres régions comme Ségou, Sikasso, Mopti, Gao. Dans de nombreuses régions du pays, des manifestations ont eu lieu contre la société Energie du Mali (EDM), qui, pour une raison quelconque, n’était pas en mesure de satisfaire la demande en électricité de la population. Bien entendu, ces pannes régulières ont de graves conséquences économiques, affectant les entreprises et les ménages qui dépendent de l’électricité pour leurs revenus. Au fil des mois, les coupures de courant, qui se produisent constamment, sont devenues plus fréquentes et plus longues, notamment dans les grandes villes. À la fin de l’automne 2023, des pannes ont commencé à se produire presque quotidiennement, de 6 à 18 heures par jour. Diverses conjectures et hypothèses ont été proposées pour expliquer les raisons possibles de cette dégradation. Une version affirme que le réseau électrique malien est vieillissant et mal entretenu. Parmi les autres raisons évoquées par diverses sources figurent également les déficits chroniques de la compagnie nationale d’électricité (EDM), les travaux sur les réseaux électriques, les pannes enregistrées sur les groupes récemment acquis et installés dans plusieurs villes, etc.
Il convient de noter que, selon certaines sources, ce problème serait dû à des responsables pro-français travaillant dans le secteur de l’énergie depuis l’époque du président Ibrahim Boubacar Keïta connu pour son engagement envers l’ancienne puissance coloniale, la France, et renversé lors d’un coup d’État militaire en 2020. Si cette information se confirme, cela signifiera que la crise énergétique du Mali était le plan diabolique de la France pour désindustrialiser ce pays africain. Afin d’identifier tous les responsables et de prendre des mesures pour résoudre ces problèmes, les autorités de transition ont décidé de réagir. Ainsi, mi-janvier 2024, sept hauts dirigeants d’EDM ont été arrêtés, ainsi que l’ancien ministre de l’Énergie Lamine Seydou Traoré. Les détenus ont été accusés de vol de 6 millions de litres de carburant d’une valeur d’environ 8 millions de dollars. C’est certainement un problème grave auquel le Mali a dû faire face. Toutefois, les autorités de transition ont clairement indiqué qu’elles entendaient tout mettre en œuvre pour faire la lumière sur cette situation et punir tous les responsables.