L’armée israélienne a intensifié sa campagne de bombardements dans la bande de Gaza, alors même que la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné au régime de Tel-Aviv de prendre des mesures visant à prévenir les actes de génocide contre les Palestiniens dans l’enclave assiégée.
L'agence de presse officielle palestinienne Wafa, citant des sources médicales, a rapporté ce samedi 27 janvier qu'un certain nombre de corps sans vie et de blessés étaient arrivés à l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa, dans le centre de Gaza, l'un des derniers établissements médicaux fonctionnels du territoire, à la suite d'intenses frappes aériennes israéliennes visant plusieurs maisons dans la ville de Deir al-Balah.
Au moins neuf civils, dont des femmes, ont été tués lorsque des avions de guerre israéliens ont bombardé plusieurs maisons dans la ville de Khan Younès, dans le sud de Gaza.
Plus tôt dans la journée, deux personnes ont été tuées et d'autres blessées lorsque des avions de combat israéliens ont frappé une maison dans le quartier d'al-Geneina, à l'est de Rafah.
En outre, au moins 28 civils ont trouvé la mort et plusieurs autres ont été blessés à la suite des bombardements israéliens en cours sur la ville de Khan Younès.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, au moins 183 Palestiniens ont perdu la vie et 377 autres ont été blessés au cours des dernières 24 heures dans les agressions militaires israéliennes contre l'enclave.
Par ailleurs, les Brigades al-Qassam, branche militaire du mouvement de résistance palestinien Hamas, ont annoncé dans un bref communiqué que leurs combattants avaient ciblé un véhicule blindé israélien avec un missile antiblindés Yassin 105 dans le quartier d'al-Amal à Khan Younès.
L'armée israélienne a également affirmé que ses avions, ses chars et ses troupes d'infanterie avaient tué au moins 11 combattants palestiniens au cours des dernières 24 heures lors de combats à Khan Younès.
« Les forces ont ciblé des combattants qui tentaient de poser des explosifs à proximité des troupes et d’autres qui tiraient au fusil et à la grenade propulsée par fusée sur les soldats », a affirmé un communiqué de l’armée israélienne.
Un cessez-le-feu immédiat, « le seul moyen » de mettre en œuvre la décision de la CIJ
Dans le même temps, le ministère palestinien des Affaires étrangères a déclaré qu’un cessez-le-feu immédiat était « le seul moyen » de mettre en œuvre la décision intérimaire de la CIJ.
Il a condamné la « poursuite de la guerre génocidaire en cours contre notre peuple » dans un communiqué qui, selon lui, montre « la détermination israélienne à achever (compléter, ndlr) la destruction de la bande de Gaza ».
Il a également souligné le fait qu’aucun haut responsable israélien n’a promis de respecter la décision de la CIJ, et que de hauts responsables, dont Benjamin Netanyahu, ont promis de poursuivre la guerre, sapant ainsi la décision.
La décision de la CIJ d'ordonner à Israël de prévenir le génocide contre les Palestiniens dans la bande de Gaza a renouvelé les appels à la suspension des transferts d’armes vers le régime occupant de Tel-Aviv.
Les experts juridiques soulignent que la décision va au-delà d’Israël, car elle met en évidence les obligations juridiques et politiques que les pays du monde doivent prendre pour empêcher que le génocide ne se déroule à Gaza.
Cela inclut les livraisons d’armes à Israël qui pourraient être utilisées dans sa guerre contre Gaza.
Israël a lancé les hostilités à Gaza à la suite d'une opération historique menée par le groupe de résistance, Hamas, basé à Gaza contre l'entité occupante en représailles à l'intensification de ses actes de violence contre le peuple palestinien. Après plus de 100 jours de guerre, le régime n'a atteint aucun objectif malgré le meurtre d'au moins 26 083 personnes à Gaza, dont environ 70 % de femmes et d'enfants.