Le géant énergétique britannique Shell a suspendu indéfiniment toutes ses expéditions via la mer Rouge, dans un contexte de tensions accrues dans cette zone en raison du soutien incessant de Washington à la guerre génocidaire israélienne contre les Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée.
Le Wall Street Journal, citant des personnes proches de la décision, a rapporté mardi 16 janvier que Shell avait décidé de suspendre le transit par crainte d'une nouvelle escalade des tensions entre les forces armées du Yémen et les pays occidentaux dirigés par les États-Unis, principaux soutiens d'Israël.
Un pétrolier affrété par Shell à destination d'Israël aurait été visé par un drone en mer Rouge. La compagnie britannique BP a récemment annoncé qu'elle suspendrait le transit du pétrole par la mer Rouge.
Le géant du transport maritime Maersk a également annoncé plus tôt ce mois-ci qu'il détournerait ses navires autour de l'Afrique au lieu d'utiliser la mer Rouge et le canal de Suez dans un avenir prévisible.
Les compagnies maritimes israéliennes ont déjà décidé de rediriger leurs navires par crainte d'attaques des forces yéménites.
Les forces yéménites ciblent depuis plusieurs semaines les navires liés à Israël.
Mais la décision de la major pétrolière britannique intervient après que le Yémen a averti que les flottes navales américaine et britannique seraient une cible « légitime » pour les forces armées du pays suite à une vague d'attaques contre le Yémen en réponse aux frappes anti-israéliennes.
Le Commandement central américain (CENTCOM) a déclaré lundi dans un communiqué que le vraquier Gibraltar Eagle, propriété et exploitation américaine, avait été frappé par un missile balistique antinavire. Les forces américaines ont également affirmé avoir abattu un missile de croisière yéménite visant un destroyer américain la veille.
Parallèlement, le Premier ministre du Qatar a déclaré que les expéditions de gaz naturel liquéfié seraient affectées par les tensions dans la région, avertissant que les frappes contre le Yémen risquaient d'aggraver la crise.
Environ 12% du commerce mondial passe normalement par le détroit de Bab el-Mandeb, l'entrée de la mer Rouge entre le sud-ouest du Yémen et Djibouti. Mais les attaques anti-israéliennes des forces yéménites ont provoqué le détournement d’une grande partie des navires sur des milliers de kilomètres autour de l’Afrique.
Depuis le début de l’agression militaire israélienne contre Gaza le 7 octobre 2023, les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont fourni un soutien financier et logistique au régime occupant dans sa campagne de bombardements incessante contre les Palestiniens dans le territoire assiégé.
Dans le cadre de leur soutien aux Palestiniens, les forces armées du Yémen et le mouvement de résistance populaire, Ansarallah ont ciblé au cours du mois dernier plusieurs navires appartenant à Israël ou à destination des ports des territoires occupés de la mer Rouge stratégique, après de multiples avertissements.
L'Iran, la Russie, la Turquie et plusieurs autres pays ont vivement critiqué les États-Unis, le Royaume-Uni et leurs alliés pour leurs récents actes d'agression contre le Yémen, affirmant que ces pays portent l'entière responsabilité de la violation du droit international.
Ils ont exhorté la communauté internationale à condamner sans équivoque l’agression militaire américaine et britannique contre le Yémen, affirmant que ces attaques constituent une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies.
Les Yéménites ont déclaré leur soutien ouvert à la lutte de la Palestine contre l’occupation israélienne depuis que le régime a lancé une guerre dévastatrice contre Gaza le 7 octobre.
La campagne militaire israélienne incessante contre Gaza a tué au moins 24 280 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants. 60 800 autres personnes ont été blessées.